Sur Anima, Ophélie se dissimule derrière ses lunettes, un look démodé au fin fond d’un musée. Elle refuse les prétendants et préfère passer du temps avec son grand oncle qui s’occupe des archives de leur vaste famille. Quand son mariage est organisé avec un étranger habitant le Pôle, Ophélie espère pouvoir le faire annuler. Mais les Doyennes ont parlé et la voilà contrainte de quitter ce qu’elle a toujours connu pour la Citadelle, cette cité du Pôle où se jouent de bien cruels jeux de pouvoir.
Christelle Dabos signe un premier roman incroyablement riche dans sa construction et sa narration. Les idées pertinentes foisonnent, pleines d’originalité et de bon sens. Elle nous invite dans un monde divisé en arches sur lesquels la vie diffère selon l’Esprit de Famille qui en est à la tête. Alors que sur Anima, Ophélie a grandi dans un monde d’égalité et de fraternité, elle découvre qu’au Pôle, les habitants sont répartis en castes et que chaque famille rivalise avec les autres pour asseoir son pouvoir. Et les pouvoirs sont justement une partie intégrante de l’histoire. Pouvoirs, magie, sorcellerie, Christelle Dabos met entre les mains de ses personnages des armes aussi divers qu’utiles… mais tous ne sont pas utilisés à bon escient et Ophélie ne tarde pas à l’apprendre. Jamais héroïne ne fut plus malmenée que cette jeune fille qui fait preuve d’un courage et d’une résilience incroyables.
A la Citacielle plus que nulle part ailleurs, les apparences sont d’une importance capitale et l’auteure utilise brillamment ce jeu de façade pour créer des illusions et auréoler ses personnages de mystères. Tout comme Ophélie, le lecteur est bien en peine de savoir en qui placer sa confiance. Thorn est-il aussi sombre qu’il en a l’air? Archibald est-il aussi honnête qu’il le dit? Bérénilde en tout cas ne dissimule pas à Ophélie que sous ses dehors angéliques elle cache une âme capable du pire pour protéger ses intérêts. Heureusement que la tante Roseline l’accompagne depuis Anima; sa présence l’aide à tenir bon et à se sentir moins seule. Les personnages secondaires sont nombreux et viennent enrichir la trame du récit que se révèle rapidement plus complexe qu’il n’y paraît. Entre enjeux sociétales et écologiques, Ophélie a fort à faire pour survivre à l’hostilité d’un monde auquel rien ne l’avait préparé.
Sous ses lunettes de myope, Ophélie cache des dons singuliers: elle peut lire le passé des objets et traverser les miroirs. Quand on la fiance à Thorn, du puissant clan des Dragons, la jeune fille doit quitter sa famille et le suivre à la Citadelle, capitale flottante du Pôle. A quelle fin a-t-elle été choisie? Sans le savoir, Ophélie devient le jouet d’un complot mortel.
Alors qu’ils s’ennuient, Jacques propose à son ami Octave de créer un club. Oui mais un club de quoi? Ils décident d’y réfléchir chacun de leur côté. En rentrant chez lui, Jacques bousille ses baskets neuves en marchant dans une crotte de chien. L’idée du club est toute trouvée: le club des crottes aura pour mission de nettoyer la ville des excréments de chiens! Une idée qui va attirer bien des sympathies mais aussi quelques conflits entre les enfants propriétaires de chien et les autres. Lorsque Jacques se retrouve entre les deux, il comprend que l’éducation du chien passe par l’éducation de son maître.
Susie Morgenstern, auteure jeunesse incontournable, nous offre ici un petit roman citoyen rempli de bonnes idées. Les enfants sont les instigateurs d’un grand projet dont la finalité a pour objectif de rendre leur ville propre. Ensemble ils mènent des actions visant à sensibiliser les maîtres de chiens et les adultes en général. Actions qui se voient récompenser par une rencontre avec le Maire et la promesse de la mise en place d’actions concrètes. C’est drôle, plein de bon sens et l’histoire rappelle que l’éducation à la citoyenneté est l’affaire de tous!
