roman ado·Service Presse

Agence Lovecraft, tome 4. Même la mort peut mourir (2023)

Auteur : Jean-Luc Marcastel

Illustrateur : VADERETRO

Editeur : Gulf Stream

Pages : 336

Quatrième et ultime volet des aventures de l’Agence Lovecraft, Même la mort peut mourir répond à toutes les questions laissées en suspens depuis le début de l’histoire et nous révèle les mystères qui entourent la bande des quatre adolescents aux pouvoirs particuliers. On comprend enfin quel rôle ils ont à jouer dans la grande bataille qui opposera l’humanité à Chtulhu et sa horde de créatures plus monstrueuses les unes que les autres.

Jean-Luc Marcastel nous promettait une terrible bataille et il nous la livre sur un plateau dans un volume qui enchaine les événements à un rythme soutenu et nous fait passer par toute une palette d’émotions provoquées par des personnages auxquelles on a eu le temps de s’attacher au fil des épisodes. Son récit fantastique aux allures steampunk véhicule au passage de bien jolies valeurs de solidarité, de respect et de tolérance et nous donne une belle leçon de vie.

Ce quatrième volume vient magnifiquement clore une série de qualité qui vaut le détour. Hymne à Lovecraft, à Jules Vernes, L’Agence Lovecraft multiplie les références et clins d’œil à des univers divers qui s’inscrivent dans la pop culture, quand ils ne font tout simplement pas parti de notre réalité.

Je remercie les éditions Gulf Stream pour l’envoi de ce titre en Service Presse et pour leur confiance renouvelée. Je remercie également Jean-Luc Marcastel pour la qualité de sa série qui a tenue ses promesses d’un bout à l’autre !

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Alors que l’Agence Lovecraft s’apprête à livrer l’ultime combat pour sauver l’humanité, l’équipage du Nautilus est atteint par un mal insaisissable, une  » couleur  » qui brûle ceux qu’elle contamine. Marie, qui accepte enfin sa nature de shoggoth, est la seule à pouvoir y faire face, mais au prix de son amour pour Ryan. Bouleversé par son sacrifice, le jeune Américain n’est pourtant pas au bout de ses peines. C’est en effet par son sang que Cthulhu peut s’incarner dans la réalité. Ryan restera-t-il fidèle à l’Agence Lovecraft ou rejoindra-t-il, comme son frère Jonathan, les hordes de l’impitoyable monstre ?

roman ado·Service Presse

Des Zombies dans la prairie (2023)

Auteur : Chrysostome Gourio

Editeur : Casterman

Pages : 384

Pour son dix-septième anniversaire, Maximus a une super idée de cadeau, mais sa mère ne voit apparemment pas les choses comme lui. Ainsi, au lieu du super festival de metal HELLFESTNOZ en Bretagne, il se retrouve dans un village alpin pour le BROCK’N’POCHE, festival de punks à chiens. Bon d’accord, c’est pas si nul la Haute-Savoie. Il y a plein de souvenirs d’enfance, Maminette et sa soupe du chalet, Jean-Sassois le grand-oncle philosophe, Julie la jolie gendarmette, les chamois, les marmottes… Bizarres ces marmottes ! C’est curieux qu’elles descendent si près du village, et puis elles ont un drôle d’air avec leurs bras ballants, leurs yeux rouges et leur pelage décrépi. Elles ont même l’air carrément pourri, et voilà que l’une d’elle le menace de la griffe. Il se passe décidément de rôles de choses par ici…

Comédie horrifique, Des Zombies dans la prairie séduira les lecteurs avides d’histoires terrifiantes (mais pas trop) et terriblement drôles. Car si les marmottes zombies descendent la montagne en quête de proies humaines, elles ont tôt fait de se confronter à plus fort qu’elles. La situation aurait pu prendre une tournure de fin d’humanité si Maximus et Julie, aidés par la grand-mère rebouteuse de cette dernière, n’avaient pas compris que quelque chose de plus grand se tramait dans les profondeurs de la montagne.

