roman jeunesse

Le panier

lepanierAuteur: Jean Leroy

Illustrateur: Matthieu Maudet

Editeur: L’école des loisirs

Collection: Mouche

Pages: 23

Date de sortie: mars 2012

 

Quatrième de couverture:

C’était une vieille sorcière, laide et méchante, qui n’aimait rien ni personne, et ne sortait guère de chez elle que pour aller ramasser des champignons empoissonnés. Un jour, au détour d’un sentier, elle découvrit un panier. Dans ce panier, il y avait un bébé. Effrayé par le nez crochu de la sorcière, le bébé se mit à hurler. Effrayée par les cris du bébé, la sorcière s’enfuit jusque chez elle. Et si cette sorcière, qui n’aimait rien ni personne, décidait pourtant de retourner sur ses pas?

Ce que j’en pense:

Le panier est un petit roman de la collection Mouche pour lecteur débutant aimant déjà lire seul, le texte est court et abordable, écrit assez gros. Les illustrations prennent encore une place importante ce qui rend la lecture plus agréable pour les enfants.

Jean Leroy nous raconte l’histoire d’une rencontre entre une vieille et vilaine sorcière et un bébé abandonné dans un panier. Au travers de ses personnages de sourcière et d’ogre, il trace un récit sombre et inquiétant renforcé par les illustrations noir et blanc de Matthieu Maudet qui ne trace que des ombres noires sur fond blanc ou inversement. Pourtant ce n’est pas une histoire qui fait peur, c’est une belle histoire d’amour, touchante à souhait où un vieux cœur méchant et solitaire s’ouvre sur le visage de l’être la plus adorable des créatures qui soit: un bébé.

 

ebook·roman

La mort s’invite à Pemberley

mortpimberleyTitre vo: Death comes to Pemberley

Auteur: P.D. James

Traductrice: Odile Demange

Editeur: Fayard

Format ebook: 645kb (380 pages)

Date de sortie: mai 2012

 

Présentation éditeur:

Rien ne semble devoir troubler l’existence ordonnée et protégée de Pemberley, le domaine ancestral de la famille Darcy, dans le Derbyshire, ni perturber le bonheur conjugal de la maîtresse des lieux, Elizabeth Darcy. Elle est la mère de deux charmants bambins ; sa sœur préférée, Jane, et son mari, Bingley, habitent à moins de trente kilomètres de là ; et son père adulé, Mr Bennet, vient régulièrement en visite, attiré par l’imposante bibliothèque du château. Mais cette félicité se trouve soudain menacée lorsque, à la veille du bal d’automne, un drame contraint les Darcy à recevoir sous leur toit la jeune sœur d’Elizabeth et son mari, que leurs frasques passées ont rendu indésirables à Pemberley. Avec eux s’invitent la mort, la suspicion et la résurgence de rancunes anciennes.

Ce que j’en pense:

L’histoire prend place à Pemberley, quelques années après le mariage d’Elizabeth et Mr Darcy, la veille d’un bal. Lydia surgit à l’improviste, en pleine tempête, affolée car Wickham et son ami Denny ont disparu dans le bois du domaine et qu’elle y a entendu des coups de feu. Une équipe de recherche ce constitue, commence alors une impression angoissante et étouffante renforcée par la profondeur du bois et la tempête qui fait rage. Pourtant dès l’instant où les deux hommes sont retrouvés, cette impression disparaît et laisse place à un récit porté sur le procès, long et fastidieux. Pas d’enquête à propos du meurtre qui a eu lieu, mais un procès selon les méthodes de l’époque que l’auteur retrace avec beaucoup de précision. La lenteur et la fatigue qui y sont liées passent au travers des personnages principaux, Mr Darcy et son épouse, épuisés par cette affaire.

Nous sommes loin des austeneries habituelles déjà parce qu’il s’agit d’un roman policier mais aussi et surtout parce que Phyllis Dorothy James a une écriture maîtrisée, qu’elle n’a plus rien à prouver en tant qu’auteur; son texte est limpide, l’écriture est très riche, emprunte d’un soupçon d’humour.

J’avoue que même si ce n’est pas mon genre de lecture, j’ai beaucoup aimé ce roman qui arrive dans le peloton de tête des roman para-austenien. La raison est simple, la qualité de l’écriture et de l’intrigue. Les personnages de Jane Austen sont respectés, on les retrouve tels qu’on les a toujours connu (excepté le Colonel Fizwilliam qui a bien changé et que j’ai trouvé moins aimable et agréable), plus matures, plus posés et réfléchis, mais conformes à ce qu’ils étaient dans Orgueil et Préjugés. L’intrigue est réaliste et même si j’avais deviné dès le départ qui était l’assassin (pas bien compliqué), j’attendais avec impatience de connaître le mobile que je n’ai pas vu venir et qui ne tombe qu’en toute fin du roman. J’ai aussi apprécié les petits clins d’œil à d’autres romans de Jane Austen: Persuasion et Emma.

Un très bon roman que je recommande aux fans d’Orgueil et Préjugés et à ceux qui aiment les romans policier pour l’ambiance et la qualité de description du procès.