Le coin de Gaby·Le coin de Ju

Culture adolescente #22

Deuxième semaine de vacances scolaires. Juliette étant en stage d’escrime, son programme culturel est assez léger. A l’inverse, Gabrielle en a profité pour se faire plaisir, notamment avec des films. Et, parce que nous avons quand même eu l’occasion de faire une sortie toutes les trois, il y a aussi eu une petite exposition artistique. Allez, c’est parti pour le bilan hebdo !

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Que regardent-elles à 13 ans 3/4 ?

Le week-end dernier, Juliette a demandé à avancer la saga X-Men avant son départ. Le papa veillant à suivre une timeline leur a donc montré X-Men Origins Wolverine. Elles apprécient beaucoup cet univers et devraient donc continuer à en voir les différents films.
Le rituel « dimanche animation » n’a pas été suivi que par Gabrielle à qui le papa a fait découvrir le célèbre City Hunter, dans le film Private Eyes. Elle n’ira probablement pas jusqu’à regarder la série TV mais elle est prête à voir d’autres films.
L’an dernier, nous avions vu une pièce de théâtre adaptant le roman de Robert Lonhart, L’établi. Marquée par la performance de la compagnie, Gabrielle m’a demandé de l’emmener voir le film de Mathias Gokalp au cinéma. Intéressant de voir comment sa présence dans une salle, dans laquelle j’étais la plus jeune adulte, a été remarqué par les gens autour de nous. Sans commentaires, ils posent un regard surpris sur elle d’autant plus qu’en sortant elle me disait combien le film lui avait plu bien que qualitativement moins impressionnant que la pièce. Comme elle le dit si bien « Le théâtre est vraiment plus vivant. Ils ont su nous faire vivre l’intérieur de l’usine avec plus de réalisme au niveau du bruit… et du tabac ! »
Enfin, nous avons revu, Gabrielle et moi, l’intégrale de la saga Hunger Games.

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Que lisent-elles à 13 ans 3/4 ?

Après avoir dévoré le préquel de Hunger Games, Gabrielle a décidé de tester un roman en anglais un peu plus costaud que ce qu’elle lit en général dans cette langue. Elle a choisi un roman lu en français : Keeper of the Lost Cities Les Gardiens des Cités Perdues.
De son côté, Juliette n’a guère eu plus le temps que de commencer le premier hors série des Royaumes de Feu, Légendes Spectral.

Nous avons récupéré quelques nouveautés BD à la médiathèque que Gabrielle s’est empressée de lire. Juliette a commencé à les lire aussi mais finira probablement la semaine prochaine.

Du côté des manga, plus de chance au rayon ado puisqu’il y avait quatre volumes disponibles de L’Atelier des Sorciers, Gabrielle a ainsi pu rattraper son retard. Elle a aussi testé Flying Witch qu’elle ne poursuivra pas, à voir ce qu’en pense Juliette. En revanche, elle a testé le premier volume du webtoon Navillera et elle a adoré l’histoire et ses personnages. La suite est donc déjà en réservation.

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La culture passe aussi par…

Comme je le disais en introduction de ce billet, nous avons pris le temps d’aller voir une expo qui se tient dans la ville de Tourcoing, en la Maison Folie Hospice d’Havré, autour du StreetArt, une forme artistique qui plait beaucoup à Juliette et qui permettait à Gabrielle d’illustrer une séquence d’anglais sur ce thème. Elles ont apprécié découvrir ces quatre artistes membres d’un même collectif qui expriment leur talent chacun de manière personnelle. La mise en scène de l’expo était vraiment chouette, chacune a eu ses favoris et a laissé son nom sur le mur dédié !

roman jeunesse

Skandar et le Vol de la Licorne (2022)

Skandar and the Unicorn Thief

Auteure : A.F. Staedman

Traductrice : Alice Delarbre

Editeur : Hachette

Pages : 464

Skandar touche enfin son rêve du bout des doigts. Il est arrivé sur l’Île afin de découvrir s’il fait parti des élus liés à une licorne depuis la naissance. Si son arrivée n’avait déjà rien de conventionnel, l’adolescent n’est pas au bout de ses surprises et s’apprête à vivre une expérience tout aussi magique que dangereuse.

