Auteur: Samuel Figuière
Editeur: Warum
Collection: Civilisation
Pages: 112
Quatrième de couverture:
Est-il raisonnable pour un jeune couple de se lancer à partir de rien dans une vie d’éleveur de nos jours? Non, mais c’est pourtant ce qu’on fait Cécile et Nicolas. Seuls contre presque tous, ils défendent un élevage à taille humaine là où les logiques industrielles prévalent un combat pour la reconnaissance d’un travail artisanal. Une lutte contre la normalisation, le puçage et l’industrialisation du métier des premiers hommes.
A travers ce reportage, Samuel Figuière rend témoignage des joies et des difficultés d’un travail artisanal et militant.
Ce que j’en pense:
A une époque où l’industrialisation et le rendement prévalent sur les valeurs humanistes et la qualité, Cécile et Nicolas souhaitent se lancer dans l’élevage de chèvres; un élevage à taille humaine où le respect de l’homme passe par celui de l’animal. Confrontés à la dure réalité de la politique agricole, ils maintiennent un équilibre fragile grâce à leur optimisme et leur lutte quotidienne contre les institutions adminitratives et commerciales.
Véritable témoignage, La voie des chevriers est un roman graphique documentaire joliement illustré dans laquelle Samuel Figuière dénonce l’élevage intensif et ses conditions déplorables pour les animaux. L’auteur met aussi en avant les enjeux économiques, environnementaux et de santé publique en rapportant l’envers d’un monde méconnu du grand public, pourtant premier concerné en tant que consommateur.
La lecture se fait d’une traite, le sujet est abordé avec fluidité et le récit ne souffre d’aucune lourdeur. Ce témoignage de qualité est enrichi d’une expérience réelle, humaine et respectueuse qui laisse place à l’espoir d’un monde meilleur au travers du développement d’une agriculture durable s’inscrivant dans une véritable dynamique locale.
Je remercie Babelio et les éditions Warum pour cette lecture coup de coeur.
J’aime beaucoup l’idée, je note =)