Mois : août 2015
On a toujours besoin d’un rhinocéros chez soi
Titre vo: Who wants a cheap rhinoceros?
Auteur/Illustrateur: Shel Silverstein
Editeur: Grasset Jeunesse
Pages: 64
Date de sortie: mars 2015
Quatrième de couverture:
Douc, rondouillard, câlin et sage comme une image… Qu’il se transforme en porte-manteau, en gratte-dos, en pirate ou en requin, un rhinocéros à la maison, c’est de l’amour et de l’humour garantis!
Un merveilleux classique de Shel Silverstein, à (re)découvrir sans modération.
Ce que j’en pense:
Un écriteau « à vendre », trois jeunes enfants dubitatifs… l’annonce propose un rhinocéros à prix imbattable.
Dès les premières pages nous sommes happés par le dessin épuré tout à l’encre et au stylo et le texte concis, savant mélange qui attire l’oeil et qui donne la part belle à l’humour. Shel Silverstein nous fait découvrir le rhinocéros sous un nouveau jour, animal de compagnie qui s’avère très utile, très drôle et surtout très attachant.
Le rhinocéros est d’une utilité indéniable que ce soit comme porte-manteau ou gratte-dos, il fait une excellente garde d’enfant, se prétant volontier à leurs jeux; bien sûr il est maladroit et malgré sa bonne volonté il lui arrive d’enfoncer une porte. Mais il est avant tout un animal adorable et attachant.
Un album merveilleux, qui dans sa grande simplicité, est un petit trésor d’humour et de tendresse.
Je remercie myboox.fr chez qui j’ai remporté cet album en répondant à un appel aux lecteurs.
Tobie Lolnesse, tome 1 : La vie suspendue
Editeur: Gallimard Jeunesse
Collection: Folio Junior
Pages: 394
Date de publication: juin 2014
Quatrième de couverture:
Courant parmi les branches, épuisé, les pieds en sang, Tobie fuit, traqué par les siens… Tobie Lolness ne mesure pas plus d’un millimètre et demi. Son peuple habite le grand chêne depuis la nuit des temps. Parce que son père a refusé de livrer le secret d’une invention révolutionnaire, sa famille a été exilée, emprisonnée. Seul Tobie a pu s’échapper. Mais pour combien de temps?
Ce que j’en pense:
Tobie Lolness est un jeune garçon de treize ans qui vit dans un grand chêne. Haut de moins de deux milimètres, il a grandi en exile dans les basses branches parce que son père a refusé de livrer le secret d’une invention qui pourrait changer la vie de tout leur peuple. Tobie est en fuite, il tente de survivre poursuivi par ses congénères… Mais combien de temps pourra-t-il vivre ainsi? Comment arrivera-t-il à garder espoir alors que tout semble s’effondrer autour de lui?
Je découvre Timothée de Fonbelle avec ce roman et quel roman! La richesse du texte, la fluidité de l’écriture nous entraîne à la découverte d’un monde imaginaire si réaliste que l’on a l’impression de parcourir la ramure majestueuse de ce chêne au côté de son petit héros. Le texte est une source d’informations au sujet de l’arbre, de sa vie et de toutes celles qu’ils abritent des racines jusqu’à la cîme: un véritable microcosme.
Entre aventure et voyage iniatique, Tobie Lolness est un hymne à la nature, à la vie.
Bon dimanche
Terrienne
Editeur: Gallimard Jeunesse
Collection: Pôle Fiction
Pages: 407
Date de publication: septembre 2013
Quatrième de couverture:
Tout commence sur une route de campagne… Après avoir reçu un message de sa sœur, disparue depuis un an, Anne se lance à sa recherche et… passe de « l’autre côte ». Elle se retrouve dans un monde parallèle, un ailleurs dépourvu d’humanité, mais où elle rencontrera cependant des alliés inoubliables.
Ce que j’en pense:
Jean-Claude Mourlevat nous entraîne dans un monde parallèle d’une froideur totale, univers aseptisé complètement dépourvu d’humanité, dans les pas d’Anne, à la recherche de sa sœur aînée, Gabrielle, disparue un an plus tôt dans de mystérieuses circonstances.
L’auteur nous décrit le monde qu’il a créé à force de détails explicites, tout y est structuré de façon précise et ne laisse pas la place à l’erreur dans l’esprit du lecteur. Il règne un sentiment étrange d’un bout à l’autre du récit qui nous pousse à réfléchir à notre condition d’humain sans pour autant la dénigrer, nous montrant qu’un esprit, même formaté, garde son livre arbitre.
Jean-Claude Mourlevat signe ici un hymne à la vie, à l’humanité.
Endgame: L’appel
Titre vo: Endgame: The calling
Auteurs: James Frey & Nils Johnson-Shelton
Traducteur: Jean Esch
Editeur: Gallimard Jeunesse
Format ebook: 8927kb (544 pages)
Date de publication: octobre 2014
Présentation éditeur:
Douze jeunes élus, issus de peuples anciens. L’humanité tout entière descend de leurs lignées, choisies il y a des milliers d’années. Ils sont héritiers de la Terre. Pour la sauver, ils doivent se battre, résoudre la Grande Énigme. L’un d’eux doit y parvenir, ou bien nous sommes tous perdus. Ils ne possèdent pas de pouvoirs magiques. Ils ne sont pas immortels. Traîtrise, courage, amitié, chacun suivra son propre chemin, selon sa personnalité, ses intuitions et ses traditions. Endgame n’a ni règles ni limites. Il n’y aura qu’un seul vainqueur.
Ce que j’en pense:
Voilà un livre que j’avais très envie de découvrir depuis un moment et qui me laisse sur un sentiment assez mitigé au final.
L’histoire est intéressante, il est question d’un jeu visant à sélectionner la survie d’une partie de la population à un moment pas vraiment définis, sans doute quand la surpopulation devient problématique pour la planète. Toutefois, l’auteur fait le choix de faire tourner son histoire autours de douze jeunes et a bien du mal à leur donner leur place à chacun. Il sélectionne donc quelques « héros » et place les autres en arrière plan. Chacun a une personnalité bien définie, ils sont soit bons, soit cruels, du genre vraiment fou, assoiffés de sang, fan de tortures et j’en passe mais ils ont en commun de savoir tuer efficacement et froidement.
Le gros point faible tient dans l’écriture qui est très brute. Le texte manque de consistance, on a vraiment l’impression que l’auteur écrit un scénario (ce qui est fort probable d’ailleurs puisque les droits sont vendus à la fox en vu d’une adaptation cinéma) et l’a mis sur le marché du livre pour ado, marché lucratif, pour tâter le terrain. Un roman qui du coup se lit très rapidement, malgré ses plus de cinq cents pages, et qui ne tient pas vraiment en haleine. Dommage car il y avait matière à faire quelque chose de mieux.