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Essai Infructueux

Je vous le disais récemment, Miss G souhaite entrer à l’école cette année. Nous nous étions organisés pour qu’elle entre en CM2 dans l’école de son choix (école privée du quartier) et c’est excitée, qu’elle a fait sa rentrée le 3 septembre dernier. Enchantée par ce premier jour, Miss G a pourtant rapidement émis des réserves avant de déclarer ne plus vouloir y aller du tout.

Son retour d’expérience

Le premier jour a été parfait, elle avait des copines dans l’heure qui a suivi, trouvait le maître gentil, même si « il crie super fort » et les activités proposées étaient sympa. Le deuxième jour déjà, on pouvait sentir une légère tension et Miss G affirmait déjà qu’elle n’irait pas au collège, qu’une année d’école suffirait. A la fin de la première semaine, elle espérait tenir jusque fin septembre. 

Ce qui a été le plus dur à gérer est le bruit en classe, le bavardage incessant des élèves et les cris de l’enseignant pour tenter de remettre de l’ordre. Quand on souffre d’hypersensibilité auditive, le bruit devient rapidement un problème… Mais elle a aussi eu du mal à gérer les comportements « scolaires », c’est à dire les élèves qui trichent, ou à l’inverse qui soufflent les réponses, l’agressivité verbale des enfants les uns envers les autres, le manque de respect entre élèves. Enfin ma petite G n’a pas aimé ne plus être actrice de ses apprentissages, devoir faire ce qu’on lui demande et rester assises à écouter un prof sans pouvoir occuper ses mains en parallèle par exemple… Le maître m’a dit qu’elle n’est pas « une élève » car elle n’a pas intégré les règles de vie de classe à savoir « elle se lève pour venir demander de l’aide, pour récupérer du matériel placé ailleurs que dans son pupitre… ». 

Mon Ressenti

Globalement on ne peut pas dire que notre demoiselle n’aie pas aimé l’école. Je pense qu’elle a réellement eu de bons moments et apprécié, du moins en partie, faire cette expérience. Elle avait besoin de découvrir ce que l’école pouvait lui apporter, pas seulement entendre ce que les autres ont à lui en dire… mais réellement le vivre. Je pense que l’instruction en famille offre une grande liberté aux enfants, une liberté dont ils besoin pour grandir, se construire, s’épanouir, au même titre que les adultes. Etre acteur de ses apprentissages, faire le choix d’apprendre et de penser pour et par soi-même, c’est être réellement hors du cadre strict et fermé proposé par l’école. Je mentirai en disant que je suis déçue qu’elle soit revenue sur sa décision, j’espérais qu’elle tiendrait plus longtemps mais je suis vraiment contente qu’elle aie fait le choix de revenir à la maison. Les horaires de l’école nous contraignaient trop, sa sœur et moi, et nous privaient d’une certain liberté. Par ailleurs, j’ai trop rapidement constaté un changement dans le comportement de ma fille, devenue colérique et agressive alors que ça n’est clairement pas dans son caractère. Son retour à la maison a rapidement apaisé ces humeurs et nous avons retrouvé notre fille. Quant à la remarque de l’enseignant qui ne la trouve pas « élève », j’avoue que si c’est la seule chose qui l’inquiétait ça ne me parait pas bien grave… d’autant qu’elle est tout à fait capable de gérer une situation de classe quand l’intérêt est là: Miss G suit une formation musicale et des cours de mandarin et ça se passe très bien.

Au final

Miss G est donc déscolarisée depuis peu et le retour à la maison est salvateur pour nous tous, mais surtout pour elle. En effet, notre demoiselle est surprise de constater qu’au final elle préfère vraiment être à la maison pour travailler et s’amuser si elle le souhaite et plus ou moins quand elle le souhaite (ben oui j’impose quand même un temps de travail). J’organise encore son année mais ça prend forme.