L’écriture de Chrysostome Gourio est riche d’inspirations musicales et cinématographiques et ses dialogues délirants viennent rythmer un récit complètement déjanté, voir carrément barré, qui s’achève sur un final explosif hallucinant. Entre Shaun of the Dead et Zombieland, en passant par Stranger Things et Le Seigneur des Anneaux, la confrontation des jeunes héros contre les créatures enragées se joue à coups de pelles sur fond de musique punk et laisse le lecteur devant une scène épique à mourir de rire.

Un roman à saluer pour son originalité et à conseiller aux lecteurs dès douze ans pour s’initier au genre horrifique en douceur. Brillant !

Je remercie les éditions Casterman et Chrysostome Gourio pour l’envoi de ce titre et leur confiance accordée aux lectrices du collectif A l’ombre du grand arbre.

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Maximus est dé-goû-té : pour ses dix-sept ans, il rêvait d’aller au plus grand festival de metal d’Europe, le HELLFESTNOZ. Or le voilà à bord du camping-car familial, entouré de sa mère et de ses petits-frères, direction la Haute-Savoie pour un festival… de punks à chiens.
Déjà au bout de sa vie, privé de metal et de réseau, Maximus est loin d’imaginer qu’une horde de marmottes assoiffées de sang s’apprêt à déferler sur les festivaliers insouciants ! Il est le premier à remarquer la tronche moisie et le regard maléfique de ces maudits rongeurs, qui ont le culot de le menacer d’un geste éloquent de la griffe. Et il se pourrait bien qu’il soit le dernier rempart face au carnage qui se prépare…

Première lecture·Service Presse

Mon papa et moi (2023)

Auteure : Héloïse

Illustratrice : Stéphanie Marchal

Editeur : Voce Verso

Collection : Ginko (2 feuilles)

Pages : 32

La fillette nous raconte son nouveau quotidien depuis que son papa a une nouvelle amoureuse. Pas facile d’accepter cette nouvelle personne dans sa vie alors que ça se passait si bien juste tous les deux avec papa. Pourtant, petit à petit, la fillette et la jeune femme trouvent des terrains d’entente et se rapprochent.

Mon papa et moi est le petit dernier de la collection Ginko. Avec son sujet très actuel, le récit dégage beaucoup de tendresse et touchera les enfants dont les parents reconstruisent leur vie avec une nouvelle personne. Le texte joue sur la sensibilité pour amener le lecteur à penser la construction de cette relation familiale comme un travail d’équipe qui demande un minimum de patience et beaucoup d’amour. Il ne fait aucun doute que les enfants qui connaissent cette situation, mais également leurs parents et partenaires, s’y reconnaîtront dans ces petits rien du quotidien qui font tellement dans une relation.

Les illustrations aux couleurs pastels de Stéphanie Marchal sont autant de douceurs que les moments partagés à deux ou à trois et les émotions qui naissent au cœur de cette famille recomposée dans laquelle une enfant et une amoureuse tentent de s’apprivoiser.

Je remercie les éditions Voce Verso pour l’envoi de ce roman première lecture et leur confiance renouvelée.

Papa a une nouvelle amoureuse. Quand elle est là, Papa n’est plus pareil : on dirait que tout ce qui compte, c’est de lui faire plaisir. Eh bien moi, je n’aime pas lui faire plaisir. On est très bien tous les deux, Papa et moi. Elle n’a pas un autre enfant à qui nouer les lacets ?

roman jeunesse·Service Presse

Nellie & Phileas – Détectives Globe-Trotters, tome 3. Kidnapping à Bombay (2023)

Auteure : Roseline Pendule

Illustratrice : Constance Bouckaert

Editeur : Gulf Stream

Collection : 9-12

Pages : 208

Nellie et Phileas poursuivent leur tour du monde, accompagnés de l’incomparable Passepartout. Arrivés en Asie, ils doivent faire face au manque d’argent et avoir recours à leur ingéniosité pour trouver où dormir et de quoi manger. Si Nellie s’accommode aisément de ce mode de vie, c’est bien plus compliqué pour son ami britannique, habitué à plus d’opulence. Alors qu’ils se font embaucher pour participer au carnaval de Bombay, ils assistent impuissants à l’enlèvement d’une jeune fille. Ouda est la fille du plus riche marchand de la ville et les deux compagnons entendent bien la sauver.

