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Bilan Juin 2017

Juin, un mois très chargé à bien des points de vue. J’avais des billets sous le coude (tricot et une sortie thème « romains ») mais pas assez d’heures dans mon emploi du temps pour les écrire (binette qui pleure), j’espère vraiment réussir à tout mettre en place pendant l’été… En tout cas j’ai réussi à lire un peu plus ce mois-ci, même si ça reste encore léger, et ça me fait plaisir 😀

Je vous souhaite un bel été à tous et de bonnes vacances

Lectures adultes

  

Lectures Jeunesses

BD 

 

En cours

BD/manga·masse critique

Les Enquêtes des Enfants Capables, tome 1: A toute vapeur!

Auteur: Nathalie Dargent

Illustratrice: Lucie Bryon

Editeur: Milan

Collection: BD Kids

Pages: 60

 

Premier volet d’une nouvelle série de la collection BD Kids des éditions Milan, Les enquêtes des Enfants Capables 1. A toute vapeur! réunit tous les ingrédients nécessaires pour séduire les petits lecteurs: univers imaginaire, humour, néologismes autour d’un vocabulaire accessible, personnages amusants… Le texte est concis rendant la lecture aisée pour les débutants; les enfants pourront prendre plaisir à regarder les illustrations qui fourmillent de détails intéressants et amusants.

Dans cette petite bande dessinée les plus jeunes pourront vivre une enquête sympathique et originale et nul doute qu’ils en redemanderont!

Je remercie Babelio et Milan Jeunesse pour cette lecture sympathique.

Aujourd’hui, Ben est en ébullition. Il participe à la grande course aérienne de Torteville. Mais juste avant de décoller, il reçoit une lettre de menace. Un danger le guette? Il en faut plus pour arrêter le Club des enfants capables! Ben monte à bord du vaisseau. Sa grande sœur Capucine, elle, se lance à la poursuite du coupable. 

Une seule devise: Tous Capable!

roman

Mary Reilly

 

Auteur: Valerie Martin

Traductrice: Annie Saumont

Editions:Libretto

Pages: 250

 

Mary Reilly est une jeune servante qui officie dans la maison du Docteur Jeckyll, un homme bienveillant et charitable. Parce qu’il aime à discuter avec elle, Mary s’attache à lui, l’observant à la dérobé avec de plus en plus d’insistance. Jour après jour, elle note les changements qui s’opèrent sur son maître, de plus en plus malade et faible. Lorsque apparaît Mr Hyde, l’assistant du docteur, Mary et toute la domesticité s’inquiète pour le maître de maison. Car Mr Hyde est aussi malveillant et cruel que le Dr Jeckyll est bon.

Valerie Martin s’inspire de la nouvelle de Robert Louis Stevenson pour dépeindre sa vision du dédoublement de personnalité du célèbre Dr Jeckyll/Mr Hyde. Au travers de sa jeune héroïne, elle dépeint la domesticité et la fonctionnement des maisons bourgeoises à l’époque victorienne et nous entraîne à la découverte d’un Londres sombre où les mœurs les plus obscures sont le sombre quotidien d’une classe moins privilégiée. Bien que très intéressante, cette lecture manque cependant du dynamisme que j’espérais trouver. La première moitié n’est qu’une succession de descriptions d’un quotidien peu attrayant sur lequel Mary s’épanche longuement et qui ne laisse qu’entrevoir la naissance et l’évolution des sentiments amoureux de la jeune femme pour son maître ; ce dernier s’affaiblissant de plus en plus jusqu’à l’arrivée de Hyde.

Mary Reilly est un roman captivant mais qui souffre hélas de longueurs qui alourdissent le récit et rendent la lecture difficile. L’écriture n’en reste pas moins appréciable et j’ai particulièrement aimé le travail de l’auteur sur le développement psychologique des personnages et leur évolution…

Je remercie Pauline, du blog Entre Les Pages, qui m’a offert ce roman lors du Swap Jane Austen and England, l’hiver dernier.

Angleterre, fin du XIXè siècle. Voulant échapper à son père alcoolique, brutal et incestueux, la jeune Mary Reilly entre au service d’un riche savant dans une demeure cossue. Le maître des lieux est le Dr Jekyll. Parce qu’il est bienveillant avec elle, Mary pense avoir enterré son douloureux passé. Absorbé dans ses travaux, le Dr Jekyll veille jusque très tard chaque nuit. A son insu, Mary l’épie dans son laboratoire, jusqu’au jour où elle fait la connaissance de celui qu’elle prend pour le nouvel assistant du docteur, Mr Hyde. L’homme est aussi rustre et brutal que le Dr Jekyll est éduqué et attentionné. Cependant, Mr Hyde fascine la jeune femme bien davantage qu’il ne la fait fuir… Resurgissent alors les peurs qu’elle croyait enfouies.

masse critique·roman·roman ado

Ginny Moon

 

Auteur: Benjamin Ludwig

Traductrice: Caroline Valaud

Editeur: HarperCollins

Pages: 421

 

Placée dans différentes familles d’accueil suite aux maltraitances et à l’incapacité de sa mère à s’occuper d’elle, Ginny semble avoir enfin trouvé sa famille-pour-toujours, pourtant elle n’a de cesse de vouloir retourner dans ce logement où elle a failli mourir. Son unique obsession tourne autour de sa poupée laissée derrière elle cinq ans plus tôt chez sa mère biologique. Lentement, au rythme du cerveau de Ginny, les pièces du puzzle se mettent en place soulevant de nombreuses questions et suscitant un véritable tourbillon émotionnel.

