D’après Carmen (2023)

La collection Prélude des éditions GulfStream s’est agrandie d’un titre avec la réécriture moderne de célèbre opéra de Bizet, Carmen. Née sous la plume de Mérimée, Carmen prend réellement vie dans la musique de Bizet. Si le premier accueil n’est pas des plus favorables, cet opéra est aujourd’hui l’un des plus joués au monde. Adrien Borne redonne vie à cette héroïne, lui donnant différentes apparences, la plaçant en différents lieux et temps, la rendant universelle.

Carmen est une femme éprise de liberté, refusant de se laisser dicter sa conduite, qui vise à l’enfermer dans le carcan imposé par la société et les hommes à l’étroitesse d’esprit. Mais Carmen est aussi une femme amoureuse. Son cœur bat pour un homme faible, un homme peu sûr de lui, un homme qui n’hésite pas à lui couper les ailes pour la faire sienne.

Au travers d’un texte lyrique, ponctué de citations de l’opéra, Adrien Borne livre un récit en triptyque touchant dans toute sa tragédie. Ses représentations de Carmen sont le reflet d’un désir éternel de liberté soumis à la décision de l’homme. Les mots résonnent cruellement avec la répétition de l’histoire dans laquelle une femme meurt trop souvent de la main d’un homme qu’elle aime – tous les trois jours aujourd’hui en France.

Je remercie les éditions GulfStream pour l’envoi de ce nouveau titre et pour leur confiance renouvelée.

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Carmen, c’est une jeune fille marocaine qui tente d’échapper au poids des traditions avec son amoureux. C’est une avocate mexicaine séduite par un truand repenti. C’est une biologiste française qui drague un inconnu dans un aéroport. Mais l’amoureux manque de courage ; le truand retombe dans ses travers ; l’inconnu entend diriger sa vie. Carmen, c’est cette femme universelle éprise de liberté face à des hommes qui ne comprennent pas que, chez elle, l’amour, est enfant de bohème.