ebook·roman jeunesse

La Sorcière de Magicville

 

Auteure: Stéphanie Lagalle

Editeur: Les 2 encres

Format ebook (127 pages)

 

 

Je tiens tout d’abord à remercier l’auteure, Stéphanie Lagalle, pour l’envoie de ce premier tome à l’occasion de la sortie du cinquième de la saga « Magicville ». Il n’est jamais facile d’écrire une critique dans ces conditions, mais on peut penser que l’auteure attend des critiques sincères et qu’elle est en droit de les obtenir. Je vais donc m’atteler à la tâche…

En premier lieu, je dois dire que j’ai aimé le synopsis et le monde dans lequel évolue les héros. La magie est originale et les sortilèges et créatures divers sont intéressants. L’auteure a plein de belles idées à exploiter mais… qui ne sont hélas pas assez développées. Et c’est vraiment le gros défaut de ce petit roman jeunesse, il manque de contenance. Les événements s’enchaînent trop rapidement sans que les héros ou le lecteur n’aient le temps de s’extasier devant l’univers fantastique qui s’ouvre à eux. Et c’est vraiment dommage car on sent vraiment que les idées sont là! Le rythme rapide devient un frein à l’évolution de l’histoire et des héros, qui à peine entrés dans le monde de la magie deviennent des magiciens capables de rivaliser avec un mage noir de haut niveau alors que des magiciens adultes aguerris ont échoué. Cela manque malheureusement de crédibilité…

Maintenant je ne peux pas dire que le roman est mauvais, l’écriture est agréable, et les idées vraiment intéressantes. Le texte mérite juste d’être retravaillé et enrichi.

Camille et Thibault ont dix ans, ils sont jumeaux. Cet été, ils passent leurs vacances chez leurs grands-parents à Magicville, un lieu dont on leur avait caché l’existence jusque-là. À leur grande surprise, ils découvrent qu’eux aussi, comme les habitants de la petite cité, possèdent des pouvoirs. Tout serait merveilleux si la sorcière Démonia n’avait décidé de s’emparer du trône du roi Barnabet. Les Protecteurs de la ville doivent intervenir et lutter contre ses maléfices. Du bien ou du mal, qui l’emportera ? Les enfants parviendront-ils à protéger leur famille et les habitants de Magicville face à leur ennemie avide de pouvoirs et prête à tout pour vaincre ?

ebook·roman

Agatha Raisin enquête, tome 7. A la claire fontaine

Agatha Raisin, book 7. The Wellspring of Death

 

Auteure: M.C. Beaton

Traductrice: Françoise du Sorbier

Editeur: Albin Michel

Format ebook (288 pages)

 

Dans ce septième volume, Agatha est enfin de retour avec ses répliques acerbes et son franc parlé, son humour so-british et son indélicatesse légendaire. Et ça fait du bien!

Ancombe, une bourgade voisine, est au cœur de l’intrigue avec l’exploitation d’une source. Entre ceux qui sont pour et ceux qui sont contre, la guerre semble déclarée. Aussi, lorsque Agatha découvre un corps dans la fontaine, elle n’hésite pas à accepter l’offre de Roy, son ami opportuniste, de faire la com pour la société d’exploitation de la source. Elle voit là l’occasion de s’infiltrer incognito et de commencer à enquêter l’air de rien. Toujours en froid avec James Lacey, elle commence son enquête seule, pendant qu’il mène la sienne de son côté. Bientôt rejointe par Charles, qui cherche à tromper son ennui, elle suscite sans s’en rendre compte la jalousie de James. Si la voir poursuivre son voisin a parfois été lassant, il est intéressant de voir que James peut être jaloux, même si son attitude continue d’être exécrable, injuste et blessante.

