Seize affiches, associées chacune à un texte, pour un peu plus de seize enfants et adolescents qui viennent parler de leur rêve d’un monde plus juste dans lequel il y aurait plus de place pour s’amuser et où les enfants pourraient décider de ce qui est bon pour eux, que ce soit dans l’assiette ou dans leur vie de tous les jours. Certains appellent à la fin des frontières tandis que d’autres veulent être plus libres, des filles veulent les mêmes droits que les garçons et d’autres veulent être libre d’aimer qui elles veulent.
S’inspirant des affiches révolutionnaires telles qu’on les voit encore dans livres d’Histoire, Alex Cousseau et Henri Meunier proposent un album qui invite à repenser le monde, à en redéfinir les limites afin que chacun puisse accéder à la culture, à l’éducation, que chacun puisse être aimer pour ce qu’il est, aimer qui il veut, choisir son destin et voyager sans se soucier des frontières. Au fil des textes on se prend à rêver avec eux d’un monde plus juste.
A quoi rêve-t-on aux quatre coins du monde quand on a 7, 9, 13 ou même 16 ans ? De s’amuser plus, de partir en vacances, de contester l’autorité abusive, d’abolir les frontières… Parfois, le rêve consiste juste à s’évader du cauchemar de la vie réelle.
Il est son ami d’enfance, son meilleur ami, celui avec qui elle a tant partagé depuis la petite enfance, mais cette année, il n’est plus le même. Il a grandi, il est devenu plus beau et elle a d’avantage conscience de sa présence. Ce n’est pas seulement parce que la cage d’ascenseur lui parait plus petite, c’est surtout son cœur qui bat plus vite, les papillons qui volent dans son ventre. Il est tellement plus qu’un ami… Mais comment le lui dire ? Et s’il ne ressentait pas la même chose ? Elle tente de lui écrire une lettre, de poser les mots sur le papier pour rendre ses émotions palpables. Mais s’il la rejetait ? Si elle le perdait ?
Je ne dirai pas le mot raconte le premier amour, les émotions que cela soulève et la difficulté de les exprimer par les mots, par peur qu’ils ne soient pas partagés. Aimer n’est qu’un mot mais l’exprimer est bien plus difficile que de le dire. Madeleine Assas parvient à nous faire revivre les sensations d’un premier amour avec les doutes et les craintes qui l’entourent, mais aussi avec tout le courage qu’il faut pour embrasser ce nouveau sentiment en osant enfin lui donner une chance d’exister. Son héroïne s’interroge sur le poids des mots dans la construction d’une relation, tout en se confrontant à la réalité d’un attachement qui n’a pas besoin d’être nommé pour exister. Un texte plein de justesse !
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Ils sont amis d’enfance et habitent le même immeuble. Depuis quelques temps, son regard sur lui a changé, et elle a l’impression que lui non plus ne la regarde pas pareil. Comme si entre eux, inexplicablement, tout était différent. Ou est-ce qu’elle se fait des idées ? SMS effacés, brouillons de lettre qui finissent à la poubelle… Et si mettre un mot – LE mot – sur ce sentiment nouveau, c’était prendre le risque de le perdre ?
Recueil de dix-sept histoires qui ne sont en fait que l’expression de sept jeunes autour d’un seul et même fil rouge, Pas sûr que les cow-boys s’embrassent joue sur l’alternance de narrateur pour nous laisser entrevoir les relations de ce groupe, les liens qui les unissent, leur amitié, leur amour, mais aussi les blessures et les coups durs. Unis et solidaires, ils avancent côte à côte, s’épaulent dans les moments difficiles, échangent des baisers, et tentent de se sauver d’une vie de famille bancale et étouffante, voir carrément violente.