Je dois bien avouer que la couverture ne m’attirait pas plus que le titre, et je ne l’aurais probablement jamais lu sans de solides recommandations. Pourtant Skandar et le vol de la Licorne n’est pas un mauvais roman avec son récit fantastique dans lequel des adolescents s’apparient à des licornes pour former une duo capable de se battre pour leur survie quand il ne s’agit tout simplement pas de gagner la Course du Chaos censée apporter statut et gloire.

On ne parle pas ici de licornes telles qu’on les voit partout s’afficher en peluche, porte-clé et autres tee-shirt. Non, non ! Loin de la licorne pailletée aux couleurs de l’arc-en-ciel, il est question ici de créatures sanguinaires au tempérament de feu. Elles tirent leurs pouvoirs des éléments dont elles ont un atout partagé avec leur cavalier. Mais je dois bien avouer que je n’ai pas été transporté par le récit qui ressemble à tant d’autres du même genre avec ses créatures fantastiques, son combat pour le bien et son école de formation réservée à une poignée d’élus.

Il y a de jolies choses pourtant, j’ai notamment apprécié que le texte aborde la différence, l’exclusion et le rejet, le harcèlement également, comme autant de sous-thèmes qui portent les personnages à souhaiter se dépasser et montrer qu’ils ont de la valeur. C’est d’autant plus vrai pour Skandar qui porte une différence majeure en plus d’un héritage douloureux à porter. Je ne pense pas lire la suite mais j’ai déjà recommandé ce roman à Juliette qui va, à n’en pas douter, adorer !

Je remercie mes copinautes pour la découverte de ce titre : Isabelle et Lucie.
Et je vous invite à lire également le billet de Tachan.

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Skandar Smith a toujours eu un rêve : chevaucher une licorne. Etre l’un des rares chanceux à faire éclore une licorne. A s’unir à elle pour la vie. A s’entraîner dans le but de remporter avec elle la course la plus prestigieuse. Et devenir un héros.
Mais alors que le rêve de Skandar s’apprête à devenir réalité, les événements prennent un tour très dangereux. Un mystérieux ennemi a volé la licorne la plus puissante de l’Île. Et, tandis que la menace plane, Skandar va découvrir un secret qui pourrait faire voler toute sa vie en éclats…

album

La couronne – Une célébration de la vie sur Terre (2022)

The Crown – A celebration of life on earth

Auteure/Illustratrice : Emily Kapff

Traductrice : Rose-Marie Vassallo

Editeur : L’école des loisirs

Collection : Kaléidoscope

Pages : 42

Du haut d’un tas de détritus, une fillette au visage triste adresse un message à ceux qui, bien avant sa naissance, vivaient sur une planète verte et luxuriante. Alourdie par le poids d’une couronne qu’elle n’a pas choisi, elle s’imagine encore que celle-ci puisse changer si nous, humains de son passé, prenons la mesure de notre impact sur la planète et faisons le nécessaire pour inverser la tendance.

Je suis toujours sensible aux livres jeunesses qui fixent l’attention sur l’écologie et la protection de l’environnement, et ce d’autant plus quand cela passe par un récit plutôt qu’un documentaire. Avec ces magnifiques illustrations, l’auteure invite le lecteur à réfléchir à la planète qu’il laissera derrière lui, sans jamais tomber dans le ton moralisateur et toujours avec une note lumineuse porteuse d’espoir. C’est beau tout simplement.

J’ai aimé le fait que les illustrations du futurs toutes de noir et blanc viennent se teinter de couleurs lorsque la petite fille visualise le monde tel qu’il était et tel qu’elle espère encore le connaître, si nous écoutons son appel à l’aide. De la même manière que Davide Cali plaçait le livre comme pilier de l’humanité dans son magnifique On nous appelait les Mouches, j’ai apprécié que Emily Kapff fasse du livre une fenêtre sur le monde et ses merveilles.

Elles ont aimé également : Isabelle, LivresdAvril et Tachan.

Nous ne nous sommes jamais rencontrés, toi et moi. Mais ton histoire est liée à la mienne. Car tu as le pouvoir de me transmettre… une couronne différente.

roman ado·roman young adult

Scholomance, Leçon n° 1. Education meurtrière (2020/2022)

Scholomance, book 1: A Deadly Education 

Auteure : Naomi Novik

Traducteur : Benjamin Kuntzer

Editeur : Pygmalion

Pages : 320

La Scholomance est une école pour sorciers. Autonome, elle leur fournit de quoi pourvoir à leurs besoins tout en mettant leur vie en péril. Car cette école particulière est un véritable nid à maléficats, des créatures monstrueuses qui se nourrissent de mana, particulièrement actif et délicieux au moment de la puberté. Les élèves doivent ainsi survivre aux quatre années de leur scolarité et à l’épreuve finale qui leur permettra de sortir diplômés.