A la claire fontaine est un septième tome qui relève la série après quelques épisodes décevants. L’intrigue policière n’est pas forcément plus intéressante mais j’ai vraiment eu l’impression de retrouver l’Agatha des premiers tomes et l’humour caustique qui fait la force de cette saga.

s

Ancombe, paisible petit village, possède une source d’eau douce réputée pour ses bienfaits. Mais l’arrivée d’une société qui veut l’exploiter échauffe les esprits et divise les habitants  : s’enrichir ou renoncer à la paix  ? Lorsque Robert Struthers, le président du conseil municipal, est retrouvé assassiné, l’affaire prend une sale tournure. Pour y voir plus clair, Agatha Raisin décide d’aller à la source et se fait embaucher par la société…

ebook·roman

Agatha Raisin enquête, tome 6. Vacances tous Risques

Agatha Raisin, book 6. The Terrible Tourist

 

Auteure: M.C. Beaton

Traducteur: Jacques Bosser

Editeur: Albin Michel

Format ebook (288 pages)

 

Ce sixième tome est probablement celui qui m’aura le plus attristé. Après son mariage avorté avec James Lacey, Agatha le poursuit à Chypre – lieu initialement choisi pour leur lune de miel – et le comportement de celui-ci est si distant, si indélicat qu’il devient difficile de comprendre pourquoi Agatha lui court après.

Alors qu’ils se lancent dans une sorte de jeu du chat et de la souris, une touriste anglaise meurt sous les yeux d’Agatha, qui tout en se lançant dans l’enquête, doit faire face à des agressions et des menaces, tout en étant abonnée par James qui quitte le territoire pour affaires personnelles. Agatha se rapproche alors de Charles, un baronnet rencontré lors d’une Randonnée Mortelle, qui bien qu’amical est un macho insensible.

Loin de chez elle, sans ses amis, Agatha nous apparaît moins pétillante. Par ailleurs, elle pose sur elle un regard plutôt pessimiste; perpétuellement rabaissée par James, elle en vient à perdre confiance en elle-même et se laisse flatter par le premier venu pour se sentir désirable. Il est souvent question de ses tenues et du soin qu’elle apporte à son maquillage… et des regrets d’en avoir usé par quarante degrés à l’ombre. Agatha m’est apparue un peu moins Agatha et j’ai été déçu de ne pas retrouvée son tempérament habituel et son humour. Cela reste pourtant une lecture plaisir, un petit moment de détente.

God damned ! Voilà que James Lacey, le charmant voisin d’Agatha Raisin, a disparu ! Renonçant à lui passer la bague au doigt, comme il le lui avait promis. C’est mal connaître Agatha. Délaissant son village des Cotswolds pour Chypre, où James et elle avaient prévu de célébrer leur lune de miel, elle part sur les traces de l’élu de son coeur, bien décidée à lui remettre la main dessus ! Mais à peine l’a-t-elle retrouvé, pas le temps de s’expliquer : une touriste britannique est tuée sous leurs yeux. Fidèle à sa réputation, Agatha se lance dans l’enquête, quitte à laisser filer James, las de ses excentricités… 

ebook·roman

Agatha Raisin enquête, tome 5. Pour le Meilleur et pour le Pire

Agatha Raison, boos 5. Murderous Marriage

 

Auteure: M.C. Beaton

Traductrice: Françoise du Sorbier

Edteur: Albin Michel

Format ebook (288 pages)

 

Alors qu’elle touche enfin du bout des doigts son rêve d’épouser James Lacey, le premier mari d’Agatha, qu’elle croyait mort, surgit de son passé et fait tout chapeauter. Lorsqu’il est retrouvé mort, Agatha devient la principale suspect et se retrouve à enquêter pour se laver de tout soupçon.

Aidée par James, lui-même suspecté du meurtre, on se retrouve à observer une Agatha fragile et peu confiante en elle qui prend peu à peu consciences que le James qu’elle aime est le pure fruit de son imagination romantique. Celui qui est auprès d’elle n’est qu’un être froid, distant et dépourvu d’empathie. La mariage annulé, il ne laisse aucune chance à Agatha et n’hésite pas à approcher d’autres femmes, soit disant pour le bien de l’enquête. Il ne se rend absolument pas compte qu’il blesse la femme avec qui il s’apprêtait à passer sa vie. C’est assez déstabilisant et j’ai trouvé que c’était vraiment humiliant pour Agatha qui n’e même pas large.