Troisième et dernière aventure de la série, Kidnapping à Bombay nous entraîne à travers l’Asie, de l’île Ceylan au Japon en passant par L’inde et la Chine. La plume, moderne et immersive, de Roseline Pendule joue sur la succession des rencontres et des étapes de l’enquête pour dynamiser le récit qui entraîne le lecteur dans une course effrénée pour libérer Ouda. Le suspens est par ailleurs maintenu jusqu’à la toute fin concernant l’avenir incertain de Nellie dans le monde journalistique.

Au fil des pages, l’auteure distille ça et là des informations historiques qui viennent enrichir le texte et rendent l’histoire pertinente. Comme dans Vol à l’Exposition Universelle, on découvre l’emprunte que l’Europe, et notamment l’Empire britannique, a déposé sur cet autre continent par la colonisation. On y voit aussi une forme d’hostilité entre les indiens et les anglais et des différences de traitements. Cela crée d’ailleurs une certaine tension entre Nellie et Phileas qui ont une façon différente de voir les choses de par leurs pays de naissance mais surtout de par leur statut social très différent.

Pourtant, chacun des deux enfants évolue au fil des volumes de la série, Phileas y gagne en empathie et Nellie en maturité. Son regard journalistique s’aiguise et l’on voit apparaître les prémices de l’engagement qui déterminera son chemin. L’humour est toujours omniprésent grâce aux frasques de Passepartout et on prend plaisir à voir les tours qu’ils jouent à Fix. Récit initiatique, roman d’aventures, série d’enquêtes, Nellie & Phileas est une trilogie divertissante et culturellement riche à découvrir dès 9 ans.

Je remercie les éditions GulfStream pour l’envoi de ce titre en Service Presse et pour leur confiance renouvelée. Je remercie également Roseline Pendule pour ce tour du monde plein de surprises.

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Poursuivant leur périple, Nellie et Phileas, accompagnés du fidèle Passepartout et d’un étonnant compagnon, un macaque roux, sont arrivés en Asie. Mais voilà qu’un jeune danseuse indienne est enlevée au beau milieu du carnaval de Bombay ! La demoiselle n’est autre que la fille du puissant marchand de pierres précieuses de la ville… Heureusement, les jeunes détectives sont sur la piste ! Nellie est ravie : c’est l’occasion rêvée de briller en tant que reporter. Encore faut-il qu’ils sortent vivants de cette enquête qui va les entraîner bien loin de l’Inde… Entre le comportement suspect du marchand et les étranges messages laissés par les kidnappeurs, cette nouvelle aventure n’est pas de tout repos !

Lecture à voix haute·Première lecture·Service Presse

Le vieux et vilain bonhomme dans sa si grande et sinistre bicoque (2022)

Auteur : Jérémy Semet

Illustratrice : Clémentine Pochon

Editeur : Voce Verso

Collection : Ginko

Pages : 24

La collection Ginko des éditions Voce Verso propose des livres accessibles aux enfants qui débutent en lecture. Classées en trois niveaux de difficulté, les histoires visent un lectorat d’âge divers tant par son contenu que par la quantité d’écriture. Le vieux et vilain bonhomme est une histoire de niveau trois et s’adresse donc à des enfants déjà lecteurs.