Pour El – Galadriel – Higgins, élève en classe de première, le combat est d’autant plus délicat que les autres élèves la fuient comme la peste et ce n’est certes pas son caractère exécrable qui les retiendra. Comme souvent, l’union fait la force et c’est d’autant plus vrai que des alliances se forment sur le long terme. On découvre ainsi que les élèves qui vivent déjà dans des enclaves depuis leur naissance arrivent à l’école avec des privilèges qui se passent de générations en générations afin d’assurer une plus grande chance de survie.

C’est le cas d’Orion Lake, ce garçon admiré de tous, pourfendeurs de maléficats, qui colle El aux basques et la protège de ces créatures qui semblent particulièrement l’apprécier. Cet étrange duo suscite beaucoup d’interrogations dans l’école et l’action d’Orion vient bientôt créer un déséquilibre qui met la vie de tous en danger, les maléficats étant de plus en plus affamés. Alors qu’El tente de créer une alliance intelligente en préparation de son année de terminale, elle se retrouve bientôt confrontée à la colère des élèves de dernière année, prêts à sacrifier les sorciers des autres étages afin de sortir vivant de cet enfer.

En à peine un peu plus de trois cents pages, Naomi Novik nous présente un univers riche et foisonnant dans un texte dense, presque indigeste dans les premiers chapitres, porté par une héroïne atypique de par son manque de privilèges, de relations et surtout dotée d’un caractère horrible forgé dans la colère, née dans le rejet et les injustices, depuis sa plus tendre enfance. Galadriel tient par ailleurs le rôle de narratrice du récit et semble parfois souffrir d’une logorrhée intarissable qui ne rend pas la lecture facile.

Pourtant, la richesse de l’univers et l’évolution des personnages et de leur relation tiennent en haleine et encourage à tourner la page pour toujours savoir où l’auteure souhaite nous emmener. Et il serait d’ailleurs dommage de ne pas aller au bout tant l’histoire est surprenante. L’univers magique est vraiment intéressant avec ses catégories qui permettent à chacun de se distinguer dans un domaine différent, les sorts qui s’apprennent dans des livres, qui apparaissent quand on en fait la demande, ou par création…

Les personnages ne sont pas en reste, principaux ou secondaires, ils bénéficient tous d’un traitement de qualité avec des personnalités propres et bien développées. On sent que Galadriel cache bien des choses sous sa cape et que nous ne sommes pas au bout de nos surprises d’autant que le final nous laisse sur un message énigmatique qui promet de nouveaux rebondissements pour la suite.

En résumé, Education meurtrière est un premier volume dense mais passionnant qui ne manque ni d’originalité ni de suspens. Il serait dommage de ne pas s’accrocher car c’est une lecture qui vaut vraiment le coup de la découverte. Vivement la suite !

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Bienvenue à la Scholomance, une école pour les surdoués de la magie où l’échec signifie la mort… au sens propre. Dans cet établissement, il n’y a pas de professeurs, pas de vacances et pas d’amitiés, sauf celles qui sont stratégiques.
El Higgins est particulièrement bien préparée pour sa première année. Elle n’a peut-être pas d’alliés, mais elle possède un pouvoir assez puissant pour raser des montagnes. Elle semble donc de taille à affronter cette scolarité hors normes. Le problème ? Sa magie pourrait aussi tuer tous les autres élèves.

album

Au début (2022)

Auteure : Roman Badescu

Illustratrice : Julia Spiers

Editeur : Les grandes personnes

Pages : 80

Au début est un album original par son format épais et son histoire qui va à reculons dans le temps pour mieux revenir au début et reprendre la lecture en sens inverse nous ramenant au présent. Sur plus de soixante ans, nous suivons une famille et remontons les branches généalogiques qui nous ramènent à une époque pas si lointaine où les grands-parents étaient des enfants.

