roman ado·roman jeunesse

Les Gardiens de Ga’Hoole, tome 2: Le Grand Voyage

Titre vo: Guardians of Ga’Hoole, 2. The Journey

Auteur: Kathryn Lasky

Traductrice: Cécile Moran

Editeur: Pocket Jeunesse

Pages: 291

 

Lu à deux voix avec Gabrielle, 8 ans 1/2

Soren et ses amis sont à la recherche du grand arbre de Ga’Hoole dont les légendes laissent à penser qu’ils trouveront des réponses à de nombreuses questions et de l’aide pour affronter l’ennemi qui se dresse devant chouettes et hiboux. Mais une fois sur place, ils vont découvrir un monde régit par des lois et des règles dans lequel chacun à un rôle à jouer, une place à prendre en fonction de ses talents et capacités. Commencent alors pour nos jeunes amis une formation qui les pousse à aller à la rencontre d’eux-même et à regarder au delà de leur ce qu’ils voient…

Deuxième volet de la saga, Le grand voyage fait suite direct au premier et nous entraîne toujours un peu plus loin dans l’univers fantastique des  strigidés. Kathryn Lasky nous en apprend toujours autant sur le comportement et le mode de vie de ces volatiles; informations et détails qu’elle intègre à son histoire en humanisant le tout par des attitudes plus naturelles pour les Hommes que pour les oiseaux tels que la cuisson de l’alimentation ou la consommation de thé autour d’une table…

Bien qu’un peu moins vivant, ce deuxième volume voit grandir et mûrir les quatre jeunes héros à plumes liés par une amitié sans faille. Grandir s’est aussi apprendre à se faire confiance et découvrir nos talents naturels pour les exploiter et les rendre utile à notre vie, notre quotidien. C’est que ce Soren, Perce-Neige, Gylfie et Spéléon vont faire dans ce récit initiatique qui leur permettra de se tester lors d’un final épique qui laisse présager une suite époustouflante.

Depuis leur évasion de l’orphelinat de Saint-Aegolius, Soren, Gylfie, Perce-Neige et Spéléon se sont fait une promesse : retrouver le grand arbre de Ga’Hoole dont la légende les a aidés a survivre quand ils perdaient espoir. Là-bas, des chouettes s’élancent chaque nuit dans les ténèbres pour combattre le mal qui envahit le monde. Le voyage vers l’arbre est long et semé d’embûches. Mais une fois arrivés les quatre amis doivent aussitôt se soumettre à d’inimaginables épreuves. L’enjeu est de taille : si Soren et ses compagnons retiennent bien les leçons de leurs nouveaux professeurs, ils deviendront enfin les gardiens de la nuit…

Autre volume

 

masse critique·roman jeunesse

Miss Pook et les Enfants de la Lune

 

Auteur: Bertrand Santini

Éditeur: Grasset Jeunesse

Pages: 188

{à partir de 10 ans}

 

Sous ses airs de Mary Poppins, Miss Pook est en réalité une sorcière machiavélique qui se sert de sa ruse pour convaincre Elise de la suivre sur la Lune. Dans cet univers mystérieux, la jeune fille part à la rencontre de créatures fantastiques tel qu’un sphinx ou encore des vampires… Elise prend rapidement conscience que ces créatures ne sont pas là par hasard et que des événements plus dramatiques se préparent.

Dans Miss Pook et les enfants de la Lune, Bertrand Santini nous entraîne de nouveau dans un univers sombre qui rappelle celui de Tim Burton ou encore Alice au Pays des Merveilles, mais sans laisser le monde réel de côté.  La narration ne laisse aucun temps mort et véhicule des valeurs très actuelles: la place de la femme dans la société, l’avenir de l’humanité… Ambiance fantastique et récit initiatique enchanteur prennent vie sous la plume de l’auteur qui nous livre une fois de plus un petit bijou de littérature jeunesse.

Je remercie Babelio et les éditions Grasset Jeunesse pour cette merveilleuse lecture.