Ginny Moon est un roman atypique dans sa narration; racontée par Ginny, l’histoire évolue au rythme de ses journées et des quelques souvenirs qu’elle nous livre. Comme dans un roman épistolaire, les chapitres sont courts et ont pour titre la date et le moment précis où ils se déroulent. Le style est enfantin, léger, ce qui permet d’alléger le contexte et les sujets assez lourds abordés: la maltraitance, la différence, l’adoption… c’est justement cette tonalité qui permet de s’attacher au personnage auquel il n’est pas facile de s’identifier. Les réactions et choix de Ginny sont souvent incompréhensibles mais sont aussi une sorte d’introspection dans son cerveau au fonctionnement unique; ils nous permettent vraiment de comprendre comment fonctionnent la pensée des personnes autistes, leur façon d’aborder le monde, leur incompréhension des codes sociaux et leur difficulté à verbaliser leurs émotions.

Benjamin Ludwig signe un premier roman touchant qui ne peut laisser indifférent. Lui-même parent adoptif d’une enfant autiste, il a su poser sur le papier son ressenti et son vécu de ses personnes aux besoins particuliers. Ginny Moon est tout simplement magnifique!

Je remercie Babelio et les éditions HarperCollins pour cette lecture offerte dans le cadre de Masse Critique.

Pour la première fois de sa vie, Ginny  Moon a trouvé sa Maison-pour-Toujours – un foyer avec une famille aimante qui saura la protéger et l’entourer. Le foyer dont n’importe quel enfant adopté pourrait rêver. Alors pourquoi cette adolescente de 14  ans cherche-t-elle à tout prix à se faire kidnapper par sa mère biologique, incapable de s’occuper d’elle  ? Pourquoi Ginny veut-elle absolument retourner dans cet appartement où elle a failli mourir  ?
C’est une adolescente comme les autres – elle joue de la flûte, s’entraîne pour le tournoi de basket de l’école et étudie les poèmes de Robert Frost –, à un détail près  : elle est autiste. Et certaines choses sont très importantes pour elle  : commencer sa journée avec précisément neuf grains de raisin, chanter sur Michael Jackson (son idole), manger de la pizza au bacon et à l’ananas et, surtout, retrouver sa mère biologique pour pouvoir s’occuper de sa Poupée, qui court un grand danger.
Avec les moyens limités et pourtant redoutables d’une enfant enfermée dans son monde intérieur, Ginny va tout mettre en œuvre pour la sauver.

Lecture à 2 Voix·Les incos·roman jeunesse

La Grande Rivière

Auteur: Anne Rossi

Éditeur: Magnard Jeunesse

Collection: Romans 8 – 12 ans

Pages: 160

La différence est en thème récurrent dans les romans sélectionnés au prix des Incorruptibles CM2/6è. Dans La grande rivière il est question de différences physiques, de handicap. Grenouille est née avec les mains palmées, Arbas avec un bras atrophié. Rejetés par les leurs, ils s’enfuient et leur rencontre sera le début d’une nouvelle vie.

Anne Rossi signe un récit initiatique passionnant où l’aventure défie les croyances et permet aux deux héros de se dépasser, prouvant à tous que leur handicap n’est pas un frein et qu’ils ont le droit de vivre au même titre que les autres. De plus, au fil des rencontres, ils vont aussi s’apercevoir que leur handicap peut aussi être une force, et que la vraie différence est la façon dont les autres, et eux-mêmes, la perçoivent.

La grande rivière est un très beau roman qui aborde des sujets forts: le handicap, le rejet,… et qui, au travers d’une écriture de qualité, rappelle que c’est le regard que l’on pose sur son prochain qui crée la différence et que ce sont nos différences multiples qui font la richesse de l’espèce humaine.

A cause d’un défaut de naissance, Grenouille a toujours été une paria dans sa tribu. A la mort de son grand-père, le seul au village à vraiment la comprendre et l’aimer, plus rien ne la retient et elle décide de s’en aller. En suivant les cendres du vieil homme au fil de l’eau, elle espère atteindre le pays merveilleux dont il lui a tant parlé : le pays où les hommes vivent heureux à jamais. Une nuit, cachée dans un arbre, Grenouille entend des bruits : quelqu’un a grimpé aux branches et s’est abrité près d’elle. C’est Arbas. Lui aussi est pourchassé par les siens. Grâce à ses dons de guérisseuse, Grenouille soigne ses blessures et lui propose de faire la route avec elle. Unissant leur destin, les voilà partis sur la rivière, sur un tronc d’arbre.Mais ni l’un ni l’autre n’a conscience des difficultés et des dangers qui les guettent… L’aventure, pour ces deux enfants en fuite, ne fait que commencer.