Anne a désormais seize ans et enseigne à l’école d’Avonlea. Entre son travail et l’éducation des jumeaux que Marilla a recueilli, elle ne manque pas d’ouvrage. Pourtant elle trouve encore le temps de créer avec Gilbert et d’autres jeunes d’Avonlea, une société d’amélioration visant à rendre la vie plus agréable. Entre les anciennes et les nouvelles amitiés, Anne grandit et ouvre son cœur à tous ceux qu’elle aime et qui le lui rendent. Son impétuosité et sa naïveté lui jouent parfois des tours mais Anne maintient sur la vie un regard empli d’optimisme.
Deuxième volet de la saga, Anne d’Avonlea, nous amène à nouveau sur l’île du Prince Edouard auprès de l’inimitable Anne Shirley. Entre son nouveau voisin au mauvais caractère, les jumeaux qui lui mènent la vie dure et ses nouvelles amitiés, Anne continue à s’entourer d’âmes sœurs et à profiter de ce que la vie lui offre. Lucy Maud Montgomery, originaire de l’île, dépeint les paysages et la vie de ses habitants avec de nombreux détails donnant une valeur documentaire à son roman qui nous en apprend toujours plus sur les us et coutumes de l’époque. L’écriture est toujours aussi agréable; les émotions sont dépeintes avec beaucoup de réalisme et de pudeur; l’humour omniprésent apporte beaucoup à l’ensemble et allège des situations parfois plus sombres et difficiles. Anne n’a pas fini de nous étonner et c’est toujours un bonheur que de la suivre.
Autre volume
Quand Matthew Cuthbert, son père adoptif, meurt subitement, Anne renonce à ses études et choisit de rester aux Pignons verts, aux côtés de Marilla. C’est ainsi qu’à seize ans et demi, elle se retrouve institutrice à l’école d’Avonlea. Au cours des deux années qui suivent, Anne se dévoue corps et âme à l’enseignement, et fait partager ses connaissances aux enfants avec la fougue et la passion qui la caractérisent. Et quand les jumeaux Dora et Davy, orphelins eux aussi, arrivent aux Pignons verts, Anne et Marilla voient leur belle sérénité s’évanouir, car les deux garnements vont leur en faire voir de toutes les couleurs… Anne d’Avonlea, c’est le portrait inoubliable d’une jeune fille du début du siècle, impétueuse et espiègle, d’une charmante naïveté, convaincue qu’un jour, elle parviendra à changer le monde.
Au palais, les demoiselles de compagnie se succèdent. Aucune d’elles n’est capable de satisfaire les caprices d’une reine tyrannique. Serine décide de tenter sa chance. Avec son franc-parler et sa joie de vivre, la jeune fille va semer la zizanie au sein de la cour… Sans se douter qu’elle est en train de risquer sa vie!
Ce que j’en pense:
A la mort de son père, Serine décide de prendre son destin et celui de sa famille en main. Pour s’éviter un mariage de convenance qui les sauverait tous de la ruine, elle se rend à la cour pour devenir demoiselle de compagnie de la Reine. Espiègle, pleine de vie et d’humour, Serine est loin d’être une demoiselle conventionnelle. Elle parvient pourtant à survivre à l’épreuve et à se faire une petite place. Mais à la cour où les rivalités et les jalousies sont au cœur des relations, la jeune fille se fait rapidement évincée; cependant au lieu de s’enfuir, elle décide de remettre tout le monde à sa place…
Flore Vesco signe un premier roman exceptionnel de par sa qualité narristique dont l’intrigue allie avec brio aventures et humour. L’écriture entraînante est d’une grande richesse linguistique, donnant la part belle aux jeux de mots et aux répliques acerbes et cinglantes. Serine est une héroïne pleine de piquant qui a fort à faire pour déjouer les complots, sauver les plus démunis et survivre à ses ennemis. Heureusement elle est entourée d’amis étonnants voir surprenants qui sont prêts à tout pour lui venir en aide.
De cape et de mots est un roman palpitant qui multiplie les situations cocasses et les jeux de mots, fariboles et autres calembours. Un roman à découvrir, un auteur à suivre!
Quand on est le fils d’un montreur d’ours, d’un « Ursari », on sait qu’on ne reste jamais bien longtemps au même endroit. Harcelés par la police, chassés de partut, Ciprian et sa famille finissent par relâcher leur ours et partent se réfugier à Paris où, parait-il, il y a du travail et plein d’argent à gagner. A peine arrivés dans le bidonville, chacun se découvre un nouveau métier. Daddu, le montreur d’ours, devient ferrailleur. M’man et Vera sont mendiantes professionnelles, Dimetriu, le grand frère, est « emprunteur » de porte-feuilles et Ciprian son apprenti. Un soir, Ciprian ne ramène rien de sa « journée de travail ». C’est qu’il a découvert le paradis, « le jardin du Lusquenbour » où il observe en cachette des joueurs de « tchèquématte ». Le garçon ne connait rien aux échecs mais s’aperçoit vite qu’il est capable de rejouer chaque partie dans sa tête. C’est le début d’une nouvelle vie pour le fils de l’Ursari…
Ce que j’en pense:
Le fils de l’Ursari est un roman qui aborde avec sensibilité, délicatesse et humour un phénomène de société qui nous touchent au quotidien; nous, citadins, qui voyons apparaître des bidonvilles aux abords de nos villes et qui côtoyons la misère des immigrés clandestins sans même lever un sourcil à leur main tendue.