Paris, 1907…
Miss Pook est une sorcière. Sous l’apparence trompeuse d’une charmante gouvernante anglaise, elle convainc la jeune Elise de quitter la Terre pour vivre avec elle dans son château sur la Lune. Là-haut, la fillette fait la connaissance de créatures aussi merveilleuses que maléfiques, et découvre qu’un terrible complot se prépare…

Bertrand Santini sur le blog

 

 

 

ebook·roman

Outlander 4: Les Tambours de l’Automne

Titre vo: Drums of Autumn

Auteur: Diana Gabaldon

Traducteur: Philippe Safavi

ÉditeurJ’ai Lu

Format Ebook (1144 pages)

 

Quatrième volet de la saga, Les tambours de l’automne m’a d’abord semblé mal engagé. En effet, les premiers chapitres sont une accumulation de scènes assez vides qui n’ont que peu de sens dans l’intrigue. Cependant, on prend conscience peu avant la fin du premier quart (un long quart vu l’épaisseur du roman) que tout amène au questionnement du couple sur son avenir dans le Nouveau Monde. La mise en avant des esclaves et des amérindiens est cependant intéressante et assez bien amenée. L’auteur exprime clairement les sentiments de ses deux protagonistes vis à vis de ces deux nations en fonction de leur culture différente principalement liés à leur vécu ou leur époque.

En parallèle, on suit le cheminement de Brianna (et de Roger) pour retrouver la trace du couple Fraser, puis leur voyage dans le temps. Chacun va vivre des épreuves assez difficile, et même si j’ai ressenti de la peine pour Brianna, je dois dire que j’ai surtout été choqué du traitement réservé à Roger. Mais qu’a donc fait ce pauvre garçon à Madame Gabaldon pour en baver autant? C’était limite, j’ai cru qu’elle allait le tuer tout simplement et sans aucune raison… Et tout ça pour quoi? Rassurer les personnages (ou le lecteur) sur la solidité du jeune couple qu’elle semble vouloir intégrer pleinement à son histoire? Mouai…

Dans ce volume, la narration se tourne surtout sur les besoins d’avoir un chez soi, d’appartenir à une famille et sur l’importance pour Claire et Jamie de créer un foyer. Jamie prend un domaine en main et devient le laird qu’il était destiné à devenir de par son éducation. L’Histoire passe au second plan mais on découvre les peuples amérindiens et leur culture, tantôt pacifique, tantôt guerrière, mais aussi leurs croyances et leur façon de vivre avec l’homme blanc. Ils apportent une certaine magie à l’intrigue; les esprits semblent omniprésents et donnent un côté plus symbolique à des événements trop encrés dans l’imaginaire.

Je dois avouer que malgré quelques lacunes, cette série a un petit quelque chose qui la rend addictive; je ne me lasse pas de suivre les aventures de Claire et Jamie, même si c’est parfois un peu trop ennuyeux ou tiré par les cheveux à mon goût… Je suis curieuse de voir ce que l’auteur va encore inventer pour que l’histoire reste aussi prenante sans lasser son lectorat.

Pour fuir l’oppression anglaise, Claire et Jamie embarquent pour le Nouveau Monde, où ils espèrent enfin trouver la paix. Toutefois, lorsqu’ils échouent sur les rivages de Caroline du Nord en 1767, l’Amérique est à l’aube de son Indépendance : tandis que la révolution se prépare, les deux amants vont une fois de plus être emportés par le tourbillon de l’Histoire.

Restée en sécurité dans le XXe siècle, leur fille Brianna cherche à percer le secret de sa naissance. Quand elle découvre qu’un sort tragique guette ses parents, elle met tout en oeuvre pour les rejoindre dans le passé… avant que les portes du temps ne se referment sur eux.

Autres Volumes

théâtre

Le corbeau et le renard et compagnie

 

Auteur: Pascale Petit

Editeur: L’école des loisirs

Collection: théâtre

Pages: 62

 

Nous connaissons tous la fable de La Fontaine, Le corbeau et le renard, mais Pascale Petit a imaginé une suite délirante dans laquelle le renard apparaît moins rusé lorsqu’il rencontre une vache, un paresseux, un paon, une tortue ou encore « une chouette », des dodos et j’en passe.

Lue à trois voix, cette pièce nous aura bien fait rire et aura permis de chasser des nuages de colère et de tristesse qui se baladaient au dessus de mes adorables petites têtes blondes. Mention spéciale pour la vache, premier animal à entrer en scène, qui nous aura fait mourir de rire avec ses questions sur son anatomie et ce qu’elle inspire au renard. Le texte est accessible, riche en idées et en situations amusantes. L’avoir lu à trois a permis de faire toutes les voix et d’avoir une approche du jeu théâtral.

La collection « théâtre » des éditions l’école des loisirs offre un large choix de pièces accessibles pour les enfants qui permettent de découvrir le théâtre dans la joie et la bonne humeur.