Henri Meunier livre un récit percutant dans sa construction et les blessures qu’il dessine dans les non-dits, les glissant entre les mots, entre les lignes. Touchants, ses personnages sont multiples et déversent chacun leur tour la douleur de leur existence, la quête du plaisir et leur espoir d’une vie plus belle pour un parent qui se retrouve seul, un petit-frère qu’on ne veut pas voir prendre les coups que l’on endure déjà, mais aussi pour soi, parce que le bonheur est un droit !
L’écriture retransmet les émotions avec beaucoup de justesse. Même si j’ai eu du mal à donner un âge aux personnages de par le décalage entre leur façon de s’exprimer et leurs actes, j’ai été très sensible au choix des mots, à la forme désuète de ce « parler jeune » qui donne un charme suranné et pourtant intemporel aux événements. Par ailleurs, les illustrations en noir et blanc de Nathalie Choux viennent installer un décor et appuyer la douleur et la détresse de ses ados paumés.
Pas sûr que les cow-boys s’embrassent est un récit qui m’a surprise par son histoire, bien loin des amourettes d’écoliers auxquelles je m’attendais mais m’a littéralement prise par la main pour affronter un tourbillon émotionnel que je n’avais pas vu venir.
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Attention, les secrets, c’est vachement précieux. Jeanne aime Pascal. Mais elle aime aussi Wilfried, qui est amoureux fou de Sophie qui ne sait pas si elle préfère lui ou Alphonse. Alphonse qui n’embrasse pas comme un amoureux. Mais au fond, est-ce que les cow-boys s’embrassent ? Une petite bande d’amis racontent leurs éclats de vie. Cette vie qui ondule, pétille, hésite, prend son envol.
Lucie est devant la prison. Elle cherche dans ses souvenirs et ses blessures la force d’affronter cet homme derrière les barreaux, cet homme qu’elle a autrefois appelé son père mais qui a cessé de l’être lorsqu’il lui a volé son innocence. Acte thérapeutique, cette confrontation doit l’aider à avancer.
Plus jamais petite est une nouvelle puissante, intense, qu’on lit d’une traite, le souffle suspendu, les larmes aux yeux jusqu’à ce que la dernière page tournée nous permette enfin de nous laisser aller. L’émotion tangible de Lucie confronte le lecteur à l’impensable, l’innommable et pourtant si véritable crime de l’inceste.
Avec pudeur, mais également justesse, Séverine Vidal raconte la douleur d’une adolescente trahie par celui qui aurait du être son protecteur, l’impossibilité de pardonner et la nécessité de parler. Après la compréhension et la bienveillance d’une mère, d’une grand-mère, d’une amie, la déclaration au commissariat sonne comme une nouvelle agression et rappelle combien la parole des victimes est encore trop souvent banalisée, car trop souvent reçue par un personnel non sensibilisé et non formé.
Initialement publié chez Oskar éditions, Plus jamais petite, trouve sa place dans la collection Court Toujours des éditions Nathan par son sujet grave qui résonne terriblement avec une actualité encore trop présente.
Je remercie Séverine Vidal et les éditions Nathan pour l’envoi de cette nouvelle bouleversante.
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» – J’ai des mots comme ça, des mots qui ne passent plus, restent coincés au fond de ma gorge, m’étranglent. Même les entendre, prononcés par d’autres, me fait monter les larmes aux yeux. Hier, devant la boutique où maman travaille, un petit garçon a crié « PAPA ! », deux fois. Il a crié deux fois « PAPA ! » et c’est comme si on m’enfonçait un couteau en plein cœur. «
Alban est en mort cérébrale suite à un dramatique accident de parkour, cette activité sportive acrobatique qui consiste à franchir des obstacles urbains. Les médecins pressent la famille à prendre une décision concernant un don d’organes. Anouk, seize ans, veille sur son frère, couché sur son lit d’hôpital. Anouk veille sur sa mère et tente de la convaincre que son frère aurait voulu faire ce don, sauver des vies alors que la sienne ne peut plus l’être.
