Lecture commune·roman jeunesse

Momo (1973)

 

Auteur: Michael Ende

Traductrice: Corinna Gepner

Editeur: Bayard Jeunesse

Pages: 431

 

Momo est une jeune orpheline qui a choisi de vivre dans les ruines de l’ancien amphithéâtre de la ville. Rapidement les habitants du quartier l’aident à s’intaller et lui apportent à manger. Adultes comme enfants s’attachent à cette enfant qui possède une qualité rare: l’écoute! Dans un monde où l’on parle beaucoup pour ne rien dire, où l’on se dispute pour des broutilles, être capable d’écouter son prochain est une richesse incroyable pour la personne elle-même mais surtout pour tout ceux qui la côtoient. Ainsi lorsqu’ils s’ennuient ou ont un problème, lorsqu’ils se disputent, les gens ont pris l’habitude de dire « Va voir Momo!« 

Mais voilà qu’un jour, les Messieurs Gris arrivent avec leur attaché-case, leurs cigares infectes et une sensation de froid terrible. A leur contact, les gens changent complètement, ils semblent ne plus jamais avoir le temps pour rien ni personne. Seule Momo reste hermétique à cette pression de l’urgence qui donne l’impression que le temps nous échappe. Elle seule pourra sauver les habitants de la ville et ses amis.

Michael Ende propose une critique de la société de par l’un de ses plus grands maux: le manque de temps. Phénomène ordinaire d’une vie passée à courir après le temps, l’adulte en oublie de vivre et entraîne dans sa fuite les enfants, dont les agendas remplis par les rythmes scolaires surchargés et les activités périscolaires, n’ont plus le temps de jouer. Le jeu est pourtant l’essence même de la vie d’un enfant ; c’est par ce biais que se forge l’imagination et la créativité mais également que se développent la pensée et la capacité à résoudre des problèmes. Si l’enfant ne joue plus, il passe à côté de sa vie. De même si l’adulte passe son temps à travailler, il passe à côté de tout le reste et oublie le plus important.

Il est intéressant de voir que ce phénomène n’est pas récent puisque ce texte fut écrit en 1973. Pourtant notre société semble avoir poursuivit sa fuite en avant, créant un monde anxiogène dans lequel il est devenu commun de souffrir de stress, de frustration ou d’irritabilité. La lecture de ce roman devrait être recommandé par les thérapeutes pour le message de l’auteur qui souligne l’importance de prendre son temps, profiter du peu de temps qui nous est alloué afin de profiter au mieux de notre existence, de la vie!

Je vous invite à lire la critique d’Isabelle, qui m’a donné envie de découvrir ce titre: ICI.

Momo, une petite orpheline vagabonde, s’installe dans un amphithéâtre en ruine, à l’écart de la ville. Elle se fait vite plein d’amis: Momo séduit les enfants, avec lesquels elle invente des jeux merveilleux, mais aussi les adultes, parce qu’elle sait les écouter et leur redonner confiance… Ses deux meilleurs amis sont Beppo, un vieux balayeur de rues, et Gigi, un jeune homme à la langue bien pendue. Tous vivent heureux dans ce petit coin éloigné de l’agitation de la ville quand apparaissent d’étranges messieurs gris. A leur approche, un courant d’air froid, mêlé à une infecte odeur de cigare, se fait sentir. Qui sont-ils, que veulent-ils? Momo découvrira leurs sinistres plans et la menace qui pèse sur tous ceux qu’elle aime.

5 commentaires sur “Momo (1973)

  1. D’accord avec tout ! Je suis ravie de voir que ce texte vous a parlé. Et je vois que vous commencez Moby Dick, une lecture qui nous avait beaucoup marqués (je n’en dis pas plus mais je serai curieuse d’échanger avec toi quand vous aurez terminé !)

    1. j’ai pas mal d’appréhension pour cette lecture… la chasse risque de me soulever le cœur mais je vais m’accrocher!
      Et oui nous pourrons en reparler 😉

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