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Le grand et vilain bonhomme, écrivain en panne d’inspiration, est un être déprimé vivant seul dans une vieille maison délabrée, entouré des personnages de papier qui peuplent ses histoires : un vampire, un zombi, un yéti et un loup-garou. Des créatures fantastiques issues d’un folklore sombre et morbide qui renvoient à la tristesse du vieux et vilain bonhomme et appuient le sentiment de perte et de deuil qui l’entoure. Il faut attendre l’apparition du fantôme d’une petite fille pour faire remonter des souvenirs, des émotions et faire revenir l’inspiration.

Jérémy Semet signe un récit qui aborde le sujet grave de la perte avec justesse et pudeur. Son écriture joue sur un effet de répétitions rythmant l’histoire d’une sorte de mélodie agréable à l’oreille. Les filles et moi-même avons apprécié la musicalité des mots lors de la lecture à voix haute qui, d’une certaine manière, apporte un sentiment de réconfort tout en maintenant une note d’optimisme au fil des pages.

A l’image de la couverture du livre, deux couleurs viennent teinter les illustrations de Clémentine Pochon, prenant de plus en plus de place au fur et à mesure que le vieux et vilain bonhomme reprend goût à la vie. Cela ajoute encore à la musicalité de l’histoire, la couleur se posant telle des notes de musique sur la partition.

Le vieux et vilain bonhomme dans sa si grande et sinistre bicoque est un roman touchant et sensible à lire seul dès 7/8 ans… ou en famille.

Je remercie les éditions Voce Verso pour leur confiance et l’envoie de cette jolie lecture.

Un vampire, un zombi, un yéti et un loup-garou essaient de tenir compagnie à un vieux et vilain bonhomme, un écrivain dont l’inspiration s’est perdue à travers les années et les lames de son plancher. Pourtant, là, au-dessus de l’escalier, flotte un petit fantôme qui peut réveiller même…

roman jeunesse·Service Presse

Nellie & Phileas – Détectives Globe-Trotters, tome 1. Le Crime de Whitechapel (2022)

Auteure : Roseline Pendule

Illustratrice : Constance Bouckaert

Editeur : Gulf Stream

Collection : 9-12

Pages : 176

Elizabeth Cochrane a douze ans et vit dans les rues de New York. Elle ambitionne de devenir journaliste. Elle embarque vers l’Angleterre après que Monsieur Pulitzer, patron du New York World, l’ait défiée de faire le tour du monde. Sur place, elle découvre que la vie d’enfant des rues n’a rien à envier à celle des américains et, alors qu’elle se demande comment passer sa première nuit, elle entend parler d’un nouveau crime commis par le célèbre assassin Jack l’éventreur. C’est l’occasion qu’elle attendait pour se faire connaître. Accompagnée et aidée du jeune gentleman londonien, Phileas Fogg, elle se lance à la recherche d’informations et d’indices qui lui permettraient de se faire reconnaître en élucidant ce crime mystérieux.

Roseline Pendule signe un premier roman qui ne manque ni d’attrait ni de rythme. Enquête d’investigation, récit policier, Le Crime de Whitechapel séduit le lecteur par son rythme, son histoire et ses personnages. La plume, moderne et immersive, joue sur la succession des rencontres et des étapes de l’enquête pour dynamiser le récit qui entraîne le lecteur dans une course effrénée pour découvrir l’assassin. Le suspens est par ailleurs maintenu jusqu’à la toute fin concernant l’avenir incertain d’Elizabeth dans le monde journalistique. L’auteure s’approprie les codes du genre pour écrire une histoire intéressante, parfaite pour initier les jeunes lecteurs au roman d’enquête. Par ailleurs, l’utilisation de personnages existants est particulièrement intéressante et leur exploitation vraiment pertinente permet de créer une histoire qui tient la route.

