Il y a quelques semaines, j’ai découvert le Prix Unicef de littérature jeunesse et je dois dire que leurs sélections de titres sont particulièrement intéressantes. Avec les filles, nous avons décidé de participer en lisant un maximum des titres proposés.
Il y avait une maison, album de Philippe Nessmann, illustré par Camille Nicolazzi fait parti de ces titres à découvrir pour le double message écologique qu’il renvoie: celui de son histoire et celui de son éditeur. En effet, La cabane bleue est un éditeur engagé qui valorise les textes mettant en avant l’amour de la nature et la protection de la planète. Et pour aller au bout des choses, ils publient des livres dans une démarche globale de développement durable: fabrication française, éco-conception des ouvrages, démarche éthique… N’hésitez pas à faire un tour sur leur site, ils expliquent tout ça très clairement en toute transparence.
Mais revenons-en à l’album en lui-même. L’histoire commence dans une jolie maison remplie d’animaux de différentes espèces choisies pour le symbole écologique qu’ils sont devenus: de l’abeille pollinisatrice victime des pesticides à l’ours polaire qui voit son terrain de chasse réduit par le réchauffement climatique, en passant par l’orang-outan, victime de la déforestation ou encore du bilby, espèce endémique victime de l’importation de prédateurs desquels son instinct ne le protège pas. On assiste donc à la disparition des animaux, la maison se vide progressivement, jusqu’à ce qu’il n’y reste plus qu’une espèce, celle qui est à l’origine de ces disparitions mais également celle qui peut trouver des solutions pour changer les choses.
Philippe Nessmann signe un récit résolument engagé dans la protection de la nature et de la biodiversité. Son texte soulève les problèmes majeurs de notre société moderne et les conséquences écologiques qu’ils entraînent. Le jeune lecteur est ainsi invité à découvrir les enjeux écologiques de notre époque et la relation de cause à effets que notre vie moderne engendre sur le monde qui nous entoure. Mais l’auteur ne se montre jamais moralisateur et ajoute même un regard optimiste sur l’avenir au travers d’actions concrètes menées lors d’une prise de conscience qui ne peut qu’être génératrice d’effets positifs. Les illustrations de Camille Nicolazzi complètent joliment le texte par des couleurs douces et des émotions qui transparaissent des visages expressifs des différents personnages.
En fin de volume, une double page documentaire vient compléter l’album en faisant le point sur les problèmes évoqués dans l’histoire tout en proposant des actions pour y remédier et en listant des noms d’associations auprès de qui se rapprocher pour agir.
Si vous n’êtes pas encore conquis, je vous invite à lire l’avis de Sophie ICI.
Il y avait en ce temps une vaste maison où tous vivaient en paix… Jusqu’au jour où l’un des habitants décida de pulvériser des produits chimiques sur ses pommes. Le lendemain, l’abeille avait disparu. Les autres animaux la cherchèrent sans succès, puis la vie dans la maison reprit comme avant. Jusqu’à ce qu’on décide de couper les branches du grand arbre…
Il a l’air somptueux cet album ❤