Mais ce sont véritablement les branches du néflier qui servent de fil conducteur à cette histoire : du bel arbre luxuriant de juillet 2020, aux branchettes gorgées de fruits accessibles à mains nues de juin 1952. C’est lui le héros de cette histoire qui a vu passer des générations d’enfants sous ses branches, se faire les rencontres et s’agrandir la famille. Ses fruits ont nourri bien des enfants gourmands et tout autant d’oiseaux venus nicher entre ses feuilles.

Essentiellement visuel, le texte étant réduit à quelques dates et références à la nature, le récit se déploie sous nos yeux sur de bien jolies aquarelles qui montrent le temps qui passe au travers d’une coupe de cheveux, d’un style vestimentaire, la forme d’un ordinateur ou encore un élément de décoration. Le lecteur est invité à partager un moment avec cette famille ordinaire et d’en suivre l’évolution dans un sens ou dans l’autre.

Je remercie Isabelle pour la découverte et vous invite à lire son AVIS.

©Les grandes personnes éditions.

Au début se déroule sur une période de soixante-huit ans. Lors de la première lecture, on peut être dérouté par le temps qui remonte de 2020 à 1952, mais la beauté du récit prend tout son sens lorsque l’on recommence l’histoire par la fin : de 1952 à 2020… la construction habile de l’histoire lui permet d’être lue dans les deux sens. Au début explore les thèmes de la famille, de la nature, du temps et des générations qui passent.
Le livre nous fait découvrir la vie d’une famille sur trois générations. Un néflier, qui prend doucement ses racines dans le jardin familial, devient l’écho de l’histoire des membres de la famille à travers les années. Le livre a deux premières de couverture pour inviter à une lecture dans les deux sens.

roman ado

La vie dure trois minutes (2018)

Auteure : Agnès Laroche

Editeur : Rageot

Pages : 192

Automne n’est plus que l’ombre d’elle même. Amaigrie, enfermée dans sa douleur et son chagrin, elle porte un elle un secret qu’elle ne se sent pas le droit de révéler. Pourtant, à quinze jours de la rentrée, elle sait qu’elle doit se prendre en main et aller de l’avant ; elle sort un cahier et décide d’y écrire son histoire, depuis le jour où Chloé est entrée dans sa vie, pour enterrer tout ça derrière elle…

Agnès Laroche nous emporte dans le tourbillon de la vie, le temps d’un tango, au rythme des pas d’une adolescente qui tente de faire son deuil et de reprendre le cour de sa vie. Ses mots sont emplis de la sincérité d’un premier amour et de la puissance de l’amitié, ils tracent sur la papier une histoire touchante et bouleversante véritable hymne à la vie.

Le texte se lit d’un trait, sur fond de musique electrotango, dont l’auteure nous propose une playlist en fin d’ouvrage, accord harmonieux aux émotions véhiculées par le récit, véritable puzzle qui prend forme sous la plume de son héroïne. Tout simplement magnifique !

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D’après mes parents, ça me ferait du bien d’exprimer ce que je ressens. Mais même si parfois je meurs d’envie de tout leur raconter, je n’en ai pas le droit.
Ce secret ne m’appartient pas.
Alors j’ai ouvert un cahier et j’ai commencé mon récit, juste pour moi.
Par le tout début.
Par le jour où Chloé est entrée dans ma vie…

Le coin de Gaby·Le coin de Ju

Culture adolescente #21

Les vacances sont enfin là ! Et même si pour Gabrielle elles riment avec révisions et préparations pour le brevet des collèges, elles offrent aussi de belles opportunités culturelles. Malheureusement nous n’avons pas eu le temps de vraiment sortir cette semaine mais il y a eu de belles lectures et de beaux moments télévisuels.

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Que lisent-elles à 13 ans 3/4 ?

Pour Juliette, la semaine a commencé par une lecture imposée par sa prof de français, Scoops au lycée d’Agnès Laroche. C’est avec le quinzième tome de la série Les Royaumes de feu qu’elle a lu pour son plaisir. De son côté, Gabrielle a lu un court roman de Marin Ledun pour amorcer sa semaine de congés, L’enfer prend place au bagne de Kourou. Après quoi elle a enfin pu attaquer le hors-série de Hunger Games qui se déroule quelques années plus tôt, au moment de la dixième Moisson. Elle est conquise et retrouve les éléments qui lui avait plu dans la série ; elle a maintenant hâte d’être en novembre pour la sortie du film.

Du côté des bandes dessinées, il y a eu quelques suites et des nouveautés dont une lecture menée par Gabrielle uniquement : Le printemps suivant, tome 01. Vent lointain, et deux par Juliette : Les légendaires Résistance, tome 01 et Spy x Family.