Xavier-Laurent Petit nous entraîne sur les chemins tortueux du déracinement des roms, véritable trafics humains, qui atterrissent en France, le cœur empli d’espérances et qui font rapidement face à des désillusions: pas de logement, pas d’argent, pas de travail… ils vivent dans des conditions insalubres, partageant leur cabanon avec les rats et autre vermine, se démenant pour trouver de quoi se nourrir et surtout de quoi rembourser le réseau mafieux qui les a mis là.
Pour Ciprian il existe pourtant un peu de lumière, un peu d’espoir… lorsqu’il découvre, dans les allées du parc du Luxembourg, les échecs. Rapidement il apprend les règles en regardant les habitués, et lorsqu’une personne au grand cœur se penche avec bienveillance sur son cas, l’espoir prend l’allure d’une réalité plus lumineuse.
Le fils de L’ursari est un magnifique roman aux personnages attachants, qui montre qu’une main tendue peut faire bien des choses.
Je remercie les éditions L’école des loisirs et Babelio pour cette magnifique découverte.
La barbe de Compère Gredin est un véritable garde-manger, garnie des miettes de ses monstrueux festins: restes de spaghettis aux vers de terre, bribes de tartes aux oiseaux… un régal que Commère Gredin lui prépare chaque semaine. Mais voilà qu’une bande de singes acrobates va troubler les préparatifs du plat hebdomadaire…
Ce que j’en pense:
Compère et Commère Gredin sont deux êtres aussi dégoûtants qu’abjectes. Sales, malhonnêtes et cruels, ils prennent plaisir à des actes barbares. Leurs deux plus grands plaisirs étant de tuer les oiseaux pour en faire leur « tarte du mardi », et de dresser méchamment des singes en vue d’ouvrir un cirque « à l’envers ». Quand singes et oiseaux s’allient pour se venger, les deux Gredins ne sont pas au bout de leur surprises…
On retrouve les ingrédients habituels chez Roald Dahl: humour cynique et situations improbables, savant mélange d’imaginaire et de réalisme qui entraînent le lecteur dans un univers drôle et cocasse où l’absurde côtoie le burlesque pour notre plus grand bonheur.
Dans l’Île-du-Prince-Edouard, à l’est du Canada, Marilla, une vieille fille un peu acariâtre, vit avec son frère Matthew, également célibataire, dans leur domaine du village d’Avonlea. Se sentant vieillir, ils décident d’adopter un orphelin pour les aider dans les travaux de la ferme. Sur le quai de la gare, le petit garçon attendu se présente sous les traits d’une gamine de onze ans à la chevelure flamboyante, au visage moucheté de taches de rousseur, aux grands yeux pétillants et qui s’appelle Anne Shirley. La vie paisible de la maison aux pignons verts va s’en trouver totalement bouleversée, car Anne, éprise de romanesque, possède un don exceptionnel pour se placer dans des situations impossibles.
La plume magique de Lucy Maud Montgomery décrit avec bonheur la vie quotidienne d’une communauté canadienne au début du siècle et les aventures d’une petite fille gaie et insouciante au cœur gros comme ça.
Ce que j’en pense:
Séquence nostalgie en ce début d’automne, je me suis fait un cadeau en m’offrant l’intégrale de la saga d’Anne de Lucy Maud Montgomery, trouvée en occasion. Grand classique de la littérature canadienne, elle a été de nombreuses fois adaptée pour la télévision et la version de 1985, avec Megan Follows, a bercé mon enfance. J’ai lu les premiers volumes il y a quelques années mais c’est un réel plaisir que de m’y remettre et de pouvoir aller au bout des choses.
Anne Shirley n’a que onze ans quand elle arrive chez Marilla et Matthew Cutbert. Orpheline depuis ses trois mois, elle a été ballotté d’une famille à une autre chez qui elle s’occupait des enfants plus jeunes; elle n’a jamais reçu d’amour ou d’amitié et c’est pleine d’espoir qu’elle arrive sur l’Île-du-Prince-Edouard. Son optimisme et sa joie de vivre naturelle ont tôt fait de lui donner une place dans le cœur de sa nouvelle famille, de ses voisins et camarades de classe. Conquise par son imagination débordante et son grand coeur, Diana Barry devient immédiatement sa meilleure amie, celle avec qui Anne partage ses rêves les plus fous et ses espérances pour l’avenir. Seul Gilbert Blythe, le séduisant jeune homme qui fait craquer toutes les filles, ne réussira pas à gagner son amitié, sévèrement puni pour avoir osé prononcer les mots interdits « poils de carotte »…
Anne… La maison aux pignons verts est un roman d’une grande richesse culturelle et historique; l’auteur y retrace les mœurs d’une communauté insulaire au début du vingtième siècle: la vie agricole, l’école, les vêtements, l’église, la politique… Le roman est rythmé par les saisons au cours desquels sa jeune héroïne découvre des paysages divers mais toujours aussi beaux, elle y développe son imagination et des liens forts avec les gens mais aussi avec la terre qui deviendra son premier « foyer ». Lucy Maud Montgomery donne vie à une jeune fille attachante à laquelle il est facile de s’identifier de pars sa banale apparence et ses défauts profondément humains. Anne Shirley est une jeune fille vive, intelligente, pétillante qui ne peut laisser indifférent et avec laquelle on ne peut qu’espérer devenir une « âme sœur ».