Cette semaine, on s’arrête au Cap-Vert
Mois : avril 2017
Il était 2 fois dans l’Ouest
Illustratrice: Anne-Lise Combeaud
Editeur: Sarbacane
Collection: Pépix
Pages:183
Séverine Vidal est un auteur jeunesse qu’il n’est plus besoin de présenter tant ces titres remportent du succès auprès des jeunes (et moins jeunes) lecteurs. De sa plume moderne, elle signe ici un titre rempli d’aventures et d’humour.
En vacances à Monument Valley, Luna se lie d’amitié avec Josh, un amérindien de son âge. Alors que ce dernier tente de la séduire en lui faisant découvrir son environnement natal, il va involontairement les placer en position de danger. Ce qui devait être du tourisme se transforme alors en véritable aventure. Magie et croyances indiennes sont au coeur de l’histoire qui met en avant l’amitié et le courage.
Il était 2 fois dans l’ouest est un roman jeunesse drôle et divertissant qui ne nous a pas vraiment séduites Gabrielle (7ans) et moi. Nous aurions aimé en découvrir d’avantage sur les Navajo. L’humour finit par prendre trop de place, au détriment de l’intrigue qui, tout en étant bien menée, manque de profondeur.
Cet été, quand Luna arrive avec sa mère à Monument Valley, en territoire indien, elle ne sait pas… qu’elle vient de mettre les deux pieds dans l’aventure! Ca commence par sa rencontre avec Josh, un garçon navajo, et ça continue avec de la magie, des croyances indiennes, des animaux sauvages, un vieux cox-boy fou surnommé « Sloppy Joe »… Bref: Luna et Josh vont tester les « milles façons de frémir en Arizona »!!
Le Naufragé de la Méduse
Auteur: Catherine Cuenca
Éditeur: bulles de savon
Collection: l’Histoire, c’est un roman
Pages: 189
Le Naufragé de la Méduse est un roman historique inspiré de faits réels et habillement romancé par Catherine Cuenca. En effet, l’intrigue se dessine autour du peintre Théodore Géricault, en pleine réalisation de son célèbre tableau « le radeau de la Méduse », basé sur un terrible incident de la marine française, l’échouage de la frégate la Méduse ; cet évènement, qui causa la mort de près de cent cinquante personnes, reste aujourd’hui encore auréolé de mystères, laissant place à l’imagination de l’auteur pour créer une histoire qui tienne la route.
Ne s’éloignant jamais vraiment de la réalité, Catherine Cuenca crée un roman passionnant où se mêlent romance et intrigue, complot et meurtre. Tout comme Géricault utilisait son pinceau, l’auteur utilise sa plume pour denoncer l’esclavagisme et se positionner en faveur d’une égalité pour tous. Pour se faire, elle invente une sombre affaire de menaces dont le peintre est victime. Son corbeau souhaite le voir abandonner son projet de toile par crainte de ne voir mise en lumière une vérité dont certains pourraient pâtir. Aidé de Mélia, sa femme de chambre, et de Louis Jamar, son apprenti, il tente d’aller au bout de son travail et de révéler les évènements qui se sont réellement produits sur la Méduse.
Le Naufragé de la Méduse est un très bon roman, habillement mené et qui retrace parfaitement les faits connus sur le drame maritime et sur la réalisation du tableau de Géricault. C’est une lecture agréable à faire en binôme (ce que j’ai fait avec mon fils âgé de 13 ans) ou à mettre entre les mains des jeunes lecteurs dès onze ou douze ans pour leur faire découvrir un fait divers qui a marqué les esprits ou dans le cadre d’une étude de l’oeuvre de Géricault.
A noter, en fin de livre, on trouve des notes récapitulatives du vrai et du faux historique.
1818. A Paris, le peintre Géricault travaille à un tableau sur le naufrage de la frégate la Méduse, ce drame de la mer qui a coûté la vie à cent cinquante personnes, deux ans plus tôt. Mélia, dont le père matelot a péri dans le naufrage, suit de près l’avancée du tableau. Mais bientôt, Géricault reçoit des lettres anonymes où on l’encourage à abandonner son projet. Lorsque les lettres se transforment en menaces et que Louis, l’apprenti du peintre, disparaît, Mélia se retrouve au coeur d’une sombre histoire. Pourquoi veut-on étouffer l’affaire de la méduse? Que s’est-il réellement passé à bord? Géricault réussira-t-il à terminer son tableau?