D’un côté nous avons un personnage fictif : Phileas Fogg, héros créé par Jules Verne pour son célèbre roman Le tour du monde en 80 jours. Ici présenté comme un adolescent d’une douzaine intelligent, curieux et solitaire, Phileas a tout du parfait gentleman si ce n’est l’absence d’un précepteur, personne qu’il considère inutile à ses apprentissages tant qu’il a accès à la lecture. Avec lui sont également présents son domestique Passepartout et son ennemi l’inspecteur Fix. Les caractères de chacun sont respectés et il est amusant de retrouver l’humour qu’apporte la rivalité Fogg/Fix et le manque de respect mal dissimulé de Passepartout.

De l’autre côté, nous retrouvons Elizabeth Cochrane, personnalité ayant réellement existée. Plus connue sous le nom de plume Nellie Bly, cette américaine s’est illustrée dans le reportage clandestin, le journalisme d’investigation dont elle est considérée pionnière du genre. Elle utilisait son travail pour dénoncer les conditions de travail des ouvriers et notamment celui des femmes. Elle a aussi marqué son époque en souhaitant rivaliser avec Phileas Fogg dans un voyage autour du monde. Alors que beaucoup croit qu’aucune femme ne peut entreprendre une telle expédition, elle bat le record du personnage fictif en effectuant son voyage en 72 jours.

Nellie & Phileas est une série à suivre pour l’intelligence de l’enquête et de l’écriture, pour ses personnages habilement utilisés, notamment pour la petite touche historique et féministe du personnage de Nellie Bly, et pour la qualité de la plume et de la narration. Enfin, je ne peux que saluer le travail sur la couverture entre l’illustration, le choix des couleurs et l’utilisation du doré qui fait ressortir le titre et quelques détails de l’illustration.

Je remercie les éditions Gulf Stream pour l’envoi de ce titre en Service Presse et pour leur confiance renouvelée.

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Quoi de mieux qu’un tour du monde pour dénicher des scoops ? Elizabeth, journaliste en herbe surnommée Nellie, quitte New York pour Londres. La capitale anglaise est en effervescence : Jack l’Eventeur aurait encore frappé ! Persuadée que cette exclusivité lui vaudra l’article du siècle, Elizabeth mène l’enquête et rencontre Philéas, un jeune gentleman lui aussi fasciné par l’affaire. Désormais en duo, les apprentis détectives cavalent après les indices dans les sombres ruelles de la ville. Et si l’assassin n’avait rien à voir avec l’insaisissable Jack ?

album·Service Presse

La berlue (2022)

Auteure/Illustratrice : Bérengère Mariller-Gobber

Editeur : Voce Verso

Collection : Album sans texte

Pages : 40

Aujourd’hui en librairie

Après une journée passée en classe, un enfant observe des choses surprenantes sur le trajet qui le ramène chez lui. Et cela ne s’arrête pas une fois la porte de la maison franchie. Depuis quand les oiseaux sont-ils accrochés aux arbres par une ficelle ? Et pourquoi papa promène-t-il un tapir dans le jardin ? Chaque double page surprend le lecteur et l’interroge sur la part de réalité et la part d’imaginaire mises en avant dans les illustrations qui débordent de tendresse par le choix des couleurs et les actions de l’enfant.

La berlue est un très bel album sans texte qui, au travers d’une paire de lunettes, aborde la notion de perspective et de point de vue. Ainsi, l’enfant ayant laissé ses lunettes sur le bureau de l’école ne perçoit plus la réalité et confronte le lecteur à la puissance du pouvoir de l’imagination. Il devient amusant de chercher à rapprocher l’absurdité de certaines scènes à la réalité plus prosaïque d’un monde que l’on connait tous. Pourtant c’est la poésie offerte par l’imaginaire qui charmera le lecteur de tout âge, apportant une touche d’humour bienvenue à un univers, certes rassurant, mais tellement plus convenu.

Bérengère Mariller-Gobber signe un titre tendre et drôle qui confère à la puissance de l’imaginaire une touche de fantaisie appréciable pour colorer le quotidien. D’une certaine manière, on pourrait dire que ce titre parle de différence par la biais du regard que chacun pose sur le monde qui l’entoure. C’est rafraichissant en plus d’être amusant.