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Il paraît que ça porte bonheur de marcher dedans. En tout cas, c’est comme ça que Jacques a eu son idée géniale, sur le trottoir, en sortant de chez son copain Octave après un après-midi d’ennui. Fonder un club pour éliminer les crottes de chiens, et par conséquent sauver la planète. Tout le monde est cerné et concerné! Tout le monde en a été victime un jour ou l’autre. Comment faire? Jacques et Octave réfléchissent, recrutent, organisent, se documentent, apprennent, argumentent, militent, arpentent, affichent… jusqu’au jour où la mamie de Jacques débarque avec un cadeau plus original que jamais. Un cadeau empoisonné. A cause de lui, Jacques a l’impression de passer d’un seul coup du côté de l’ennemi…
En cette période confinée/compliquée, nous avons tous besoin d’un peu de douceur. Le moral n’est pas toujours au beau fixe, les enfants sont parfois perturbés par la situation mais être confinés en famille est l’occasion de se retrouver, d’apprendre à passer du temps de qualité tous ensemble. Si pour beaucoup l’amour est omniprésent dans le quotidien, il peut être plus compliqué pour d’autres. Il faut parfois se souvenir qu’aimer n’est pas toujours facile mais que l’amour est l’une des émotions les plus belles et intenses que l’on peut ressentir et partager. Quoi de mieux qu’un livre pour présenter l’amour sous toutes ses formes?
Hélène Delforge et Quentin Gréban s’associent pour réaliser un album débordant de douceur, un album très grand format qui s’ouvre sur l’association de doubles-pages partagées entre le texte et l’image. Texte poétique qui se fait le reflet d’un ressenti, d’une moment partagé, d’un sentiment éphémère ou éternel. Delforge y dépeint l’amour sous toutes ses formes qu’il soit jeune ou vieux, installé ou fragile, sensuel ou rigide, il n’en manque aucun, même la violence y trouve une petite place. Sans tabous ni préjugés, l’amour nous apparaît pluriel, aussi divers que les couples qu’on y croise. Les superbes aquarelles de Gréban viennent encrer les émotions dans une réalité intime avec talent et sensibilité. Amoureux est un véritable écrin de douceur à partager avec ceux que l’on aime.
L’avis de Chloé se trouve ICI, et celui d’Isabelle ICI.
Amoureux. Un état, une chance, une surprise, un sentiment, une sensation, une émotion. L’amour se vit, l’amour se dit, l’amour se raconte, l’amour se partage, l’amour commence, l’amour finit… parfois. Mais pas toujours. Il y a autant d’amours que d’amoureuses et d’amoureux.
En décembre dernier, j’ai présenté plusieurs albums des éditions Aleph (ici, ici et ici), une maison d’éditions récente spécialisée dans la réécriture des mythes, des contes et légendes du monde entier. Une ouverture sur le monde et une invitation au voyage fort apprécié par notre famille.
Avec Le Roi des Singes, Emmanuelle Lê nous emmène en Chine sur les traces de Wukong, le mystérieux singe aux mains de pierre. Né d’un œuf de pierre couvée par une montagne fécondée par le Soleil, Wukong part en quête de son identité avant de chercher à lever le voile qui entoure les secrets de l’immortalité.
Une fois de plus c’est un récit captivant et magnifiquement mis en images par Gabrielle Berger que nous proposent les Editions Aleph. Inspiré de La Pérégrination vers l’Ouest, écrit à la fin du XVIè siècle par Wu Cheng En, Le Roi des Singes narre les aventures de cet adorable et facétieux petit singe à hauteur d’enfants. Le texte est exigeant et ne conviendra pas aux jeunes enfants en lecture seule. Mais comme tout les légendes, l’oralisation est l’un des meilleurs moyens d’aborder ce récit qui permettra un temps de partage de qualité. Les illustrations pleine page subliment le texte de part un trait élégant et des couleurs chatoyantes. Le choix des couleurs vives donnent vit aux paysages – la forêt luxuriante donne vraiment envie d’aller s’y promener – et aux personnages. L’ensemble est un album absolument magnifique!