Le renard est le roi de l’entourloupe. A force de flatteries, il a réussi à chiper le fromage du corbeau lequel a juré, honteux et confus, qu’on ne l’y prendrait plus. Mais, pour le renard, la fable continue. Sous l’arbre, il attend donc le corbeau pour époustoufler de son baratin. Or ce n’est pas lui qui vient mais une vache impatiente, un paresseux délirant, un paon déprimé, deux dodos… sans parler d’un kakurlacko! Et aucun de tous ceux-là, vraiment, n’a l’air de vouloir s’en laisser conter.

roman jeunesse

Vladimir et Clémence

Auteur: Cécile Hennerolles

Illustratrice: Sandrine Bonini

Editeur: Grasset Jeunesse

Collection: Lecteurs en Herbe

Pages: 80

 

Vladimir et Clémence c’est l’histoire d’une jolie rencontre entre un jeune photographe et une jeune femme invisible. Il aime les vieille chose et le calme, elle aime le rouge et les gens. Posant un œil artistique sur le monde, Vladimir voit les choses que les autres ne voient pas, et c’est sans doute grâce à cela que Clémence lui apparaît dans sa robe rouge… Mais l’amour n’est pas toujours facile et le manque de confiance en soi peut tout détruire. Pourtant l’amour transcende, l’amour nous rend unique aux yeux de l’autre, l’amour nous permet de voir ce que les autres ne voient pas…

Vladimir et Clémence est un roman illustré pour lecteurs en herbe, un peu rétro dans son style, sa mise en page, ses couleurs mais intemporelle dans la rigidité de sa couverture, l’épaisseur du papier, son histoire d’amour sincère et ses valeurs véhiculés: la confiance en soi, l’amour, la sincérité. Finalement aimer s’est aussi s’aimer comme on est et accepter l’autre avec ses qualités et ses défauts. Une jolie romance juste et touchante qui met du baume au cœur, à mettre dans les mains de tous nos enfants.

Ce matin-là, lorsque Vladimir appuya sur le bouton qui fait clic de son appareil photo, il se passa une chose bizarre, surprenante, incroyable, abracadabrante, extraordinaire. Il avait devant lui… une femme invisible! Mais comment apprivoiser une femme invisible qui habite dans une maison hantée et sème des petits cailloux blancs sur son chemin? Vous le découvrir en lisant l’histoire d’amour étrange et merveilleuse de Vladimir et Clémence…

ebook·roman

Outlander 3: Le Voyage

Titre vo: Voyager

Auteur: Diana Gabaldon

Traducteur: Philippe Safavi

Éditeur: J’ai Lu

Format ebook (1013 pages)

 

Je continue ma lecture de la saga Outlander et même si je ne suis pas complètement satisfaite par ce troisième volet, je ne peux pas dire qu’il ne m’a pas vraiment plu. Je l’ai surtout trouvé assez long et j’avoue m’être assez ennuyée lors du voyage entre l’Ecosse et les Etats-Unis. Toutes ces histoires de pirates, d’épidémie et de sorcellerie m’ont quelque peu laissé sur le côté… Cependant je dois reconnaître que j’ai aimé la façon dont Diana Gabaldon a amené Claire a retrouver la trace de Jamie avant de la faire repartir dans ce passé tumultueux où ils se sont connus.

Tout le cheminement initial durant lequel Claire se désespère de retrouver son mari, de s’assurer son existence avant de partir le rejoindre tout en se questionnant sur sa capacité à laisser sa fille derrière elle et sur les possibilités d’un renouement de ses liens avec Jamie, m’a vraiment plu. D’autant plus qu’en parallèle, on suit la vie de Jamie durant ses vingt années de séparation; l’auteur prend soin de retracer le parcours de son héros du moment où il prend conscience qu’il n’est pas mort sur le champ de bataille jusqu’à ce jour où Claire vient à se rencontre en 1767. Elle aborde la fin des clans, l’interdiction du port du kilt ou du tartan aux couleurs du clan, les lois interdisant la possession d’une arme, les privations, l’intimidation et l’inquiétude permanente qui font le quotidien des écossais, soumis à la cruauté des anglais. Mais on découvre également qu’une fois libérés de prison, nombreux des highlanders ont été vendu à l’esclavage dans les colonies… d’où ils ne reviendront pour la plupart jamais. Tout ce pan de l’Histoire est vraiment intéressant et bien amené.