Pour le Meilleur et pour le Pire se veut au final une enquête assez peu crédible, qui ne sert qu’à nous montrer que James et Agatha ont une personnalité différente, bien cachée au fond d’eux, qu’ils se connaissent bien peu pour envisager de se marier et qu’Agatha est extrêmement naïve quand il est question d’amour. L’intrigue descend encore d’un cran en qualité, et la naïveté d’Agatha et les humiliations permanentes qu’elle subit n’aide pas à apprécier d’avantage ce volume. Plus que l’humour, c’est la pitié qui domine dans ce titre et c’est bien dommage…

Incroyable mais vrai  : James Lacey, le célibataire le plus convoité des Cotswolds, a cédé au charme de sa voisine, la pétillante quinqua Agatha Raisin  ! Hélas, le conte de fées est de courte durée  : au moment où les tourtereaux s’apprêtent à dire « oui », Jimmy, l’ex-mari d’Agatha, surgit en pleine cérémonie… Furieux de découvrir que sa future femme est déjà unie à un autre, James abandonne Agatha, désespérée, au pied de l’autel. Le lendemain, Jimmy est retrouvé mort au fond d’un fossé. Suspect n°1, le couple Agatha-James se reforme le temps d’une enquête pour laver leur réputation et faire la lumière sur cette affaire.

IEF

Des abonnements

Comme l’an dernier à la même époque, nous refaisons le point sur nos abonnements. Doit-on les poursuivre? Les annuler? En choisir de nouveaux? Nous sommes encore en cours de réflexion mais voilà déjà où nous en sommes…

Ceux qui durent dans le temps

Toujours avide de connaissance sur la faune et la flore, Gabrielle maintient son abonnement à la revue des explorateurs natures, Salamandre JuniorAu moment du renouvellement nous avons cette fois-ci opté pour l’abonnement d’un an + 2 hors-séries. A ce jour aucun hors-série n’étant arrivé, Gabrielle ne peut qu’espérer y apprendre encore plus de choses.

Prix au numéro: 5€90/Prix abonnement: 29€ (6 numéros) ou 39€ (6 numéros + 2 hors-série)

De son côté, Juliette apprécie de plus en plus son bimensuel, le drôle de magazine pour enfants GeorgesElle aime le fait que chaque numéro aie une thématique bien précise et de multiple formats d’approche: histoires vraies ou fictives, bande dessinée, jeux, recettes, bricolage etc. Un magazine vraiment unique et fort apprécié pour son originalité, sa mise en page, et son contenu!

Prix au numéro: 9€90/ Prix abonnement: 57€ (6 numéros)

Nous renouvellerons également notre abonnement à l’école des max proposé par les éditions L’école des Loisirs. Les filles aiment beaucoup cet abonnement et recevoir un livre chaque mois (entre novembre et juin) dans la boîte aux lettres. Mais cette année nous prendrons deux abonnements, Juliette et Gabrielle ayant un niveau de lecture différent et Juliette ayant parfois eu du mal avec le supermax choisi l’année dernière.

Abonnement individuel: Maximax 54€ / Supermax 55€

 

Le petit nouveau

Gabrielle aime beaucoup les oiseaux et a découvert le magazine L’oiseau Mag Junior par l’intermédiaire du magazine Salamandre. Ayant beaucoup apprécié le format et le contenu, nous avons lancé l’abonnement pour la rentrée. Gabrielle recevra un numéro par saison, soit quatre par an. Cependant la LPO lui a offert le numéro en cours pour lui souhaiter la bienvenue, ce qui fait un numéro de plus 😉

Prix au numéro: 6€ /Prix abonnement: 24€ (4 numéros)

 

Celui qui prend fin

Juliette a reçu son dernier numéro de Dada en juin dernier et ne souhaite pas poursuivre cet abonnement. Bien qu’intéressant, elle n’a pas accroché plus que ça. Par ailleurs, notre médiathèque en achète régulièrement ce qui nous permet d’emprunter selon les envies et besoin.

 

Ceux pour lesquels nous réfléchissons encore…

Le Petit Léonard pourrait venir remplacer Dada mais Juliette hésite encore. Notre médiathèque a plusieurs abonnements aux éditions Faton et les numéros de ce magazine sortent très peu et sont donc très accessibles.

Nous avions prévu de nous abonner à Virgule l’an dernier et finalement n’avions pas lancé la démarche. Nous avons continué d’acheter un numéro à l’occasion et d’en emprunter à la médiathèque. Va-t-on sauter le pas cette année?

