Clara est née dans une famille très riche, une famille dans laquelle les parents, toujours absents, tentent de compenser un manque d’affection avec de l’argent et des cadeaux. Toute la vie de la jeune fille s’est construite sur une façade. Adolescente influente, elle ne vit que pour le paraître. Toujours en recherche de l’acceptation, du « like » supplémentaire sur son compte Instagram, elle ne publie que des photos parfaites et n’hésite pas à casser du sucre sur le dos de ses camarades les moins à la mode, sans penser aux conséquences. Aussi, quand son père lui offre des billets d’avion pour une île paradisiaque au large de l’Australie, Clara voit là l’occasion de faire le buzz. Après avoir invité ses amis, elle organise un concours pour faire gagner les deux dernières places à de parfaits inconnus. Sur place les incidents se multiplient semant le doute et la confusion au sein du petit groupe.
Je découvre la plume de Christophe Guillaumot dans ce roman adolescent qui mêle habilement les genres. Entre roman initiatique et thriller, l’auteur signe un récit engagé et livre un message fort sur fond de décor idyllique. Au travers de Clara, personnage hautain et égocentrique, l’auteur amène une réflexion sur la société moderne et l’hyper-connection des adolescents. Sans jugement, il démontre que les réseaux sociaux déconnectent de la réalité et peuvent faire beaucoup de mal. Si Clara est un personnage détestable au début, le voyage sur Lady Elliot Island va l’aider à ouvrir les yeux sur le monde qui l’entoure et surtout sur les gens. Ses compagnons de voyage ont tous une personnalité différente et mérite qu’on s’attarde sur eux car, à l’image de leur hôte, ils ne sont pas ce qu’ils paraissent.
L’écriture et les descriptions immersives sont essentielles à la narration qui en devient presque addictive. Lady Elliot Island est un roman adolescent qui fut idéal en cette période estivale atypique car le texte met en avant la valeur des choses simples, le sens du partage et l’importance des relations humaines dans un cadre où vivre des vacances paradisiaques.
***
Jeune influenceuse, Clara reçoit pour son anniversaire 6 billets d’avion. Destination: Lady Elliot Island, une île paradisiaque au large de l’Australie, parsemée de terres aborigènes inviolables C’est un Eden ceinturé par la barrière de corail, où pullulent tortues, raies et requins. Elle invite ses meilleurs amis et, pour corser leurs vacances, deux inconnus… Mais des incidents se multiplient. Sa vision défaille. Ce petit paradis lui réserve-t-il l’enfer?
Brune, Paul, Violette et Elise passent leurs vacances en Ardèche, dans le hameau où leur mère a grandi. Pour ces parisiens, c’est l’occasion d’être autonomes, libres et surtout d’oublier un quotidien stressant et une vie de famille toxique. Loin de leurs parents, les quatre enfants s’organisent et prennent soin les uns des autres. Pour Violette, quatorze ans, c’est aussi l’occasion de se retrouver seule et de lire tout son comptant. Lorsqu’elle croise Bosco, l’adolescent en mobylette, ses vacances prennent un chemin différent de celui qu’elle s’était fixée.
Mélanie Edwards signe un récit simple et léger comme une plume, empli d’émotions familiales et de l’émoi d’un premier amour. A l’image de la couverture, le texte est poétique et d’une grande justesse. Les pages défilent comme autant de journées passées à se baigner dans la rivière, à lire à l’ombre d’un grand arbre ou à se ballader dans la nature. Véritable écorchée vive, Violette vit pleinement ses émotions qu’elles soient bonnes ou mauvaises. On prend plaisir à la suivre durant cet été 1989 où les relations naissent d’une simple rencontre. Nous sommes loin de notre société connectée et c’est rafraichissant.
Un été en liberté est un roman doux et touchant, qui arrive à point nommé, alors que l’été commence sous la menace tangible de cette pandémie avec laquelle il nous faut apprendre à vivre, alors que nous avons tous besoin d’amour et de liens sociaux. Pour moi, c’est un coup de coeur ❤.