Qui aurait pu imaginer que d’un œuf naîtrait le roi le plus surprenant que l’Asie ait connu? Et pourtant, c’est bien de ce mystérieux œuf de pierre que jaillit un héros légendaire, aussi espiègle que téméraire…
Je ne connaissais de Peter Pan que quelques adaptations cinématographiques de qualité divers. L’occasion d’en lire le roman ne s’était jamais présentée et ce n’est que récemment, dans un besoin de lire des classiques, que je me suis procurée cette superbe édition illustrée. Après Pinocchio, la lecture à voix haute de Peter Pan fut un nouveau moment de partage, d’échanges et de comparaisons avec l’adaptation des studios Disney.
Dès les premières pages, Peter nous est présenté comme un garçon égoïste, prétentieux et sans cœur . Avec son amie Clochette, jalouse comme un pou, ils enlèvent Wendy, John et Michael et les emmènent au Pays Imaginaire.
« La seconde à droite […] et puis tout droit jusqu’au matin. »
Wendy est certainement charmante mais elle est aussi extrêmement naïve. Son amour pour Peter la pousse à le suivre. Elle se laisse complètement manipuler par le jeune héros qui veut bien jouer à être le père de famille à ses côtés mais qui lui rappelle cependant qu’il préfère qu’elle soit sa maman, comme pour les garçons perdus. Pendant que les garçons jouent, s’amusent et vivent des aventures palpitantes, Wendy reste à la maison. En tant que « mère » elle se doit de tenir le logis, nourrir ses enfants et raccommoder leurs vêtements troués. On comprend qu’elle soit la seule à se souvenir de ses parents, de sa mère surtout qui, elle en est certaine, laisse la fenêtre ouverte en attendant son retour.
« […] il pouvait se passer une semaine entière sans qu’elle sorte au grand air, sauf, peut-être, avec une chaussette à repriser à la main. »
Et que serait Peter sans le Capitaine Crochet? Un pirate sanguinaire qui nous apparaît pourtant bien plus humain que les enfants, notamment quand ses faiblesses sont révélées par l’apparition du crocodile.
James Matthew Barrie signe un roman sur l’enfance, ses rêves et son imaginaire tout en brossant un portrait idéale de la mère de famille, la fameuse « mère parfaite ». Un roman aux valeurs complètement désuètes donc mais qui pourtant a su nous plaire et nous faire rire. Car l’auteur a su y retranscrire avec beaucoup de réalisme l’imaginaire de l’enfance, ses jeux mais aussi ses peurs, la peur de grandir notamment mais aussi la peur de mourir. Régis Lejonc illustre avec brio les personnages et quelques scènes choisies, ses dessins sont de véritables oeuvres d’art. Il explique, dans une double page placée en fin de volume, quels défis et quels choix se sont posés à lui pour illustrer une histoire aussi célèbre que celle de Peter et Wendy. C’est d’autant plus intéressant qu’à la lecture on constate que son interprétation s’éloigne de la vision qu’en avaient les studios Disney et s’imprègnent complètement de l’histoire de Barrie et de l’époque à laquelle elle fut écrite, il y a plus d’un siècle.
Peter Pan est un petit garçon qui refuse de grandir. Un jour, il rend visite à Wendy dans le coeur de Londres et la convainc de venir, avec ses frères, dans le pays imaginaire. C’est là-bas que vivent les enfants perdus, la fée clochette et le redoutable Capitaine Crochet, l’ennemi juré de Peter ! Tous ensemble, ils vont vivre des aventures extraordinaires !