Quelques secondes encore est une nouvelle puissante qui aborde un sujet délicat avec pudeur et émotions. Le texte est concis, les mots de Thomas Scotto vont directement à l’essentiel. Pas de place pour le superflu, les mots semblent avoir été pesés et choisis pour insister sur l’urgence d’une situation qui demande pourtant le temps de la réflexion. Pour sauver des vies il faut savoir faire taire ses émotions et ne pas réfléchir, simplement trouver la force de prononcer ce « oui » tant espéré.
La brutalité de la situation ressort au travers d’une écriture tranchante, presque agressive qui rappelle le Météore de Antoine Doyle cité en exergue. De la même manière, le lecteur est appelé à observer une scène de loin, une scène qui gagne en consistance au fil des pages, pour s’en approcher au plus prêt alors que l’on en apprend plus sur le personnage. Plus les détails viennent donner de l’épaisseur à la situation, au contexte, et plus l’émotion est forte, violente.
En tant que parent, je me suis immédiatement identifiée à cette mère qui doit prendre une décision capitale à un moment où son monde vient de s’écrouler. Je n’ai pu qu’imaginer la douleur et la puissance des émotions ressenties. Je me suis alors demandée comment accueillir la demande des médecins, comment réfléchir et prendre une décision alors que l’on a devant soi le corp sans vie de son enfant…
La force de l’écriture tient aussi dans le point de vue choisi pour mener la réflexion. Ici c’est la sœur qui porte à bout de bras le choix qu’elle tente d’orienter en se remémorant celui qu’était son frère. Au travers de ses souvenirs elle pousse sa mère a évoquer les siens espérant que cela l’aidera à accepter. L’émotion s’accroit et la décision m’a semblé plus difficile à prendre alors que le jeune homme devenait plus tangible, plus proche… me laissant sans voix lorsque le point final est venu annoncer une décision que je ne m’imagine pas capable de prendre. C’est très fort !
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« On doit savoir, madame. Quels organes ?… Tous ? Certains ? C’est à vous de choisir… »
Pour la Saint-Valentin, j’avais envie d’une lecture autour de l’amour et j’ai arrêté mon choix sur ce titre, publié aux éditions La Martinière Jeunesse, qui prend la forme d’un recueil de dix contes illustrés et rassemblés dans un album grand format aux couleurs éclatantes.
Caroline et Martine Laffon ont fait le choix de proposer des contes traditionnels qui s’inscrivent dans la culture du monde. Chaque texte est une histoire d’amour qui transcende le temps et l’espace pour venir jusqu’à nous. Ces contes amérindiens, japonais, comorien, chinois, libanais, lacandon, grec, tibétain et cheyenne sont à l’image des croyances et des traditions de ces peuples. Emprunt de magie, de poésie ou d’humour, chaque conte a son image propre mais chacun met en avant la valeur éternelle de l’amour, celui qui voit au-delà des apparences et dure plus que le temps d’une vie.
Les illustrations picturales d’Aline Bureau viennent sublimer le texte et lui donner vie. Ses personnages sont multiples et toujours à l’image de leur peuple. Ses paysages sont une invitation au voyage : des forêts de pin montagneuses de l’Amérique à la steppe aride tibétaine en passant par la luxuriante jungle amazonienne, le choix des couleurs nous rappellent combien la nature est magnifique où que l’on soit sur la planète.
Gabrielle et moi avons chacune notre préférence : pour elle c’est l’histoire d’amour interdit du Bouvier et de la Tisserande, alors que j’ai préféré la poésie du conte cheyenne dans lequel un coyote s’éprend d’une étoile. Contes d’amour – Histoires du monde entier est un très bel album à découvrir et partager en famille.
Ames sœurs, amis de cœur, amants passionnés ou contrariés… Avec ces histoires traditionnelles du monde entier, explore la richesse du sentiments amoureux. Dix histoires magnifiquement illustrées : La première histoire d’amour, L’amour des neiges, Mon serpent chéri, Le rendez-vous des amoureux, Le plus beau des cadeaux, La femme du jaguar, Un mariage bruyant, Les fruits de la passion, L’amour plus fort que la mort, Un coyote épris d’une étoile.