Enfin, Gabrielle continue de se faire plaisir avec les albums que je ramène et elle a donc plongé dans le sac de médiathèque pour en sortir quatre titres qu’elle a beaucoup aimé. Juliette a aussi lu Les trois frères d’or après que sa sœur lui aie dit qu’elle aimerait, ce qui fut le cas.

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Que regardent-elles à 13 ans 3/4 ?

Pour le rituel « dimanche-animation », elles avaient très envie de revoir Les Incognitos, une comédie d’espionnage désopilante après laquelle on ne voit plus les pigeons du même œil. Dès le lendemain, elles demandaient à poursuivre la saga X-Men avec le deuxième épisode.
La semaine avançant, Gabrielle a vu un film d’animation avec son frère, suite d’une série qu’ils avaient beaucoup aimé Kaguya-sama : Love is War. Et, nous avons enfin pris le temps de finir la série The Last of Us depuis l’épisode 05 jusqu’au final. Elle a aimé cette série, très différente de ce qu’elle regarde habituellement mais finalement assez proche des romans post-apo qu’elle adore.

Connaissez-vous certains de ces titres ?

roman ado·Service Presse

Agence Lovecraft, tome 4. Même la mort peut mourir (2023)

Auteur : Jean-Luc Marcastel

Illustrateur : VADERETRO

Editeur : Gulf Stream

Pages : 336

Quatrième et ultime volet des aventures de l’Agence Lovecraft, Même la mort peut mourir répond à toutes les questions laissées en suspens depuis le début de l’histoire et nous révèle les mystères qui entourent la bande des quatre adolescents aux pouvoirs particuliers. On comprend enfin quel rôle ils ont à jouer dans la grande bataille qui opposera l’humanité à Chtulhu et sa horde de créatures plus monstrueuses les unes que les autres.

Jean-Luc Marcastel nous promettait une terrible bataille et il nous la livre sur un plateau dans un volume qui enchaine les événements à un rythme soutenu et nous fait passer par toute une palette d’émotions provoquées par des personnages auxquelles on a eu le temps de s’attacher au fil des épisodes. Son récit fantastique aux allures steampunk véhicule au passage de bien jolies valeurs de solidarité, de respect et de tolérance et nous donne une belle leçon de vie.

Ce quatrième volume vient magnifiquement clore une série de qualité qui vaut le détour. Hymne à Lovecraft, à Jules Vernes, L’Agence Lovecraft multiplie les références et clins d’œil à des univers divers qui s’inscrivent dans la pop culture, quand ils ne font tout simplement pas parti de notre réalité.

Je remercie les éditions Gulf Stream pour l’envoi de ce titre en Service Presse et pour leur confiance renouvelée. Je remercie également Jean-Luc Marcastel pour la qualité de sa série qui a tenue ses promesses d’un bout à l’autre !

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Alors que l’Agence Lovecraft s’apprête à livrer l’ultime combat pour sauver l’humanité, l’équipage du Nautilus est atteint par un mal insaisissable, une  » couleur  » qui brûle ceux qu’elle contamine. Marie, qui accepte enfin sa nature de shoggoth, est la seule à pouvoir y faire face, mais au prix de son amour pour Ryan. Bouleversé par son sacrifice, le jeune Américain n’est pourtant pas au bout de ses peines. C’est en effet par son sang que Cthulhu peut s’incarner dans la réalité. Ryan restera-t-il fidèle à l’Agence Lovecraft ou rejoindra-t-il, comme son frère Jonathan, les hordes de l’impitoyable monstre ?

album

Ose ! (2021/2022)

Trying

Auteur : Kobi Yamada

Illustratrice : Elise Hurst

Editeur : Le lotus & le petit éléphant

Pages : 48

Un jeune garçon s’émerveille devant des sculptures d’animaux. Il se demande comment il est possible d’arriver à ce résultat. Encouragé par l’artiste, il tente sa chance et se confronte à ses limites. Alors qu’il baisse les bras, le sculpteur l’aide à se relever, lui faisant comprendre que c’est dans l’échec que l’on trouve la force d’avancer et de progresser.

