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Mars – Perfect Edition (2024)

Mars, bunbokan (2006)

Auteure : Fuyumi Soryo

Traductrice : Xavière Daumarie

Editeur : Panini Manga

Collection : Shojo

Pages : 362

Volume : 4/8 (en cours)

Alors que Makio se réjouit d’avoir su provoquer la colère de Rei exprimée dans une explosion de violence, ce dernier prend conscience de l’agressivité qui l’anime et prend peur. En effet, s’il est prêt à tout pour protéger Kira, il craint aussi de la perdre. En révélant cette faiblesse, Rei met pourtant la vie de la jeune fille en danger, poussant Makio à s’en prendre à celle qu’il considère comme responsable d’avoir attendri le cœur de son idole. Se faisant, il pousse Kira dans ses retranchements et fait remonter à la surface un traumatisme qu’elle était parvenu à enfouir derrière un mur de protection. Alors qu’elle se confie à Rei, la santé de sa mère la confronte à un choix délicat qui met leur relation en péril…

Tu sais pourquoi tous les gens rêvent d’un monde de paix où toute discrimination aurait disparu ? Parce que l’être humain n’est pas une créature paisible. Parce qu’il aime discriminer. Toute relation humaine commence par un rapport dominant-dominé.

Dans ce quatrième volume, la présence de Makio Kirishima soulève des questions sur la capacité des deux héros à accepter la part d’ombre qui existe eu chacun d’eux. L’affection qu’il se porte mutuellement s’exprime dans la confiance et le respect qu’ils ont l’un de l’autre. Sans jamais se voiler la face, ils prennent conscience que leur rencontre est ce qui les maintient sur le droit chemin, leur attachement prenant force dans la chaleur de leur couple, mais aussi dans celle qu’ils trouvent auprès de leurs amis, Harumi et Tatsuya, qui veillent sur eux avec un regard protecteur et bienveillant.

J’ai eu beaucoup de mal à peindre Kashino. Il a plusieurs sortes de couleurs en lui… Elles sont si subtiles et complexes qu’il m’a fallu beaucoup d’efforts pour les exprimer. Mais toi, Kirishima, tu serais très facile à peindre. Il me suffirait de recouvrir la toile de noir. Tu es incapable de changer le cœur de qui que ce soit.

Pourtant, leur relation stagne, Kira ayant beaucoup de mal à laisser la tendresse qui la lie à Rei s’exprimait dans une relation plus intime et charnelle. Les révélations de Makio viennent ainsi une fois de plus confronter le couple à la noirceur de l’âme et à la difficulté de surmonter un traumatisme. C’est pour Fuyumi Soryo le moment de lever le voile sur le passé de sa jeune héroïne et d’interroger la capacité de l’être humain à surmonter une blessure par la force de son mental. Elle illustre son propos dans des scènes d’une profonde tendresse et avec une certaine pudeur qui laisse l’émotion s’exprimer dans des planches d’une grande beauté.

Je voudrais partir quelque part, n’importe où, là où je pourrais tout oublier. Si seulement je pouvais tout oublier pour enfin renaître.

Tantôt froid, tantôt chaleureux, ce quatrième volume de Mars – Perfect Collection confronte un peu plus les deux héros à la noirceur du cœur humain tout en laissant s’exprimer sa lumière qui puise sa source dans le rapport aux autres. Le style graphique de la mangaka témoigne d’ailleurs de ce questionnement sur l’ombre et la lumière qui s’exprime dans son trait dur et froid, et qui trouve son point de bascule dans les scènes où les héros laissent leurs émotions s’épanouir. Se faisant, elle s’éloigne du genre shojo pour se rapprocher du josei, destiné à un public plus mature tant par le visuel que par ses thématiques, et fait de Mars une série unique qui séduira un public plus large.

Pourquoi ne l’ai-je jamais détesté ? Maintenant, je comprends, c’est parce qu’il savait ce qu’était le désespoir. Parce qu’il connaissait la douleur d’une blessure que rien ne peut apaiser.

Kira Asou est une jeune fille très renfermée sur elle-même, qui cherche sans cesse à éviter le contact avec autrui. Sa rencontre avec Rei Kashino, le garçon le plus populaire du lycée, mais aussi le plus casse-cou, lui sera déterminante. C’est ce garçon qui aime la vie plus que tout, lui qui n’a pas peur des sensations fortes, qui parviendra à la faire sortir de son cocon. Leur rencontre se passe dans un jardin public. Alors que Kira dessinait, le jeune homme vient l’aborder pour lui demander son chemin. Celle-ci lui dessine un plan au dos de sa feuille. C’est alors que le dessin l’émeut, de par sa beauté et son symbolisme: une mère avec un enfant, quoi de plus naturel ? Sauf que pour quelqu’un qui n’a jamais eu réellement de mère, c’est une chose merveilleuse. C’est ainsi qu’il fait tout pour se rapprocher de la jeune fille. Plusieurs obstacles viendront se dresser entre eux, mais cela ne fera que renforcer leur amour déjà grand dès les premiers jours. 

2 commentaires sur “Mars – Perfect Edition (2024)

  1. J’ai eu un faux espoir en me disant « ah, un manga qui pourra compter pour mon « challenge martien (autour de la planète Mars) – 2e édition« … mais, vérification faite, le « Mars » en question est le dieu de la guerre et non la planète.

    En ce qui concerne un autre thème bien présent sur ce blog, celui des jeux olympiques, je vous suggère en tout cas le manga Olympia Kyklos de YAMAZAKI Mari.

    (s) ta d loi du cine, « squatter » chez dasola

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