Je remercie les éditions Voce Verso pour leur confiance et l’envoi de cet album qui a su charmer parents et enfants de notre famille.

Bizarre, vous avez dit bizarre ? En rentrant de l’école, un enfant n’en croit pas ses yeux. Les oiseaux semblent suspendus aux branches des arbres comme à un mobile et un monsieur a la tête de son chien. Mais ce n’est pas tout ! A la maison, une baleine prend son bain, son père promène un tapir dans le jardin et le chat détricote sa grand-mère. Des animaux en tout genre peuplent la chambre du petit garçon, son lit semble même abriter une jungle sauvage… Aurait-il la berlue ? La vie est plus drôle et plus poétique sans lunettes !

roman jeunesse·Service Presse

Papy, Maxwell et moi, tome 1. Protocole 007 (2021)

Auteure : Carina Rozenfield

Illustratrice : Marine Gosselin

Editeur : Gulf Stream

Pages : 208

Arthur a perdu ses parents. Depuis, il vit avec son grand-père et Maxwell, un androïde ultra performant qui joue le rôle de majordome. Lorsque son grand-père disparait, Arthur active le programme d’urgence de Maxwell qui devient alors un agent secret doté de capacités et de pouvoirs incroyables.

Carina Rozenfield est une auteure jeunesse prolifique dont l’une de mes filles, Juliette, aime beaucoup les écrits. Elle a fait son entrée sur nos étagères par la série L’Héritier des Draconis (série en 5 volumes aux éditions Gulf Stream) et c’est avec plaisir que nous l’avons retrouvé dans cette nouvelle série pleine d’aventures.

Protocole 007 est un premier volume introductif à un univers fait de mystères et d’aventures. Avec son jeune héros téméraires et attachants et son robot agent secret aux multiples talents, cette première aventure nous entraîne dans une course poursuite trépidante semée de dangers dans laquelle Arthur n’a qu’un seul objectif : sauver la seule famille qu’il lui reste d’une bande de vilains qui en veulent à la technologie avancée mise au point pour créer Maxwell.

L’histoire ne manque ni d’originalité ni de rythme, le duo Arthur-Maxwell est drôle et attachant et le récit véhicule de jolies valeurs. Tous les ingrédients sont réunis pour donner vie à une série qui séduira les jeunes lecteurs dès 8/9 ans. On attend la suite avec impatience!

Je remercie les éditions Gulf Stream pour leur confiance et l’envoi de ce service presse.

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Quand on vit comme Arthur, avec un grand-père ingénieur, ça a des avantages ! Avoir un robot ultra-perfectionné à la maison, par exemple. Maxwell fait le ménage et la cuisine de façon impeccable… C’est un parfait majordome ! Mais, un soir, papy Charles disparaît et le garçon surprend deux intrus à fouiller son atelier de robotique ! Paniqué, Arthur n’a d’autre choix que de déclencher le protocole 007, qui transforme Maxwell en robot agent secret doté de super pouvoirs. Déterminé à retrouver Charles, le duo se lance dans une enquête qui dévoilera une terrible machination orchestrée par un mystérieux ennemi…

conte/nouvelle/biographie·Première lecture·roman jeunesse·Service Presse

Les deux de Baker Street, tome 1. Missions Londres (2021)

Auteur : Pascal Brissy

Illustratrice : Garance Royère

Editeur : Gulf Stream

Collection : Premiers romans 8+

Pages : 176

Les éditions Gulf Stream lancent une nouvelle série dans la collection Premiers Romans, des enquêtes bilingues qui entrainent le lecteur dans les pas d’un frère et d’une sœur en plein cœur de Londres. Le livre s’ouvre sur une présentation des personnages et sur les explications du code couleurs pour lire en anglais : quatre couleurs pour différencier le vocabulaire thématiques, les mots ou expression du quotidien, les questions et les chiffres et nombres. Après quoi, il ne nous reste plus qu’à plonger dans ce petit roman qui prend la forme d’un recueil de trois nouvelles, de trois petites enquêtes so british (résumés sur la présentation de l’éditeur en bas de page).