***
Cet été, Violette, Paul, Brune et Elise passeront les vacances seuls dans le hameau d’Ardèche où leur mère a grandi. Leurs parents sont trop débordés pour les accompagner. Heureux d’échapper à leurs disputes incessantes, les quatre frère et soeurs s’installent à Ferréol. Là, perdus dans la nature, ils s’organisent, veillent les uns sur les autres et goûtent à une liberté précieuse. Violette pensait passer ses vacances à dormir tard, lire et se baigner… mais quand elle croise un garçon à mobylette qui file à travers les sentiers ensoleillés, son été prend un tout autre tournant.
Elo et ses parents passent leurs vacances à Citéplage, comme presque tous les étés. Mais cette année n’a pas la même saveur. Le reflux a chassé les touristes, ils ne sont plus que quelques habitués à arpenter la promenade. Pour Elo, ce n’est plus pareil, la mer n’est plus vraiment là, elle a laissé la place à une plage immense et à quelques rochers dont on ne voyait que le sommet. La mer se retire, fait disparaître les gens et les bâteaux, sans que personne ne puisse expliquer ce phénomène. Sa mère, cette nageuse talentueuse, ne quitte pas l’appartement, elle ne lui parle plus, ne la regarde plus. Son père semble désemparé. Elo ne sait plus où est sa place, dans sa famille et dans ce nouveau monde. Sa rencontre avec Hugo, un jeune de son âge, lui apporte une bouffée d’oxygène. Le jeune homme apporte un regard optimiste sur un avenir incertain; souvent assaillie par le doute, Elo se raccroche comme elle peut à cette bouée de secours qu’il lui lance et tente de garder la tête hors de l’eau, dans ce nouveau monde qui lui fait peur. Mais Hugo n’est pas toujours sûr de lui et Elo doit aussi apprendre à faire ses propres choix…
La Dernière Marée est un récit qui aborde de nombreux thèmes tels que l’écologie, l’amitié, l’amour, la famille et la maladie, ce qui en fait un roman multi-genre. Entre dystopie, romance adolescente et vie de famille, l’auteure livre un premier roman audacieux. Si l’histoire avait de quoi me plaire, je n’ai pourtant pas été emballée par l’écriture qui n’encourage à pas à se rapprocher des personnages ni à se sentir concerné par les événements. Je suis restée spectatrice d’un bout à l’autre et n’ai malheureusement pas trouvé la porte d’entrée de ce roman qui a su trouver son public.
Pour lire une critique plus élogieuse, je vous invite à découvrir l’avis de Céline ICI.
Depuis des mois, la mer reflue, aspirée sans fin et sans cause connue. A Citéplage, là où devrait se trouver le rivage, il n’y a que du sable et des rochers. Danc cette cité balnéaire totalement vide où les tortues s’échouent de désespoir, Elo tente de faire comme si rien n’avait changé. Mais sa relation naissante avec Hugo, le repli de sa mère et les faux-fuyants de son père la poussent à s’affranchir de son enfance… pour se tourner vers le grand large et l’avenir.
C’est la troisième année que je fais ce bilan avec mes filles, qui est devenu un rendez-vous de pré-rentrée durant lequel nous parlons des abonnements en presse jeunesse. Cette année est un peu particulière, les filles passent l’été chez leurs grands-parents dans le sud de la France, et c’est donc avant leur départ que nous avons abordé la question. Par ailleurs, elles restent assez fidèles à leurs choix qui ne changent plus vraiment. Je leur propose cependant d’essayer de nouvelles choses et elles valident ou non. Je vous laisse découvrir…
Gabrielle aime toujours autant la Salamandre Junior. C’est la quatrième année que nous renouvelons l’abonnement et elle est toujours aussi enthousiaste à la lecture. Elle apprend beaucoup de choses sur la nature et les sujets se renouvellent toujours autant. Nous commençons à penser à changer pour la version adulte de la revue mais pour le moment cette formule lui convient.
Prix au numéro: 5€90 (6€50 le hors série) / Prix abonnement: 29€ (6 numéros) ou 39€ (6 numéros + 2 hors-série)
Juliette, pour sa part, adore le bimensuel Georges. C’est un magazine indépendant au graphisme moderne. Chaque numéro a une thématique déclinée en divers formes d’approche tels que histoires vraies, jeux, recettes etc. C’est un magazine vraiment unique et original que nous recommandons. A savoir: Georges a un petit frère, Graou, destiné aux 3-6 ans.