Lorsque J.K. Rowling publie un nouveau roman jeunesse, l’annonce est faite des mois avant la sortie. Si j’avais hésiter à acheter L’Ickabog, je me suis posée moins de questions pour Jack et la grande aventure du Cochon de Noël. Je ne me suis pas précipitée mais la période de l’Avent m’a semblée propice à une lecture à voix haute. Le plaisir de partager un temps de lecture quotidien avec mes filles, rempli de rires et d’exclamations de plaisir, fut ma récompense.
Jack est très attaché à Lo Cochon, la peluche qui l’accompagne depuis toujours. Inséparables, ils ont vécu tant de choses ensembles qu’ils se connaissent par cœur. Entre eux, il n’y a aucun secret. Lorsque ses parents se sont séparés, LC (son diminutif) a partagé la tristesse du petit garçon et l’a aidé à surmonter les difficultés liées à ce changement de vie. Aussi lorsque lors d’une dispute, Holly, la fille du nouveau compagnon de sa mère, jette LC par la fenêtre ouverte de la voiture, sur l’autoroute, Jack est inconsolable. Même Cochon de Noël n’arrivera pas à le dérider, après tout ce n’est qu’un remplaçant, il n’a rien de comparable à LC. Mais c’est la veille de Noël, une nuit magique durant laquelle les objets s’animent. Lorsque Cochon de Noël propose à Jack de l’accompagner au Pays des Choses perdues, l’enfant n’hésite à aucun moment : s’il peut retrouver LC, Jack est prêt à affronter tous les dangers. Ensemble, Cochon de Noël et Jack se lancent dans une trépidante aventure qui ne devra durer qu’une seule nuit !
Jack et la grande aventure du Cochon de Noël est un conte de Noël qui véhicule de jolies valeurs et pose notamment la question de notre rapport aux objets. Du doudou chéri à la babiole en plastique gagnée dans une fête foraine, chaque objet a une valeur différente et ne remplit pas toujours le rôle attendu. La sortie en librairie d’un tel titre au moment des fêtes de fin d’année me semble particulièrement intéressante puisque c’est une période où l’on se précipite dans les magasins et dépensons d’avantage en quête du cadeau idéal. L’aventure au Pays des Choses Perdues interroge sur notre façon de consommer et ses conséquences désastreuses en terme écologique tout en invitant à réfléchir à l’utilité de toutes ces choses qui nous font envie. Mais Jack et l’aventure du Cochon de Noël est aussi un voyage initiatique au cours duquel le jeune héros prend conscience que toute vie a une fin. Accepter la perte fait parti des étapes qui amène à grandir, un thème récurant dans les romans de l’auteure.
J.K. Rowling se renouvelle pourtant en faisant preuve d’une imagination toujours aussi magique. Bien sûr, elle n’invente pas le concept des jouets qui s’animent mais c’est la richesse du Pays des Choses Perdues qui lui permet de déployer son talent d’auteure et de nous faire rêver. On retrouve sa plume immersive qui oscille entre ombre et lumière et offre plusieurs niveaux de lecture, des personnages attachants et un univers incroyable. Pour nous, c’est un coup de cœur.
Pas facile de jouer dans un orchestre. Savoir jouer sa partition ne suffit pas, il faut aussi savoir s’écouter jouer et surtout, écouter les autres pour que les cœurs jouent à l’unisson et que la musique vienne toucher l’auditoire. Gôshu, le violoncelliste, donne du fil à retordre à son chef. Il a beau travailler encore et encore, son jeu manque d’émotion. Une nuit, un chat se présente à lui et lui demande de jouer de son instrument. C’est le premier de quatre animaux à lui faire une requête qui, toujours, va venir soulever un point essentiel pour faire progresser le jeu du jeune homme et apporter ce qu’il manque à sa musique.