Alors qu’ils s’installent à Baker Street, Tom et Kate s’émerveillent d’être voisins à la maison de Sherlock Holmes. Au cours de leurs aventures ils se rendent à Buckingham Palace, dans le quartier de Notting Hill et au Palais de Wesminster. L’occasion de faire visiter Londres aux jeunes lecteurs qui découvriront la capitale britannique au travers de ses monuments, ses parcs ou ses rues célèbres. Les deux enfants sont adorables et très vifs d’esprit ce qui leur permet d’élucider des petits mystères tels que la disparition d’un corgi de la Reine, celle d’un livre exceptionnel ou encore la mystérieuse coloration en rose des perruques des Lords de Westminster. Tout cela au nez et à la barbe de l’inspectrice Adler et du Lord Riarty.

Les clins d’œil à Sherlock Holmes sont nombreux. Cela pimente la lecture et attise la curiosité autour de ce personnage dont on nous parle mais dont on ne voit pas la pointe du deerstalker hat. Le récit ne manque ni de rythme ni de mystères. Les illustrations sont sympathiques, à l’image des jeunes héros et de leur chien. La mise en page est dynamique avec les couleurs du textes, les illustrations et les petits symboles dans la marge. A la fin de chaque histoire, le lecteur est invité à réfléchir sur la résolution de l’enquête et à vérifier s’il a bien lu/vu les indices.

En fin d’ouvrage un memento au même code couleurs revient sur tout le vocabulaire anglais rencontré au fil des pages pour en expliquer le sens et en donner la traduction. Quelques apartés viennent compléter le tout pour apporter des informations sur la royauté ou Sherlock Holmes par exemple.

Les deux de Baker Street est donc une petite série fort sympathique à faire lire aux lecteurs débutants qui veulent pimenter leur lecture avec quelques mots d’anglais. Un seul conseil: ouvrez bien les deux yeux pour ne rien manquer !

Je remercie les éditions Gulf Stream pour leur confiance et l’envoi de ce service presse.

Avec Tom et Kate, apprends à lire en anglais pour résoudre trois enquête au cœur de Londres en suivant les traces du grand Sherlock Holmes ! Let’s go !

Le corgi de Sa Majesté : Alerte ! Le chien préféré de la reine d’Angleterre a disparu. Heureusement, les deux de Baker Street sont en visite au palais de Buckingham et aucun détail ne leur échappe !

Coup de tonnerre à Notting Hill : Un livre inestimable est dérobé lors du tournage d’un film auquel Tom et Kate ont la chance d’assister. Seront-ils prêts à résoudre ce nouveau mystère ?

Le gang des perruques roses : Catastrophe au palais de Westminster ! Les perruques des lords sont devenues roses et les deux de Baker Street sont pointés du doigt. Arriveront-ils à prouver leur innocence ?

roman ado·roman young adult·Service Presse

Villa Anima (2021)

Auteure : Mathilde Maras

Editeur : Gulf Stream

Collection : Echos

Pages : 320

A paraître le 23 septembre

Magdalène, seize ans, vit à Eau-Noire avec sa famille. Avec sa peau sombre et ses cheveux noirs, elle n’a jamais vraiment réussi à s’intégrer dans ce pays où tous sont blancs aux cheveux blonds. Sa différence physique attire les regards et les préjugés. Gouverné par la Main, le pays est soumis à des lois autoritaires et patriarcales qui laissent peu de place aux libertés et aux possibilités de s’élever socialement, encore plus si l’on est une fille/femme. Lorsqu’elle se découvre enceinte, Magda décide de passer les épreuves de la Villa Anima dont la réussite lui permettrait d’accéder à l’interruption de grossesse. Sur place, elle s’aperçoit que les épreuves ne sont peut-être pas aussi inaccessibles qu’on le dit. Alors que les dangers se multiplient, la jeune fille se lance à l’assaut des différents paliers, gorgée de l’espoir de changer son destin et celui de ses proches.