J’ai découverte Kobi Yamada il y a quelques années maintenant, dans son album What do we do with a problem ? qui invite à affronter les problèmes avant qu’ils ne prennent trop de place et détruisent psychologiquement. Depuis, traduit en français, l’auteur a su séduire un large public avec son sublime Peut-être qui invite l’enfant à chercher le talent infini qui se cache en lui.

Les éditions le lotus et l’éléphant on su développer une collection de livres de développement personnel pour enfants. Avec Ose ! Kobi Yamada propose une réflexion philosophique sur l’échec dans la construction de la confiance en soi et dans l’accomplissement. A force de persévérance, l’enfant apprend à se relever et à avancer vers son objectif.

Sublimé par les illustrations d’Elise Hurst, Ose ! est un album qui offre également une approche artistique plus large et invite à prendre conscience de l’importance de l’éducation artistique au cœur des apprentissages de l’enfant comme moteur essentiel à son épanouissement. Merveilleux !

Je remercie Lucie qui m’a offert ce merveilleux album et vous invite à lire SON AVIS.

Cette histoire s’adresse à tous ceux qui, un jour, se sont sentis démunis, qui ont douté, craint de ne pas y arriver et n’ont pas osé. Elle s’adresse à tous ceux qui ont découvert le goût amer de l’échec après avoir essayé quelque chose sans que le résultat ne soit à la hauteur de leurs espérances.

BD/manga·masse critique

Les ambassadeurs – La révélation (2023)

Auteur : Benoît Broyart

Illustrateur : Laurent Richard

Editeur : Jungle

Pages : 121

Malika est une lectrice solitaire ; Hugo et Valentine sont jumeaux et subissent un père alcoolique, chasseur de surcroit ; Tom est l’aîné d’une famille recomposée, il aime la nature et passe beaucoup de temps dans la cabane qu’il s’est construit ; Alex est enfant de professeurs, transgenre iel cherche à définir son identité. Après un nuit d’orage, ils se réveillent transformés, leur visage étant devenu animal. Les animaux de la forêt, avec qui ils peuvent désormais communiquer, en font leurs ambassadeurs afin que les hommes prennent conscience de leur impact sur la nature et corrigent le tir avant qu’il ne soit trop tard.

Fable écologique, l’histoire prend place dans une bourgade bretonne où la nature est omniprésente entre mer et forêt. Mais comme partout ailleurs, l’homme prend de plus en plus de place, élargissant son emprise sur le terrain cherchant à améliorer son quotidien au détriment de la vie des animaux dont l’espace est de plus en plus restreint. J’ai aimé la façon dont Benoît Broyart introduit ses personnages et leur environnement tant familial que géographique. Cela permet aussi de voir qu’ils sont concernés par le monde dans lequel ils vivent, soucieux de leur environnement et de l’avenir de la planète.

Pourtant, leur transformation survient sans vraiment d’explication ni la moindre manifestation visuelle qui permettrait de comprendre ce qui a bien pu leur arriver. Ils se réveillent comme ça tout simplement… A partir de là, les choses s’enchainent à toute allure sans vraiment nous laisser le temps d’assimiler les choses ni tout simplement nous les expliquer. C’est assez décevant car le sujet est vraiment intéressant et l’idée d’ambassadeurs particulièrement pertinente. On sent que l’auteur a un message à faire passer mais il ne prend tout simplement pas le temps de le faire.

Visuellement, j’ai d’emblée accroché aux personnages, et la nature environnante et les animaux m’ont définitivement séduite. Le traitement des couleurs est réussi avec une palette naturelle de bleu, vert et marron. Le trait de Laurent Richard est agréable, et réussit à donner vie à cet univers fantastique/écologique avec réalisme.

Je réalise que j’aurais vraiment aimé être plus réceptive à ce titre qui avait tout pour me plaire, d’autant plus que ma fille a adoré et espère vivement une suite. Ca aurait été chouette de partager ça avec elle. Je remercie chaleureusement les éditions Jungle ! et Babelio pour l’envoi de ce titre dans le cadre de Masse critique privilège.

Quelque part en Bretagne, le quotidien de Malika, Valentine, Hugo, Tom et Alex est bouleversé un matin, peu après le passage d’une tempête. Ils vont subir une transformation physique étrange et pour eux, la vie ne sera plus jamais comme avant… Une mission de taille leur a été confiée, ils seront désormais les ambassadeurs de la nature. Quelles seront les réactions de leur entourage ? Réussiront-ils à faire évoluer les mentalités ?