Prix au numéro: 9€90 / Prix abonnement: 57€ (6 numéros)
Pour répondre à son intérêt pour les oiseaux, Gabrielle avait choisi un abonnement au magazine jeunesse de la LPO et l’a tellement apprécié qu’elle a souhaité le renouveler. C’est un magazine saisonnier qui propose, outre un dossier nature, des informations sur les oiseaux, complétés par des jeux et bricolages en lien avec la saison.
Prix au numéro: 6€ / Prix abonnement: 24€ (4 numéros)
Cela fait presque une année que les filles sont abonnées au journal Mon quotidien, auquel nous avons ajouté My Little Weekly, un numéro hebdomadaire bilingue (texte principal en anglais + traduction). La parution a été quelque peu chamboulée cette année, les numéros sont devenus double au moment du confinement. La livraison est toujours compliquée, on reçoit parfois plusieurs numéros en même temps, parfois dans le désordre mais les filles attendent la venue du facteur et apprécient ces deux lectures informatives. C’est aussi un très bon support pour parler de l’actualité en respectant leur âge
Pour les Prix je vous invite à aller voir sur le site car il existe divers formules avec tout un tas de prix différents.
Pendant le confinement, j’ai commencé à me documenter sur les différentes revues de culture générale sur le marché. Et j’avoue n’avoir rien trouvé qui me convienne jusqu’à tomber sur la campagne Ulule des éditions Scrineo pour le lancement de leur revue jeunesse. En effet, si l’on trouve des revues scientifiques, littéraires, artistiques ou encore historiques, il n’y avait rien qui compilait le tout. L’éléphant Junior est donc une revue pour les 9-13 ans qui condensent tout ces thèmes: histoire, sciences, nature, monde, arts, débats de société. En participant à leur campagne de financement, j’ai choisi la formule qui permettait d’avoir l’abonnement d’un an et dès la réception du 1er numéro, les filles étaient conquises. Je suis moi-même très contente de cette nouvelle publication que je trouve complète et très bien pensée.
Prix au numéro: 6€90 / Prix abonnement: 38€ (4 numéros + 2 hors-série)
Philéas & Autobule est une revue indépendante belge accessible dans le monde entier. C’est un bimensuel de philosophie avec les enfants. Une façon de mieux comprendre le monde en partant d’un questionnement philosophique: A quoi ça sert, la force? Responsable, pour quoi faire? ou encore, L’amour, qu’est-ce que ça fait? Chaque numéro est complété par un dossier pédagogique téléchargeable sur le site de l’éditeur. J’espère que cette nouvelle revue nous servira de support pédagogique.
Prix au numéro: 4€ (+ frais de port variable selon pays de résidence) / Prix abonnement: 15€ pour la Belgique, 24€80 pour l’Europe, 30€ pour le Monde (5 numéros)
***
En cours de réflexion
Cette année, j’aimerais ajouter une revue en langue anglaise, une façon de proposer une immersion pour progresser dans l’apprentissage de cette langue incontournable. Ce qui se fait en France ne les intéresse pas car trop accès people… Plus portées sur les revues indépendantes, j’ai commencé à regarder ce qui existe, ce qui est intéressant et surtout, ce qu’il est possible de faire venir en France. Voilà où j’en suis arrivée… si vous avez des suggestions, n’hésitez pas.
KOOKIE est un magazine à tendance féministe qui célèbre les filles et met en avant tous les possibles. L’objectif de cette revue est de montrer aux jeunes filles qu’elles peuvent être plus que jolies, sages et porter du rose. J’aime beaucoup le concept mais j’hésite car cette revue se destine à des jeunes filles de 7 à 12 ans dont l’anglais est la langue maternelle. Est-ce que ça ne sera pas trop lourd pour des petites françaises débutantes? Je pense que cela conviendrait à Gabrielle qui apprécie les langues et a des facilités, mais pour Juliette j’émets plus de réserves.