Villa anima est portée par une héroïne de caractère qui se bat pour changer le monde. Malgré ses peurs et ses doutes, elle arrive toujours à trouver la motivation nécessaire et suffisante pour continuer à avancer vers son objectif. Et quand elle flanche, ses proches ont toujours un mot pour l’aider à se relever. Les personnages secondaires ne sont pas nombreux mais l’auteure a su leur insuffler assez de personnalité pour les rendre intéressants. Notamment en la personne de Racal, une jeune fille forte, qui pratique les combats de rue pour subvenir aux besoins de sa famille et en Reynes Degraives, antagoniste par excellence. Manipulateur et Maître de cérémonie, il dirige la Villa Anima comme s’il en était le seigneur et maître. Il considère d’un très mauvais œil l’ascension d’une jeune fille du peuple, voyant en sa réussite la menace de l’équilibre politique et la porte ouverte à tous.

Mais c’est probablement la Villa Anima elle-même qui surprend le plus. De sa description personnifiée à la survenue d’évènements déconcertants, la villa semble animée d’une volonté propre qui bouleverse l’équilibre et trouble les facultés de jugements du lecteur tout autant que celui de l’héroïne. Elle semble opposer une résistance à Magdalène et à sa réussite, amenant la jeune fille à se questionner sur les intentions et les motivations réelles de ces tests qu’elle s’impose. A certains moments, il est difficile de déterminer si nous sommes encore dans la réalité, si la villa joue un rôle dans l’organisation des épreuves ou si cela vient d’une personne tapie dans l’ombre qui tirerait des ficelles bien plus emmêlées qu’il n’y parait.

Entre ses personnages féminins et le combat mené pour une plus grande égalité des genres, Villa Anima s’inscrit dans les romans dystopiques féministes. Malgré quelques longueurs, l’histoire est vraiment intéressante et interroge constamment, poussant à lire toujours plus pour comprendre où l’auteure souhaite nous emmener. L’écriture est très visuelle, permettant une plus grande immersion dans le récit. La construction du récit est intelligente et permet de suivre l’évolution de l’héroïne ainsi que le fonctionnement de cet empire qui enferme les gens dans un rôle défini par leur naissance et leur sexe.

Villa Anima est un premier roman séduisant, à l’écriture moderne. Son récit engagé, porté par des personnages attirants voir, pour certains, intrigants en fait un livre féministe qui plaira aux amateurs du genre. A découvrir cette semaine en librairie!

Je remercie les éditions Gulf Stream pour ce partenariat.

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Lorsque les portes massives de la Villa Anima se referment derrière elle, Magdalène a le sentiment d’être engloutie par un monstre. Mais dans cet endroit mythique foulé par les plus grands elle ne peut se retourner si elle veut atteindre son objectif : remporter la première épreuve de l’Esprit, celle de l’écharpe verte. Un simple morceau de soie qui lui octroierait un statut dans la société, alors qu’elle est une femme, ainsi que le droit de mettre un terme à cette grossesse qu’elle ne désire pas du haut de ses seize ans. Quelle sera la nature du défi à relever ? Nécessite-t-il, comme on le dit, des aptitudes spirituelles hors du commun ? Magda se prépare comme elle peut entre ces murs où elle assiste à d’étranges phénomènes, allant jusqu’à se demander si son esprit lui joue des tours… ou si quelqu’un ne souhaiterait pas la détourner de son projet. Le méprisant maître de cérémonie peut-être, devant lequel elle peine à étouffer une ambition nouvelle. Car, si elle parvient à obtenir la première épreuve, pourquoi s’arrêterait-elle en chemin ?