Gôshu le violoncelliste s’inscrit dans le registre du conte merveilleux de par sa narration rapide, peu étoffée, et les événements improbables qui surgissent sous la forme d’animaux qui parlent. Leur rôle est d’aider le héros à affronter sa musique pour le faire évoluer et progresser ; c’est un véritable récit initiatique. Pourtant, le texte de Kenji Miyawa n’est pas toujours très clair. Les différents animaux interviennent à intervalle régulier, un par nuit, sans que l’on assiste à un quelconque changement dans la journée. On a presque l’impression qu’ils viennent tous la même nuit. Il faut vraiment attendre la fin du conte pour comprendre leur rôle.
Il est d’ailleurs fort appréciable de trouver en fin d’ouvrage un petit supplément « de la page à l’écran » qui met vraiment en lumière les thématiques du conte et sa signification avant de nous expliquer comment Isao Takahata des Studios Ghibli l’a mis en scène dans son film d’animation. [J’attends d’ailleurs que ma jeune violoncelliste débutante ait lu ce livre avant de visionner le film avec mes filles.] Enfin, j’ai vraiment apprécié l’entretien mené auprès d’Edgar Moreau (violoncelliste français) relaté à la toute fin du livre. Il offre un regard de musicien aguerri sur le parcours d’instrumentiste que ce soit dans la formation ou dans la place dans un orchestre. Son interprétation du conte en est d’autant plus intéressante.
Merci aux éditions Ynnis et à Babelio pour l’envoi de ce conte dans le cadre de Masse Critique.
Le chef d’orchestre est exaspéré. Son jeune violoncelliste ne laisse transparaître aucune passion dans son jeu. Désespéré, Gôshu répète inlassablement ses morceaux sur son instrument abîmé. En vain… jusqu’à ce qu’un chat lui demande de lui jouer Rêverie de Schumann…
Les éditions Gulf Stream lancent une nouvelle série dans la collection Premiers Romans, des enquêtes bilingues qui entrainent le lecteur dans les pas d’un frère et d’une sœur en plein cœur de Londres. Le livre s’ouvre sur une présentation des personnages et sur les explications du code couleurs pour lire en anglais : quatre couleurs pour différencier le vocabulaire thématiques, les mots ou expression du quotidien, les questions et les chiffres et nombres. Après quoi, il ne nous reste plus qu’à plonger dans ce petit roman qui prend la forme d’un recueil de trois nouvelles, de trois petites enquêtes so british (résumés sur la présentation de l’éditeur en bas de page).
Alors qu’ils s’installent à Baker Street, Tom et Kate s’émerveillent d’être voisins à la maison de Sherlock Holmes. Au cours de leurs aventures ils se rendent à Buckingham Palace, dans le quartier de Notting Hill et au Palais de Wesminster. L’occasion de faire visiter Londres aux jeunes lecteurs qui découvriront la capitale britannique au travers de ses monuments, ses parcs ou ses rues célèbres. Les deux enfants sont adorables et très vifs d’esprit ce qui leur permet d’élucider des petits mystères tels que la disparition d’un corgi de la Reine, celle d’un livre exceptionnel ou encore la mystérieuse coloration en rose des perruques des Lords de Westminster. Tout cela au nez et à la barbe de l’inspectrice Adler et du Lord Riarty.
Les clins d’œil à Sherlock Holmes sont nombreux. Cela pimente la lecture et attise la curiosité autour de ce personnage dont on nous parle mais dont on ne voit pas la pointe du deerstalker hat. Le récit ne manque ni de rythme ni de mystères. Les illustrations sont sympathiques, à l’image des jeunes héros et de leur chien. La mise en page est dynamique avec les couleurs du textes, les illustrations et les petits symboles dans la marge. A la fin de chaque histoire, le lecteur est invité à réfléchir sur la résolution de l’enquête et à vérifier s’il a bien lu/vu les indices.