Prix au numéro: 7,18€ / Prix abonnement: ~ 42€ (4 numéros)
Anorak est un magazine qui rappelle Georges dans sa conception et sa mise en page. Il se destine aux enfants de 6 à 12 ans et propose des jeux, des histoires et des activités créatives. Ca me semble un bon compromis pour débuter car le texte n’est pas trop important, le design prédomine et je pense que Juliette se sentirait en terrain conquis. A l’inverse, Gabrielle risque de ne pas y trouver son compte.
Prix au numéro: 7€18 / Prix abonnement: 36€46 (4 numéros)
***
Ces revues que nous préférons acheter au numéro
Et oui, parce que financièrement cela ne serait pas envisageable (les abonnements en cours sont renouvelés ou débutés à différents moments de l’année) et parce que les filles aiment lire un numéro à l’occasion selon le sujet, il y a cette liste de magazines que nous achetons en presse selon les envies.
Ces trois revues des éditions Faton sont vraiment intéressantes. Notre médiathèque ayant un abonnement à chacune, nous empruntons souvent d’anciens numéros en liens avec l’intérêt des filles ou en lien avec le programme scolaire. Quand un nouveau numéro sort et que le sujet remplit une de ces conditions, nous l’achetons.
TétrasLire se présente comme un magazine jeunesse autour de la littérature. Accessible dès 8 ans, les textes sont choisis parmi les classiques et sont présentés sous formes d’extraits de textes originaux et non adaptés. On y trouve aussi des jeux, des conseils lectures, une rubrique cuisine et un bricolage. L’éditeur propose aussi des packs contenant d’anciens numéros autour d’une thématique. Par exemple en ce moment, il y a des packs vacances pour préparer la rentrée du CM1 à la 5è.
Les Marsupilamis perdent leur nid lors d’une violente tempête et se mettent en quête d’un nouveau lieu de résidence. Mais ce n’est pas si facile quand l’accueil des autres habitants n’est pas très chaleureux. Quand un incident survient, les Marsus montrent que la solidarité et l’entraide sont des facteurs importants dans une communauté.
Les Marsupilamis prennent un petit coup de fraîcheur dans cette nouvelle collection d’albums de Benjamin Chaud. Destinés à un public plus jeune que celui de la bande dessinée de Franquin, cette série très colorée mais en avant des problématiques qui concernent les petits avec humour. Dans Le nouveau nid des Petits Marsus, l’auteur aborde la question du déménagement et plus largement la question de l’immigration. Il souligne l’importance de l’accueil et de la solidarité avec pertinence en utilisant l’atout principal des Marsus, leur queue préhensile et démesurément longue. C’est léger et mignon, nul doute que les petits lecteurs apprécieront.
Les Petits Marsus vivent paisiblement avec leurs parents. Jusqu’au jour où une terrible tempête souffle leur nid douillet. Les Marsupilamis n’ont plus de maison. Ils doivent quitter la jungle à la recherche d’un nouveau nid.
Alors qu’elle est en colonie de vacances, une enfant écrit une lettre à sa grand-mère à qui elle raconte le lieu, ses amis, leurs jeux… Alors que l’écriture cursive de l’enfant se délie, nos yeux sont happés par les illustrations aux couleurs vives qui offrent en regard sur ces vacances qui sont tout, sauf ordinaires. Les personnages semblent tout droit sortis de l’imaginaire de l’enfance entre animaux et créatures fantastiques. Mathilde Poncet nous offre tout un bestiaire fantaisiste japonisant qui n’est pas sans rappeler celui des studios Ghibli. Chaque illustrations regorge de menu détails et de références que l’on prend plaisir à découvrir.
Des vacances timbrées est un merveilleux album qui propose une immersion dans l’imaginaire de l’enfance. Fantastique et poétique, c’est un ouvrage étonnant qui se déguste sans modération. Chaque lecture apporte son lot de découvertes et d’émerveillement. Entre réalité fantastique et imagination débordante, l’auteure pousse la question jusqu’à la dernière page et la rencontre de la grand-mère qui répond à sa petite-fille.