Le reste de l’histoire ne sert que la romance et abandonne le côté historique au profit d’événements aussi plats qu’ennuyeux. L’auteur meuble clairement autour de ses héros pour justifier leur passage vers les colonies et le Nouveau Monde et c’est dommage. D’autant qu’au vu de ce qui se passe dans le premier quart du tome 4, je pense qu’elle aurait pu réduire tout ça d’au moins 500 pages… Il est cependant intéressant de voir que ce changement de continent aura pour but de garder une trame historique concrète avec les notions d’esclavagisme et la guerre d’indépendance. Il ne reste qu’à espérer que ce ne sera pas qu’un prétexte…

Vingt années se sont écoulées depuis le périple de Claire Beauchamp-Randall dans l’Ecosse du XVIIe siècle. Si l’infirmière britannique a refait sa vie depuis, le souvenir de Jamie Fraser et des années tumultueuses vécues ensemble reste intact. Aussi, lorsqu’elle apprend qu’il a survécu à la sanglante bataille de Culloden ayant marqué la défaite de l’armée écossaise, elle se trouve confrontée à un terrible dilemme. En remontant une nouvelle fois le temps, retrouvera-t-elle celui qu’elle a quitté deux décennies auparavant ? Fuite, tempêtes, intrigues politiques et prophéties étranges : la suite d’une série incontournable !

Autres volumes

 

Lecture offerte·roman ado·roman jeunesse

Calpurnia

 

The Evolution of Calpurnia Tate

calpurniaAuteur: Jacqueline Kelly

Traductrice: Diane Ménard

Éditeur: L’école des Loisirs

Collection: Médium

Pages: 420

 

1899, Texas. Calpurnia est une jeune fille de presque-douze-ans, seule fille d’une fratrie de sept enfants. Alors que l’été se veut caniculaire, elle se découvre une passion pour le naturalisme, observant la nature qui l’entoure, les questions fusent mais personne pour y répondre. Personne? Il y a bien Bon Papa… mais il est si intimidant… et pourtant lorsqu’elle va franchir la porte de son « laboratoire », Calpurnia va découvrir un homme merveilleux qui a bien des choses à lui apprendre. Peu à peu il forge son esprit, éveille son intelligence par de nombreuses lectures et l’aide à enrichir ses connaissances et à s’ouvrir à un monde que sa condition de fille de bonne famille ne la laissait pas imaginer. Mais le doute subsiste car, comment obtenir ce qu’elle veut alors que sa mère semble avoir déjà tracé sa vie à sa place?

Jacqueline Kelly signe un roman incroyable, vibrant d’émotion. Comment ne pas être touché par la situation de Calpurnia, condamnée à l’esclavage domestique de par sa condition de fille. Pleine de curiosité et animée d’une soif d’apprendre insatiable, comment pourrait-elle se contenter d’apprendre à tenir une maison? Entre doute et remise en question, le lecteur suit son évolution en parallèle de celui du monde en pleine révolution industrielle. On vit l’arrivée du téléphone, les premières automobiles et le chemin de fer… Calpurnia est un roman fascinant, d’une écriture magnifique et d’une richesse incroyable qui a suscité des discussions passionnées sur la place de la femme dans la société, sur la culture du coton, l’esclavage et bien d’autres choses. Le texte est emprunt d’une certaine poésie; il mêle humour, respect, bienveillance et connaissance. C’est un petit bijou de la littérature jeunesse, un véritable chef d’oeuvre!

Pour nous c’est un énorme coup de cœur à recommander à tous les amoureux de la nature.

Calpurnia Tate a onze ans. Dans la chaleur de l’été, elle s’interroge sur le comportement des animaux autour d’elle. Elle étudie les sauterelles, les lucioles, les fourmis, les opossums.
Aidée de son grand-père, un naturaliste fantasque et imprévisible, elle note dans son carnet d’observation tout ce qu’elle voit et se pose mille questions. Pourquoi, par exemple, les chiens ont-ils des sourcils ? Comment se fait-il que les grandes sauterelles soient jaunes, et les petites, vertes ? Et à quoi sert une bibliothèque si on n’y prête pas de livres ?
On est dans le comté de Caldwell, au Texas, en 1899. Tout en développant son esprit scientifique, Calpurnia partage avec son grand-père les enthousiasmes et les doutes quant à ses découvertes, elle affirme sa personnalité au milieu de ses six frères et se confronte aux difficultés d’être une jeune fille à l’aube du XXe siècle. Apprendre la cuisine, la couture et les bonnes manières, comme il se doit, ou se laisser porter par sa curiosité insatiable ? Et si la science pouvait ouvrir un chemin vers la liberté ?

roman ado

Lady Helen, tome 2: Le Pacte des Mauvais Jours

Titre vo: The Dark Days Pact

Auteur: Alison Goodman

Traducteur: Philippe Giraudon

Éditeur: Gallimard Jeunesse

Pages: 586

 

Après les terribles événements survenus à la fin du premier volume, Lady Helen a été chassée par son oncle et s’est installée à Brighton où elle apprend à devenir une vigilante au côté de lord Carlson, son séduisant parent éloigné. Mus par leur attraction électrique, ils sont en prise avec divers émotions et doivent faire un choix entre écouter leur cœur ou leur raison. Ajouté à cela l’apparition de symptômes de folie chez lord Carlson et le travestissement forcé de Lady Helen, une mission secrète, des ennemies toujours plus nombreux et parfois censés être de leur côté et on obtient un roman détonnant qui ne laissent que peu de répit entre deux événements pour analyser des situations énigmatiques.