En fin d’ouvrage un memento au même code couleurs revient sur tout le vocabulaire anglais rencontré au fil des pages pour en expliquer le sens et en donner la traduction. Quelques apartés viennent compléter le tout pour apporter des informations sur la royauté ou Sherlock Holmes par exemple.
Les deux de Baker Street est donc une petite série fort sympathique à faire lire aux lecteurs débutants qui veulent pimenter leur lecture avec quelques mots d’anglais. Un seul conseil: ouvrez bien les deux yeux pour ne rien manquer !
Je remercie les éditions Gulf Stream pour leur confiance et l’envoi de ce service presse.
Avec Tom et Kate, apprends à lire en anglais pour résoudre trois enquête au cœur de Londres en suivant les traces du grand Sherlock Holmes ! Let’s go !
Le corgi de Sa Majesté : Alerte ! Le chien préféré de la reine d’Angleterrea disparu. Heureusement, les deux de Baker Street sont en visite au palais de Buckingham et aucun détail ne leur échappe !
Coup de tonnerre à Notting Hill : Un livre inestimable est dérobé lors du tournage d’un film auquel Tom et Kate ont la chance d’assister. Seront-ils prêts à résoudre ce nouveau mystère ?
Le gang des perruques roses : Catastrophe au palais de Westminster ! Les perruques des lords sont devenues roses et les deux de Baker Street sont pointés du doigt. Arriveront-ils à prouver leur innocence ?
L’histoire prend place dans une époque moyenâgeuse, au pays des volcans assoupis, l’Auvergne. Alors qu’une jeune fille, à peine sortie de l’enfance, meurt en couche, laissant son bébé au soin de Gallou la Brodeuse, le Saigneur Guillaume sème la terreur dans le pays. Cruel et sanguinaire, il prend ce qu’il veut par la force : les terres, la vie et surtout les femmes. Gallou le sait bien et décide se protéger l’enfant qu’elle appelle Garance, d’un monde trop souvent cruel.
Avec sa petite centaine de pages, La Sourcière est un récit qui prend la forme du conte de par ses animaux qui parlent, la magie omniprésente et sa construction narrative. La forme poétique du texte donne au récit l’allure d’une fable contée au coin du feu par un barde accompagné de ses musiciens. Le vielleux, joueur de vielle à roue, fait danser Garance et la Gitane pendant que la harpiste joue pour la nature, faisant frémir les feuilles des arbres par le vibrato de ses cordes. La musique rythme les pas de Garance, accompagnée de la Renarde, son âme jumelle avec qui elle partage la couleur du poil ; des pas qui l’entraîne vers son destin inéluctable : la rencontre et la confrontation au Saigneur.
Elise Fontenaille signe un titre, original dans son écriture, dans lequel l’oppression des femmes est au cœur d’un combat plus large mené par tous afin de protéger la nature et la vie. Si le message féministe domine, l’auteure utilise des figures féminines fortes et la magie comme éléments moteurs d’un mouvement qui vise à détrôner un tyran pour laisser plus de place aux libertés. La cruauté dénonce les violences faites aux femmes et les jugements hâtifs qui condamnent la jeunesse et la beauté.
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Une nuit de lune rousse, au pays des volcans assoupis, Gallou la Brodeuse recueille une toute jeune fille sur le point d’accoucher. Au cœur de la forêt et au milieu des bêtes, elle enfantera Garance. Dans ce monde où la magie et la nature sont un rempart à la violence et l’ignorance, Garance deviendra la Sourcière. Admirée puis rejetée de tous à cause de ses étranges pouvoirs et de sa beauté époustouflante, la jeune fille va devenir la proie de celui que tout le monde craint : le Saigneur Guillaume… Mais comment lui échapper ? Comment résister à sa force et à son armée de Moines rouges ?