Décidément le mois d’août est placé sous le signe des coup de cœur!
Auteure: Linda Elovitz Marshall – Illustratrice: Ilaria Urbinati – Traductrice: Sophie Lecoq – Editeur: Gallimard Jeunesse – Pages: 36
Amoureuse de la Nature est un magnifique album qui revient sur la vie de Beatrix Potter, de son enfance privilégiée dans une riche maison de Londres à sa vie d’adulte dans la campagne verdoyante du Lake District.
Linda Elovitz Marshall signe un récit biographique enrichi des connaissances acquises au cours d’un voyage en Angleterre, de nombreuses lectures et lors de sa rencontre avec Linda Lear, historienne spécialiste de Beatrix Potter. Elle revient sur la place des filles et des femmes à l’époque victorienne et les aspirations de la jeune Beatrix qui se confronte aux difficultés de son époque et notamment le manque de crédibilité accordée à l’intelligence des femmes. Sublimé par les magnifiques aquarelles d’Ilaria Urbinati, l’album dégage beaucoup d’émotions tant dans les expressions de son héroïne que dans les superbes paysages dont le format à l’italienne permet d’en représenter toute la beauté naturelle.
Amoureuse de la Nature est un album résolument féministe qui revient sur le parcours d’une jeune femme qui voulait réussir quelque chose d’important et son combat pour faire publier son histoire de lapin, Peter Rabbit. Son talent pour raconter des histoires et sa maîtrise de l’aquarelle lui permettront de gagner le cœur de milliers d’enfants à travers le monde et les époques; mais surtout, l’argent de la vente de ses vingt-trois petites histoires lui permettra d’acheter plus de mille six cents hectares de terres, ainsi que des fermes qu’elle offrira à une organisation en charge de la préservation du patrimoine. Grâce à son action, la vie des paysans et de leurs animaux a été préservé et même amélioré grâce au soucis que Miss Potter se faisait de leur bien être. Grâce à son action, le Lake District a été préservé et ressemblent encore aujourd’hui à ce qu’il était à l’époque.
A noter en fin d’ouvrage, une double page très intéressante sur lesquelles l’auteure explique sa démarche et les origines de cet album. Avant les habituels remerciements, elle propose également une biographie pour aller plus loin dans la découverte de Beatrix Potter.
Au troisième étage d’une maison londonienne, une jeune fille s’amuse à faire des portraits de son lapin. Elle dessine aussi des grenouilles, des salamandres, des tortues et des souris qu’elle libère de leurs pièges…
Exit la licorne, la mode est désormais au lama, animal intelligent et au faciès très expressif. Il a, en quelques mois, détrôné la mythique créature arc-en-ciel et pris sa place dans les cours d’école! Si le titre nous place en plein cœur de cette nouvelle mode commerciale cela ne va pas plus loin.
En effet, Françoise de Guibert signe un documentaire très instructif dans lequel on découvre le lama sous toute les coutures depuis son lointain ancêtre préhistorique à ses cousins actuels, en passant par son mode de vie, la reproduction, l’alimentation, la morphologie sans oublier son emprunte écologique ultra positive. Le dessin épuré d’Anne-Hélène Dubray suffit à nous rendre le mammifère encore plus sympathique, les expressions faciales se veulent tellement réalistes et drôles qu’on ne peut qu’être conquis.
Lama Mania est un album documentaire unique qui propose la découverte d’un animal intelligent, sensible et aussi utile qu’agréable. A découvrir par toute la famille!
A la fois drôle et mystérieux, mignon et atypique, le lama est un animal à la personnalité et au charme hors du commun. Pourquoi est-il si écolo? Qui sont ses prédateurs? Comment se tient-il au chaud? Que veulent dire ses grimaces? Un documentaire sur la nouvelle coqueluche des petits et des grands.
Nous connaissons tous Charlot (The tramp en anglais), ce personnage burlesque qui reste une figure emblématique du cinéma muet. Mais connait-on réellement, l’acteur Charlie Chaplin et l’homme qu’il était avant de se rendre célèbre? C’est sur ce dernier, Charles Spencer Chaplin, que Laurent Seksik se penche, livrant le récit de son arrivée aux Etats-Unis jusqu’à la création du personnage de Charlot et les premiers succès, puis son émancipation et la création de sa société.
