Lecture à 2 Voix·roman ado·roman jeunesse

Augustine (2020)

Auteure: Juliette Paquereau

Illustratrice: Junko Nakamura

Editeur: l’école des loisirs

Collection: médium

Pages: 69

 

Pour finir l’année comme nous l’avons vécue, un livre à la main, Gabrielle et moi nous sommes installées avec ce petit roman, lu paisiblement ensemble, à voix haute, en mode digestion et partage d’une petite lecture. Le papa, les yeux rivés sur son jeu vidéo, a largement profité de la lecture qui l’a amusé tout en le questionnant sur le rôle de l’école dans la construction de cette jeune fille.

Car Augustine, douze ans, souffre d’un trouble plus grand que celui de la page blanche. Alors qu’elle se demande si elle ne serait atteinte d’une sorte de maladie, elle chemine petit à petit entre le collège et le cours de piano, jamais complètement investie, jamais vraiment satisfaite mais des mots plein la tête. Pourtant son grand-père lui a dit qu’elle deviendrait quelqu’un. Entre manque de confiance en soi et réflexion sur son identité, Augustine rencontre une traductrice de livre venue présenter son métier à la classe ; une rencontre qui soulève la question pertinente de la capacité de chacun à réaliser des choses selon une réalité personnelle et non selon les attentes des autres.

Juliette Paquereau signe un premier roman touchant qui, en toile de fond, semble remettre en question un système de notation  scolaire qui peut engendrer une quête de perfection nuisible au développement personnel. Son écriture se veut poétique de part un phrasé en rimes qui donne une grande musicalité au texte et renforce l’attachement du lecteur à l’héroïne. On retrouve la chanteuse dans l’auteure, la musique dans l’écriture à la lecture de ce court roman porté par une héroïne musicienne et dont les chapitres semblent rythmés comme une partition. Les illustrations de Junko Nakamura renforcent la poésie du texte et l’incapacité d’Augustine à se pauser intellectuellement de part une technique aux crayons de couleurs qui rappelle les dessins des enfants. C’est un coup de ❤ !

***

L’avis de Gaby

J’ai beaucoup aimé Augustine car il y a de la poésie, les illustrations sont jolies et l’auteure fait passer un message intéressant à la fin de l’histoire.

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Augustine aime le piano, la danse et le silence du CDI. Elle n’aime pas les salsifis, les haricots beurre, les « mous-loukoums » et les filles qui parlent constamment de « doudounes ». En plus d’avoir douze ans et demi (ce qui n’est pas rien), Augustine voit des mots partout, des mots tout le temps, en long en large et en ruban. Des mots qui jusque dans son sommeil l’enquiquinent, qui font des vrilles, des bonds, des rimes. Si au moins ça pouvait l’aider à écrire sa rédaction pour demain. Mais non, rien. Ce soir, dimanche, les mots lui manquent, et c’est le syndrome de la page blanche. Boule au ventre, petit vélo, insomnie ; elle a beau se creuser le ciboulot, consulter son dico, c’est le vide intersidéral sur sa copie. Alors cette nuit, au fond de son lit, Augustine se demande si tout ça est bien normal, si elle ne souffrirait pas d’une sorte de maladie.

2 commentaires sur “Augustine (2020)

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