Solidor est une ville isolée qui abrite en son sein une multitude d’oiseaux exotiques. Des oiseaux aux couleurs chatoyantes, aux chants mélodieux… des oiseaux en cage. Chacun rêve d’avoir un oiseau plus merveilleux que celui de son voisin et quoi de mieux comme cage exceptionnelle pour exhiber un animal exceptionnel. Illian est apprenti sculpteur talentueux, à tel point que maître Koppel, n’a plus besoin de travailler pour s’enrichir. Il exploite le jeune homme qui compte les jours où il sera enfin libre. Illian rêve aussi d’avoir un oiseau à lui; à défaut de pouvoir se l’offrir, il choisi de s’en fabriquer un sur un morceau de bois de atelier. Sans le savoir il vient de lancer un nouveau commerce qui aura des repercussions sur toute la cité.
La collection Métamorphose des éditions Soleil se veut à chaque fois un bonheur pour les yeux du lecteur de part une mise en page dynamique qui n’enferme pas les illustrations dans des cases, n’hésitant pas à les mettre en avant dans des doubles pages incroyablement réalisées. Le trait de Gaëlle Hersent sublime le texte poétique de Hubert, un récit aux aires de conte de fées qui invite à la réflexion sur les rapports de l’homme à la nature et dénonce la (sur-)consommation liée aux effets de mode. L’ensemble forme un écrin de douceur, aux couleurs chatoyantes. On en redemande!
En ces temps fort lointains habitait dans la ville de Solidor Illian, jeune apprenti sculpteur. Son habileté ravissait l’impitoyable Maître Koppel, délesté ainsi de la plupart des tâches de sculpture. Les habitants de Solidor avaient développé une passion pour les oiseaux exotiques, et chaque maison comportait au moins une cage en bois, avec au moins un oiseau. Les écouter enchantait Illian. Un soir, tandis qu’il fignolait un petit rossignol sculpté dans un rebut de bois, Maître Koppel surgit, furieux, avant d’être apaisé par sa fille, émerveillée par la sculpture. Une sculpture dont ils étaient, à cet instant, loin d’imaginer les répercussions sur toute la ville…
A Firgaard, il est interdit de raconter les histoires des temps anciens. Dangereuses, elles attirent les dragons qui s’en nourrissent. Asha porte sur son corps les stigmates de sa rencontre avec Kozu, le premier dragon. Marquée à jamais, elle arbore ses cicatrices comme un fer de lance: elle doit exterminer tous les dragons pour racheter sa faute. Mais aux yeux de tous, Asha reste l’Iskari, la semeuse de mort. Crainte, haïe, c’est une princesse solitaire qui se révèle d’une grande sensibilité sous une apparente fierté et une forte obstination.
Kristen Ciccarelli signe un premier roman aux thématiques assez lourdes et plus complexes que ce à quoi je m’attendais. Plus qu’un roman de fantasy, l’organisation de l’univers en castes en fait un récit aux enjeux sociaux-politiques forts. C’est le mélange des genres qui fait la force de ce roman, enrichi par une mythologie originale et captivante. Portée par des personnages attachants – il faut notamment souligné la présence de personnages féminins toutes plus « badass » les unes que les autres – ou méprisables, l’histoire nous emporte littéralement à l’aventure. Pourtant, la première moitié était loin d’être convaincante, l’auteure prenant peut-être un peu trop le temps d’installer son récit, ses protagonistes et le contexte narratif. De même, si l’écriture est agréable, j’ai trouvé que les descriptions de paysages étaient un peu trop légères et ne permettaient pas de réellement nous faire voyager. Le récit reste assez prévisible, Asha ne surprend par aucun de ses choix et son destin se révèle à nous en toute transparence. Enfin, la romance est pleine de charme même si la gestion du désir m’a semblé un peu poussive pour un roman conseillé dès treize ans. Le public cible n’est-il pas plus âgé?