Alison Goodman réussit à capter l’attention dès les premières pages par son roman gothique où se mêlent, avec toujours autant de crédibilité, un univers fantastique et les mondanités de la vie aristocratique anglaise du début de dix-neuvième siècle. Lady Helen porte le récit avec une certaine candeur, ses décisions sont au cœur d’une réflexion sur la place de la femme dans la société. Bien qu’elle veuille paraître forte et décidée, elle se laisse trop porter par ses émotions et le résultat lui cause bien trop souvent des déceptions et des peines.

Lady Helen, Le Pacte des mauvais jours est un deuxième volet passionnant dont le final m’a cependant laissé sur une petite déception.

 

Brighton, été 1812…Chassée par son oncle, lady Helen a trouvé refuge dans la station balnéaire à la mode. Déguisée en homme, elle s’entraîne avec lord Carlson à développer ses étranges pouvoirs. Lorsqu’au cours d’une soirée mondaine elle croise le duc de Selburn, Helen se retrouve au cœur de la rivalité entre les deux hommes. Mais ses propres sentiments ne pèsent guère au regard des intérêts du Club des mauvais jours. L’un de ses membres éminents est venu lui confier une mission très délicate…

Autre volume

roman·roman ado

Sauveur & Fils – Saison 2

 

Auteur: Marie-Aude Murail

Éditeur: L’école des loisirs

Collection: Médium

Pages:314

 

On retrouve Sauveur et son fils Lazare à Orléans quelques mois après la fin de la première saison. Entre sa vie privée et les consultations de son cabinet de psychologue, Sauveur a de quoi s’occuper à plein temps. Quand il ne s’occupe pas de Lazare et de ses hamsters, il tente de reconstruire une famille avec Louise Rocheteau, mère du meilleur ami de Lazare, et d’une adolescente qui leur met des bâtons dans les roues. La situation se complique encore lorsqu’il accepte que Gabin, un ancien patient, s’installe dans son grenier… Mais tout cela n’est rien en comparaison des problèmes abordés ou dissimulés en consultation. Un appel à l’aide peut prendre différente forme et Sauveur a parfois du mal à dénouer le vrai du faut mais son altruisme, sa sensibilité et sa connaissance de ses patients sont autant d’armes nécessaires pour les sortir de leur détresse.

Une fois de plus, Marie-Aude Murail aborde de nombreuses problématiques de notre société telles que l’intégration sociale ou la famille recomposée, mais aussi le droit d’avoir un enfant pour les couples homosexuels ou l’importance de connaître ses origines pour se construire. Mais comme dans la saison 1, les adolescents restent au cœur de l’histoire et leur souffrance ne sont hélas que le reflet d’une société dans laquelle ils ne trouvent pas leur place, rejetés par leurs pairs car trop en dehors d’un cadre rigide qui ne laisse que trop peu de place à l’individualisme. L’écriture est toujours aussi belle, profonde et emprunte de bienveillance, la narration ne s’essouffle à aucun moment, ne laissant aucun répit au lecteur de se remettre entre deux consultations.

Saison 1

Au numéro 12 de la rue des Murlins, à Orléans, vit Sauveur Saint-Yves, un psychologue antillais de 40 ans, 1,90 mètre pour 80 kg. Côté jardin, il mène une vie privée avec Lazare, son fils de 9 ans, et il a quelque espoir de reconstruire une famille avec Louise Rocheteau et ses deux enfants. Côté ville, Sauveur reçoit ses patients. Parmi eux: Ella Kuypens, 13 ans, se travestit en garçon et chante Sans contrefaçon, de Mylène Farmer, devant son miroir; Blandine Carré, 12 ans, qui se shoote aux bonbons Haribo et fait un tabac sur YouTube avec ses vidéos de poupées Pullip; Gabin Poupard, 17 ans, qui est Elfe de la nuit dans World of Warcraft et qui squatte le grenier de son psy dans le civil; Samuel Cahen, 16 ans, qui ne se lave plus mais s’étonne de collectionner les râteaux avec les filles, ou encore Alex et Charlie qui, comme leurs prénoms ne l’indiquent pas, sont deux femmes souhaitant avoir ensemble un bébé… Décidément, les humains sont de drôles de gens.

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