Pour aller plus loin, nous avons complété notre lecture en regardant ce très bon documentaire que je recommande ne serait-ce que pour prendre la mesure de l’ampleur du travail de Géricault.
Bon Dimanche
Cette semaine, envolons-nous au Sénégal
Héros, Princes & Chevaliers et de quelques hauts faits d’armes extraordinaires et légendaires
Auteur/Illustrateur: Joseph Vernot
Editeur: Marmaille & compagnie
Collection: Sortilège
Pages: 128
Voilà un album qui a tout pour ravir petits et grands. Retraçant les aventures de héros de légendes ou de la réalité, Joseph Vernot entraîne son lecteur à travers les pays et les époques. En quelques pages, chaque personnage voit ses aventures et ses hauts faits récapitulés par la plume enchanteresse et onirique de l’auteur. L’écriture est de qualité, le vocabulaire est riche ce qui rend la lecture agréable . L’ouvrage se destine aux lecteurs dès 8 ou 9 ans mais peut être grandement apprécié plus jeune, lu par un adulte.
La qualité de l’album tient aussi dans le travail d’édition qui s’inscrit dans une volonté d’en faire un ouvrage solide qui résistera aux manipulations et au temps: la reliure est cousue, la papier est épais… La mise en page rappelle par ailleurs les livres anciens par le cadre qui entoure le texte et les illustrations tout en contrastes; illustrations magnifiques aux dominantes bleues, brunes et dorées. Enfin vous l’aurez compris, Héros, Princes & Chevaliers est un album coup de cœur que je recommande à tous, petits et grands!
Je remercie chaleureusement Babelio et les Editions Marmaille & compagnie pour cette lecture faite dans le cadre de Masse Critique.
Qu’ils soient sous une armure de fer ou un pourpoint, un casque d’invisibilité ou un simple heaume, les chevaliers partagent toutefois la même vertu, nichée en leur cœur: celle de la noblesse et de la bravoure. De Persée à Beowulf en passant par Arthur et ses Chevaliers de la Table Ronde, leurs quêtes leur font souvent suivre les traces de dragons et autres créatures funestes. Mais bien souvent, c’est en eux que se dissimule le véritable ennemi. Et nous, lecteurs en proie à nos propres luttes intérieures, de nous voir reflétés dans leurs cottes de mailles et leurs boucliers étincelants…
Les aventures inter-sidérantes de l’Ourson Biloute, vol.1: La baraque à frites de l’espace
Auteur: Julien Delmaire
Illustrateur: Reno Delmaire
Editeur: Grasset-Jeunesse
Pages: 47
Quatrième de couverture:
Dans un petit village du nord de la France, tout va pour le mieux. Il pleut. Mais une redoutable menace plane… Le terrible Blast Ador a décidé d’envahir la planète Terre! Aidé par Lemmy le rockeur au grand cœur, l’Ourson Biloute parviendra-t-il à déjouer les plans maléfiques du commandant en chef de la Galaxie Fantôme?
Ce que j’en pense:
Proche de l’album de par son format, Les aventures inter-sidérantes de l’Ourson Biloute est un roman idéal pour les jeunes lecteurs. Le texte est bourré d’humour et les illustrations très colorées dégagent une énergie débordante. L’ensemble donne un roman décapant, loufoque et vraiment original.
L’humour est omniprésent, de la présentation des auteurs au glossaire, en passant par le texte qui, tout en restant abordable pour un enfant, est de qualité. J’aurais envie de dire que ce roman peut plaire à tous les âges mais je pense aussi que le genre plaira ou pas. En gros ça passe ou ça casse!
La richesse textuelle tient aussi dans l’ajout d’expressions tirées du patois du Nord de la France – toutes expliquées dans le glossaire – qui séduira sans doute d’avantage les ch’tis – en tout cas les parents, car pour ma part je ne connais pas d’enfants qui connaissent le ch’timi – mais qui ne doit surtout pas rebuter les lecteurs de tout horizon qui passerait à côté d’un roman/album qui se veut unique en son genre.
Le volume deux est annoncé pour fin avril 2017 et ici nous avons hâte de le découvrir.
Bon Dimanche
Petit tour au Brésil
Bon Dimanche
Pour débuter ce mois d’avril, je vous propose un petit arrêt par Hawaï