Asha, tueuse dedragons est un roman qui pose la question de la place de la femme dans la société, ses droits, son émancipation, et celle de l’organisation d’une société régie par la force et la domination avec pertinence.
Mes filles (bientôt 11 ans), ont été bien plus transporté que moi par Asha et son histoire. Elles ont apprécié que pour une fois l’héroïne n’attendent pas qu’on vienne la sauver, qu’elle sache se battre… Les dragons ont bien entendu remporté un grand succès, surtout dans la deuxième moitié du récit. La lecture à voix haute a pris plus de temps que prévu car pour moi, il manquait un petit quelque chose pour me donner envie d’avancer. Et ça n’est que dans le dernier tier que j’ai vraiment été happé et que les événements m’ont réellement donné envie d’aller de l’avant. Nous lirons le tome deux quand cela sera possible – entre l’envie et les difficultés à se procurer des livres dans cette période particulière.
Pour les habitués du blog, vous aurez peut-être remarqué que je n’ai pas, comme à mon habitude, donné le titre anglais ni affiché la couverture originale. C’est parce que, comme me l’a dit Gabrielle, « c’est un spoiler ». Déjà que l’on avait de gros doute sur la fin alors si nous avions connu le titre anglais, il n’y aurait plus eu aucune surprise. Je vous invite donc à vous contenter du titre choisi par l’éditeur français si vous envisagez de lire ce titre 😉
Au royaume de Firgaard, les légendes sont interdites: elles sont dangereuses. Pourtant le sort d’Asha, princesse solitaire, leur semble étroitement lié. Asha est une tueuse de dragons crainte par tout son peuple: elle est Iskari.
Il y a quelques semaines je postais un billet proposant des podcasts à écouter en famille. J’espérais publier plus de billets de ce genre mais le confinement est parfois pesant et j’ai passé moins de temps derrière l’écran… le besoin de me retrouver avec moi-même (tricot) ou avec mes enfants (jeux de société, activités, lectures…) ont fait que j’ai laissé le temps filer. Je reviens aujourd’hui avec des sites qui proposent des activités pour occuper les enfants. Ce ne sont que des sites d’éditeurs, beaucoup de magazines d’ailleurs, mais pas que. Chacun redouble d’idées et met en ligne gracieusement des supports qui sont généralement disponibles dans leurs pages. Mes filles sont très friandes d’activités manuelles et sont ravies de trouver de quoi s’occuper quand elles s’ennuient un peu. Ce n’est qu’une liste non exhaustive, pour donner des idées à ceux qui en chercheraient.
Un petit clic sur l’image pour accéder au site.
Une petite inscription rapide et vous recevez chaque jour dans votre boîte mail des idées pour les enfants. Leurs publications visent deux tranches d’âge: 3-6 ans avec GRAOU et les 7-12 ans avec GEORGES. Activités manuelles, recettes ou expériences sont au programme!
Un magazine qui fait voyager et découvrir de nouveaux horizons. Sur leur site, vous trouverez des activités, des recettes et des jeux pour les 8-12 ans (parfois pour toute la famille) qui vous emmèneront aux quatre coins du monde.
Chaque jour, on retrouve sur la page d’accueil « l’école des loisirs à la maison » sur un thème choisi (Tomi Ungerer aujourd’hui). Mais également « Philosophons avec les enfants », un thème par semaine et « Un roman pour les plus de 7 ans » qui est l’accès à une lecture intégrale en ligne.
TétrasLire est une revue de qualité sur la lecture. Chaque numéro évoque un thème précis et propose de beaux textes classiques. On retrouve sur le site de l’éditeur une page consacrée aux activités. Il y a aussi des sujets pour les parents en lien avec la lecture et l’importance des beaux textes donnés aux enfants.
Gallimard Jeunesse propose également des activités pour les enfants. La page répertorie tout un catalogue par tranche d’âge.
J’imagine qu’il en existe d’autres mais je m’arrête à ce que nous utilisons de façon régulière.
