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Scholomance, Leçon n° 1. Education meurtrière (2020/2022)

Scholomance, book 1: A Deadly Education 

Auteure : Naomi Novik

Traducteur : Benjamin Kuntzer

Editeur : Pygmalion

Pages : 320

La Scholomance est une école pour sorciers. Autonome, elle leur fournit de quoi pourvoir à leurs besoins tout en mettant leur vie en péril. Car cette école particulière est un véritable nid à maléficats, des créatures monstrueuses qui se nourrissent de mana, particulièrement actif et délicieux au moment de la puberté. Les élèves doivent ainsi survivre aux quatre années de leur scolarité et à l’épreuve finale qui leur permettra de sortir diplômés.

Pour El – Galadriel – Higgins, élève en classe de première, le combat est d’autant plus délicat que les autres élèves la fuient comme la peste et ce n’est certes pas son caractère exécrable qui les retiendra. Comme souvent, l’union fait la force et c’est d’autant plus vrai que des alliances se forment sur le long terme. On découvre ainsi que les élèves qui vivent déjà dans des enclaves depuis leur naissance arrivent à l’école avec des privilèges qui se passent de générations en générations afin d’assurer une plus grande chance de survie.

C’est le cas d’Orion Lake, ce garçon admiré de tous, pourfendeurs de maléficats, qui colle El aux basques et la protège de ces créatures qui semblent particulièrement l’apprécier. Cet étrange duo suscite beaucoup d’interrogations dans l’école et l’action d’Orion vient bientôt créer un déséquilibre qui met la vie de tous en danger, les maléficats étant de plus en plus affamés. Alors qu’El tente de créer une alliance intelligente en préparation de son année de terminale, elle se retrouve bientôt confrontée à la colère des élèves de dernière année, prêts à sacrifier les sorciers des autres étages afin de sortir vivant de cet enfer.

En à peine un peu plus de trois cents pages, Naomi Novik nous présente un univers riche et foisonnant dans un texte dense, presque indigeste dans les premiers chapitres, porté par une héroïne atypique de par son manque de privilèges, de relations et surtout dotée d’un caractère horrible forgé dans la colère, née dans le rejet et les injustices, depuis sa plus tendre enfance. Galadriel tient par ailleurs le rôle de narratrice du récit et semble parfois souffrir d’une logorrhée intarissable qui ne rend pas la lecture facile.

Pourtant, la richesse de l’univers et l’évolution des personnages et de leur relation tiennent en haleine et encourage à tourner la page pour toujours savoir où l’auteure souhaite nous emmener. Et il serait d’ailleurs dommage de ne pas aller au bout tant l’histoire est surprenante. L’univers magique est vraiment intéressant avec ses catégories qui permettent à chacun de se distinguer dans un domaine différent, les sorts qui s’apprennent dans des livres, qui apparaissent quand on en fait la demande, ou par création…

Les personnages ne sont pas en reste, principaux ou secondaires, ils bénéficient tous d’un traitement de qualité avec des personnalités propres et bien développées. On sent que Galadriel cache bien des choses sous sa cape et que nous ne sommes pas au bout de nos surprises d’autant que le final nous laisse sur un message énigmatique qui promet de nouveaux rebondissements pour la suite.

En résumé, Education meurtrière est un premier volume dense mais passionnant qui ne manque ni d’originalité ni de suspens. Il serait dommage de ne pas s’accrocher car c’est une lecture qui vaut vraiment le coup de la découverte. Vivement la suite !

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Bienvenue à la Scholomance, une école pour les surdoués de la magie où l’échec signifie la mort… au sens propre. Dans cet établissement, il n’y a pas de professeurs, pas de vacances et pas d’amitiés, sauf celles qui sont stratégiques.
El Higgins est particulièrement bien préparée pour sa première année. Elle n’a peut-être pas d’alliés, mais elle possède un pouvoir assez puissant pour raser des montagnes. Elle semble donc de taille à affronter cette scolarité hors normes. Le problème ? Sa magie pourrait aussi tuer tous les autres élèves.