Dong! est une revue destinée au 10-15 ans qui ouvrent les yeux de nos jeunes sur le monde et la société qui les entourent. Nous avons eu l’occasion de découvrir les numéros existants (trois à ce jour) en librairie et ils sont vraiment bien faits autour de reportages et de récits de vie.

Enfin, Baïka nous tente beaucoup. C’est une revue trimestriel pour les 8/12 ans qui invite au voyage. Géographie, légendes, rencontres et reportages mais aussi jeux, recette et BDs sont au programme de chaque numéro.

 

BD/manga

La Rose de Versailles, Tome 4

Versailles no Bara – Hen

 

Auteur/Illustratrice: Riyoko Ikeda

Traducteurs: Thibaud Desbief

Éditeur: Kana

Pages: 800

La Rose de Versailles est un monument du shôjo manga qui retrace un pan majeur de l’Histoire de France, portée par une héroïne incroyable, Oscar François de Jarjay. Quarante ans plus tard, Riyoko Ikeda reprend la plume et vient compléter son histoire; une histoire qu’elle aurait aimé prolonger à l’époque mais que son éditeur avait voulu conclure assez rapidement après la prise de la Bastille.

Pour tous les fans, ce quatrième volume est un véritable cadeau qui nous permet de découvrir ce que sont devenus des personnages plus secondaires comme Rosalie et Bernard Châtelet, le Comte de Fersen ou encore Alain de Soisson. Mais l’auteure va plus loin en revenant sur des parties de son histoire d’origine pour apporter un autre regard sur des événements ou en revenant plus loin encore dans le passé jusqu’à la rencontre des parents d’Oscar.

Ce recueil de 800 pages vient compléter la série brillamment et propose une virée nostalgique dans l’univers unique de Lady Oscar. A noté que l’auteure explique ses envies d’écrire et dessiner à nouveau, ses idées nombreuses et ses difficultés avec le dessin. Reprendre la plume après toutes ces années lui a été difficile et, même si les dessins sont très beaux, ils n’ont plus la même fluidité qu’à l’époque, mais ce n’est qu’un détail…

La préface et le postface signés de Riyoko Ikeda apportent des informations fort appréciables.

Le retour de Lady Oscar! Quarante ans après les premières planches de La Rose de Versailles, Riyoko Ikeda a repris la plume! On retrouve avec grand plaisir André, Girodelle, le Comte de Fersen, Alain de Soisson, ces hommes qui ont un jour croisé la route de la belle capitaine de la garde royale, Oscar, dans des aventures inédites! Sans parler de l’aura de Marie-Antoinette qui, de son enfance à sa fin tragique, illumine les pages de ce manga. Toute la magie opère à nouveau! Personne, jamais, n’oubliera leurs noms!

ebook·roman

Agatha Raisin enquête, tome 4. Randonnée Mortelle

Agatha Raisin, book 4. The Walkers of Dembley

 

Auteure: M.C. Beaton

Traducteur: Jacques Bosser

Éditeur: Albin Michel

Format ebook (252 pages)

 

Dans ce quatrième volume, Agatha Raisin est heureuse de retrouver Carsely, son cottage et surtout son délicieux voisin après avoir passée six mois à Londres. Reprendre le travail, redevenir une femme d’affaire ne lui a pas apporté la satisfaction espérée, mais lui a au moins permis de comprendre qu’elle aime vraiment vivre dans les Cotswolds. A peine rentrée, Agatha rejoint le club de randonnée animé par James Lacey afin de passer du temps avec lui tout en faisant de l’exercice. Quelques jours après sa première sortie avec le club, Agatha découvre dans le journal local la mort d’une randonneuse d’un village voisin. La voilà repartie à jouer les détectives en compagnie de son voisin.