Premier volet d’un triptyque, En Amérique s’ouvre sur la traversée de l’Atlantique et la présentation d’un jeune homme sûr de lui et empli d’espoir en l’avenir, convaincu que la succès est à portée de main. Séducteur, il semble être de ces hommes qui collectionnent les conquêtes mais ne s’attachent pas. De débuts difficiles à la création du personnage comique, on découvre un artiste talentueux, reconnu pour son talent mais décrié pour ses choix politiques et dont l’amour des (trop) jeunes femmes annonce le début des ennuis.
Chaplin en Amérique est une bande dessinée intéressante pour découvrir l’homme derrière le personnage, je reprocherais juste la rapidité d’enchaînement des scènes qui manquent de sens chronologique. Cependant, étrangement, cela fonctionne car ça correspond à la vie de folie et à la rapidité avec laquelle le succès lui est venu. La mise en page est dynamique et j’aime beaucoup l’alternance de tons entre la vie de Chaplin (en couleurs) et ses souvenirs (en noir et blanc). La narration prend la forme d’un film, impression renforcée par certaines planches qui cumulent plein de petites cases comme une scène coupée « image-par-image ». Par contre je suis moins fan du dessin, les personnages ont tous la même tête et il est parfois difficile de les distinguer. Cela reste une bande dessinée à découvrir, une de celle dont je lirai la suite avec plaisir.
Pour aller plus loin, je vous invite à découvrir la critique d’Isabelle.
Salut, l’Amérique! Je suis venu te conquérir! Il n’est pas une femme, un homme, un enfant, qui n’aura pas mon nom aux lèvres! Charles Spencer Chaplin!
Bleu est née à Portsall dans le Finistère. Deuxième enfant d’une famille de trois, elle nous raconte son enfance dans un milieu rural et les difficultés d’un quotidien auprès d’un père fermier devenu maire de la commune à seulement 35 ans. Si les actions de ce dernier le font apprécier des habitants de leur petite commune, les riches propriétaires ont plus de mal à accepter d’être diriger par un paysan. Lorsqu’un pétrolier s’échoue sur les rochers de leur village, leur vie s’en voit changée à jamais. Bleu devient témoin de la catastrophe et du long procès qui va en découler.
Gwenola Morizur revient sur l’une des plus grandes marées noires de notre temps survenue le 16 mars 1978. Plus qu’une simple histoire, elle livre ici un véritable témoignage basé sur les anecdotes récupérées auprès de ses proches et l’histoire de sa famille. Au travers de sa jeune héroïne, elle livre un récit fort sur la lutte écologique dans laquelle ils se sont engagés pour punir les responsables, propriétaire du chargement de l’Amoco Cadiz. Le dessin de Fanny Montgermont est sublime de réalisme, les traits de ses personnages mais aussi ses paysages nous transportent littéralement dans l’histoire. On pourrait peut-être reprocher la rapidité de l’enchaînement de certaines scènes mais cela ne dessert en rien le récit; au contraire, cela montre à quel point l’engagement de chacun est fort et ne faiblit pas avec le temps. Bleu Pétrole est une bande dessinée engagée qui montre que la ténacité et la persévérance sont de puissants atouts dans la lutte écologique.
16 mars 1978: le pétrolier Amoco Cadiz s’échoue sur les rochers de Portsall, dans le Finistère. 220 000 tonnes de pétrole brut sont déversées sur près de 400 kilomètres de côtes bretonnes, provoquant l’une des plus grandes marées noires du siècle. Léon, le maire de la petite commune, décide de poursuivre les responsables et engage la lutte contre la firme propriétaire du chargement de l’Amoco, jusqu’au procès aux Etats-Unis qui durera quatorze ans. A ses côtés, sa fille Bleu vit de plein fouet la catastrophe et s’en fait le témoin. Elle nous livre ses souvenirs: leur vie de famille et les liens qui les unissent. L’espoir. La persévérance. Bleu Pétrole est leur histoire…