Traduction: Mme Letorsay (revue et complétée par l’éditeur)
Illustratrice: Margaux Motin
Editeur: Tibert
Pages: 300
Il y a six ans de cela, je rédigeais un billet sur le Persuasion de Jane Austen, le dernier de ses romans achevés, sans aucun doute le plus mature et le plus abouti. Je vous invite à lire ma critique ici. Globalement je pourrais écrire la même chose, si ce n’est que j’ai pris plus de plaisir à lire l’introduction qu’à l’époque. Publié à titre posthume, conjointement avec Northanger Abbey, il est aussi le seul roman de l’auteure dont l’histoire se déroule à l’époque où il a été écrit, c’est à dire après la défaite de Napoléon contre l’Angleterre, son abdication et son exil sur l’île d’Elbe. Persuasion est bien entendu une romance mais c’est aussi un hommage à la Royal Navy, et peut-être tout particulièrement à ses deux frères, officiers de marine. On y retrouve toute l’ironie et le style de l’auteure dans cette critique sociale qui valorise les traits de caractère à la richesse, pose la question de la place de la femme dans la société, et dans le mariage, et met en avant l’avantage d’un mariage d’amour à un mariage de convenance.
Margaux Motin illustre cette nouvelle édition avec le même humour et la même fraîcheur déployés dans Orgueil & Préjugés. Dix-huit illustrations couleur viennent moderniser un texte et des valeurs intemporels. S’il n’y a aucun croquis au fil des pages, j’ai apprécié le petit carnet de fin d’ouvrage qui permet de découvrir le travail préparatoire de l’illustratrice. J’ai passé un très agréable moment en compagnie d’Anne Eliott, du Capitaine Wentworth et de tous leurs amis. Il ne reste qu’à espérer que les éditions Tibert publient l’ensemble des six romans achevés de Jane Austen dans ce même format!
« Tout le privilège que je demande, c’est celui d’aimer le plus longtemps, même quand l’objet ou quand l’espoir ont disparu. »
Nouvelle campagne Ulule des éditions Tibert: Raison & Sentiments
L’histoire prend place dans la Chine médiévale, au temps de la dynastie Tang. Guidés par une nuée d’insectes qu’il a le pouvoir de contrôler, Xinyue, son frère Qiliu et sa mère parcourent la route de la soie à la recherche d’aweto, mythique plante médicale convoitée par les riches marchands. L’aweto pousse sur le sommet des Chadolos, divinités de la terre, devenus si rares qu’ils en sont presque légendaires. Si pour Qiliu et leur mère, cette quête est le cœur de leur existence, Xinyue participe à la chasse mais tout en restant détaché. Il est encore plein de l’insouciance des enfants et se contente de suivre le mouvement et de faire ce qu’on attend de lui. Lorsqu’il épargne un bébé Chadolo, il est loin de se douter qu’il va changer son destin à jamais.
Premier volume d’une pentalogie annoncée, La chasse est ouverte est une invitation au voyage, une aventure féerique emprunte de poésie et de magie. Les illustrations de Nie Jun sont lumineuses de couleurs aquarelles et nous transportent dans un univers peuplé de créatures légendaires et mythiques. Si l’histoire reste assez sommaire et n’attend qu’à être développée dans les prochains volumes, j’ai été complètement séduite par les illustrations des paysages colorés qui, tout en étant symbolisés par des êtres fictifs, nous transportent littéralement dans les montagnes multicolores de Danxia.
Fable écologique, récit d’aventure, Aweto amène une réflexion sur l’action de l’homme sur la nature, les effets de son exploitation avec notamment l’expansion du Désert de Gobi.
Sur la route de la soie, Xinyue et son frère Qiliu chassent les awetos, des plantes convoitées pour leurs vertus médicinales. Mais ils espèrent surtout mettre la main sur la plus précieuse d’entre elles, l’aweto céleste, gage d’immortalité…