L’intrigue policière est de qualité moindre dans ce quatrième volet et manque un peu trop de piquant. Agatha est moins acerbe que d’habitude, et semble plus intéressée par ses histoires de cœurs que par son enquête. Il y a peut-être aussi moins d’humour que dans les précédents volumes mais j’ai tout de même passé un bien agréable moment en compagnie d’Agatha et James, Bill Wong ou encore Mrs Bloxby. La vie dans la campagne anglaise et les personnalités des habitants de Carsely sont toujours des éléments importants de l’histoire qui enrichissent le récit. Malgré tout, cette Randonnée Mortelle est une enquête trop facile à résoudre pour le lecteur et il vaut mieux se concentrer sur la relation Agatha/James, M.C. Beaton semblant elle-même plus intéressée par le rapprochement de ses deux personnages principaux. Le final prend d’ailleurs un tournant des plus surprenant qui nous laisse entrevoir une nouvelle facette de la personnalité d’Agatha Raisin et nous laisse dans l’expectative d’une suite explosive!

Après un séjour de six mois à Londres, Agatha retrouve enfin ses chères Cotswolds – et le non moins cher James Lacey. Même si le retour au bercail de son entreprenante voisine ne donne pas l’impression d’enthousiasmer particulièrement le célibataire le plus convoité de Carsely. Heureusement, Agatha est très vite happée par son sport favori : la résolution d’affaires criminelles. Comme le meurtre d’une certaine Jessica, qui militait pour le droit de passage de son club de randonneurs dans les propriétés privées des environs. Les pistes ne manquent pas : plusieurs membres du club et quelques propriétaires terriens avaient peut-être de bonnes raisons de souhaiter sa disparition. Mais la piste d’un tueur se perd aussi facilement que la tête ou… la vie !

Lecture à voix haute·roman jeunesse

Du haut de mon cerisier

La distanza tra me e il ciliegio

Auteure: Paola Peretti

Illustratrice: Carolina Rabei

Traductrice: Diane Ménard

Editeur: Gallimard Jeunesse

Pages: 204

 

Mafalda est atteinte de la maladie de Stargardt qui lui fait « comme un nuage dans les yeux », un nuage qui grandit rapidement et qui va la rendre aveugle. C’est Mafalda qui nous raconte son histoire et l’auteure a su très justement trouver les mots adéquats pour que le texte correspondent à sa jeune héroïne, mature et forte mais surtout extrêmement seule. Alors qu’elle est terrorisée par le fait de bientôt se retrouver dans l’obscurité, elle est abandonnée par ses amis, ne semble avoir personne à qui se confier, pas même ses parents qui sont pourtant bienveillants et aimants; elle affronte seule la réalité d’un avenir terrifiant pour une si jeune personne. Elle trouve du réconfort dans la présence de son chat, Ottimo Turcaret et le cerisier de son école, dont elle est persuadée qu’il abrite l’esprit de sa grand-mère.

Pourtant, elle peut compter sur Estella, dame de service de l’école, toujours de bons conseils et qui la pousse à chercher « son essentiel » et à réfléchir à ce qu’elle pourra toujours faire après plutôt que de penser à ce qu’elle ne pourra plus faire. Ainsi que sur Filippo, le voyou de l’école, qui se révèle bien plus sensible et mature que prévu et qui va ouvrir Mafalda à la musique, un monde où les oreilles ont plus de valeurs que les yeux.

Du haut de mon cerisier est un merveilleux hymne à la vie qui fait l’éloge de l’amour et de l’amitié. Il véhicule un message d’espoir et encourage à croire en l’avenir quel qu’il soit plutôt que de sombrer dans le désespoir. Paola Peretti s’inspire de son vécu pour écrire ce premier roman émouvant, touchant et emprunt de poésie, dans lequel elle décrit un quotidien et des peurs d’une enfant de 9 ans qui perd la vue; des émotions et des craintes qui sont très certainement autant les siennes que celles de sa jeune héroïne.

Lu à voix haute à mes filles qui ont adoré cette histoire qui aborde le handicap et la maladie sans sombrer dans le pathologique. Mafalada est une enfant comme les autres, qui aime lire et faire du foot. Une enfant comme les autres confrontée à la maladie et qui apprend à s’entourer autrement pour faire face et aller de l’avant. L’auteure ponctue son texte de détails précis, de stratégies mises en place par Mafalda pour se repérer dans l’évolution de sa maladie (compter le nombre de pas qui la sépare du cerisier quand elle commence à le voir…) ce qui rend le texte très visuel et suscite d’avantage l’empathie du jeune lecteur/auditeur.

Mafalda a neuf ans, aime l’école, le football et son chat. Et Mafalda est en train de perdre la vue.