Première semaine de vacances scolaires. Les filles ont optimisé leur temps au maximum entre devoirs, sorties avec les copines (patinoire, musée), préparations pour les fêtes, jeux de société, écrans et livres. C’est une semaine plutôt riche culturellement et elles espèrent bien continuer sur leur lancée.
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Que lisent-elles à 13 ans ?
Je ne reviens pas sur les romans car pour le moment elles poursuivent des lectures débutées plus tôt dans le mois. Mais il y a eu des BDs, des nouveautés, dont un gros coup de cœur pour toutes les deux (elles n’arrêtent de me pousser à la lire) et une série intégrale sur la Première Guerre Mondiale (là aussi elles m’encouragent à la lire) qui conduit, en fin du dernier tome, à un jeu de rôle qui plait à toute la famille.
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Que regardent-elles à 13 ans ?
Cette semaine, il y a eu un Voyage en Charabie vu en salle, une adaptation pas à la hauteur de nos espérances et un magnifique documentaire à la photographie époustouflante. Juliette se met sous la couette assez tôt pour avoir chaud et en profite pour revoir des films qu’elle apprécie beaucoup (avantage du laptop).
Du côté des séries, elles poursuivent des « en cours » : Sword Art Online est vu avec leur frère à raison d’un épisode par soirée ; Gabrielle regarde His Dark materials avec moi (je dois dire que ces deux épisodes m’ont laissé sans voix. J’attends la suite-et-fin avec grande impatience avant de me lancer dans la lecture du 3e livre).
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Exposition
J’ai emmené Gabrielle et l’une de ses amies au musée La Piscine – Roubaix pour visiter l’exposition temporaire William Morris – L’art dans tout. Le musée explore les liens qui unissent les artistes et les intellectuels en Grande-Bretagne et a choisi de mettre en avant l’univers de William Morris et son apport dans la reconnaissance des arts appliqués. L’exposition présente près d’une centaine d’œuvres – peinture, dessins, mobiliers et textiles. L’inspiration médiévale de son œuvre nous a complètement séduites.

Jamais présenté en France, l’œuvre du visionnaire William Morris a fortement marqué son époque en théorisant une utopie sociale, politique, écologique et artistique et en posant les bases de ce qu’on nommera plus tard les Arts & Crafts, qui défendent l’art dans tout et pour tous en réaction à l’industrialisation des savoir-faire artisanaux.
Designer textile, écrivain, poète, peintre, dessinateur, architecte, fabricant, militant socialiste, écologiste et incroyable théoricien, William Morris a développé un œuvre complexe et a milité pour qu’on considère d’une nouvelle manière l’art et l’artisanat, mais aussi les artistes et les artisans de l’Angleterre victorienne de la fin du XIXe siècle, marquée par l’apparition d’une société industrielle. Il est célèbre à la fois pour ses œuvres littéraires, son engagement politique socialiste, son travail d’édition et ses créations dans le domaine des arts décoratifs.
En réaction à la révolution industrielle qui a marqué l’époque victorienne, William Morris affirme l’importance de toutes les formes d’art – peinture, architecture, graphisme, artisanat, littérature… Il œuvre ainsi à redonner des qualités esthétiques aux objets, même les plus usuels, en produisant, par le travail manuel, de la beauté à l’usage de toutes les couches de la société et en valorisant les savoir- faire les plus rares pour aller contre le prosaïsme du monde industriel. Ses recherches formelles et historiques sur la culture Celte et le Moyen-Age nourrissent son inspiration et celles de ses amis artistes dont beaucoup appartiennent au mouvement des préraphaélites – Dante Gabriel Rossetti, Edward Burne-Jones, William Holman Hunt, John Everett Millais…- qui se crée autour de lui.