Auteur: Marcel Pagnol
Editeur: Presses Pocket
Série: Souvenirs d’enfance
Pages: 280
J’avais dix ans lorsque pour la première fois je lisais La Gloire de mon père. La même année sortait le film éponyme de Yves Robert. Sans jamais le relire, j’ai toujours gardé en mémoire ce roman comme un merveilleux souvenir d’enfance, de vacances, de nature et de liens familiaux. C’est finalement pour une lecture à voix haute que j’aurais eu l’occasion de relire ce classique de la littérature française.
La Gloire de mon Père est un roman qui se lit pour la beauté toute simple du texte, pour l’odeur de thym, de romarin ou de la marjolaine que l’on sent, pour le chant des cigales et le bruit des pas dans le désert de garrigue que l’on entend, pour la chaleur que le soleil laisse sur notre peau, et celle que les émotions de Marcel laissent sur nos cœurs. Oui, La Gloire de mon Père est un roman qu’on lit avec tous nos sens en éveils. C’est l’histoire intemporelle de l’enfance, des jeux et des apprentissages au grand air, au simple contact de la nature. C’est l’histoire d’un homme qui se souvient qu’enfant son père était son héros et qu’il fut très fier de la gloire qui fut sienne.
Les filles ont beaucoup aimé cette lecture qui les a fait rire et voyager, et leur a donné envie de marcher dans les pas des Pagnol (ce que j’espère pouvoir vivre avec elles prochainement). Elles ont aussi été séduites par les descriptions d’un mode de vie désuet entre l’école de garçons, les voyage en calèche et par les vacances à la Bastide-Neuve bien entendu. Elles ont par contre été surprise de constater la peur d’Augustine quand elle découvre que son petit garçon de 4 ans sait lire – forcément pour Gabrielle qui a su lire au même âge c’est incompréhensible de se dire qu’une mère interdit les livres à son enfant par crainte d’une « explosion du cerveau » . Elles ont aussi été horrifié par les jeux de Marcel et Paul avec les insectes, jeux qu’elles ont qualifié de « barbares ». Mais elles ont adoré ce roman et son adaptation, et sont impatientes de découvrir la suite.
Parce que j’ai maintenant des petits-enfants, j’ai souvent envie de raconter des histoires: c’est la fonction naturelle des grands-pères, et peut-être leur plus grand mérite. Le mien me racontait Peau d’âne, la Belle et la Bête, Riquet à la Houppe; mais aujourd’hui, les fées ne s’amusent plus à changer une citrouille en carrosse, et c’est grand dommage, car elles nous feraient avec un potiron, une Citroën, avec un concombre, une Dauphine, et avec une hirondelle, une Aronde… Pour moi, j’ai préféré vous raconter l’enfance d’un petit garçon, qui fut aussi celle de vos grands-pères, et qui n’est peut-être pas très différente de la vôtre, car les petits garçons de tous les pays du monde et de tous les temps ont toujours eu les mêmes problèmes, la même malice, les mêmes amours.
Un souvenir très marquant aussi, j’ai été très intéressée de lire les réactions de tes filles !
c’est vrai que je ne donne pas systématiquement leur avis… mais là elles étaient tellement enthousiaste à la lecture, qui en plus n’était pas une première lecture pour moi, que je ne pouvais pas faire autrement 😀
J’ai lu la trilogie il y a très longtemps et ça m’a bien plu.
Si ça vous intéresse, je recommence mon challenge « trilogie » cet été. Vous aviez participé l’année dernière.