Pas facile de donner mon avis sur cette bande dessinée unique en son genre. L’histoire nous emmène en Prusse où l’on suit deux frères élevés dans au sein d’une noblesse décadente, en perte de vitesse. Le monde du début du XXe siècle amorce un grand nombre de changements. Ainsi, Ludwig et Oswald sont envoyés à l’école des cadets pour perpétuer la tradition familiale et devenir cavaliers. Ludwig apparaît rapidement différent, plutôt solitaire, mais s’il est un domaine dans lequel il excelle c’est bien celui du tir. Il devient d’ailleurs rapidement le meilleur tireur de toute l’école. Et voilà qu’arrive la mitraillette Maxim qui exerce sur lui une véritable attraction… Une passion qui le conduira à changer le cours de l’Histoire.
Junker parle d’Histoire, de relations familiales, d’honneur, de fratrie, d’héritage et de changements, à la veille de la Première Guerre Mondiale. Simon Spruyt signe un titre audacieux entre une narration chapitrée, un style graphique étonnant (les personnages secondaires n’ont qu’un visage brouillon identique) et une colorisation en bleu (de Prusse?), plus au moins gris, proche du monochrome qui apportent une profondeur étonnante et font passer l’intensité de l’histoire. L’ensemble donne un ouvrage original, une uchronie pertinente à découvrir sans hésitation.
Début du XXe siècle, quelque part en Prusse. Ludwig et Oswald von Schlitt sont deux frères que tout oppose et au destin tout tracé: seuls garants de l’honneur de leur nom, ils sont envoyés à l’école des cadets où ils apprennent à servir leur roi, l’impopulaire Guillaume II, et perpétuent ainsi la tradition de cette famille où l’on est cavalier de père en fils. Mais Ludwig, lui, n’a d’yeux que pour la fameuse mitrailleuse Maxim, arme diabolique dont il décèle les failles et perce le mystère, jusqu’à succomber à sa fascination – et changer le cours de l’histoire.