Auteur: Martine Pouchain
Editeur: Oskar
Collection: Société
Pages: 160
Date de sortie: mai 2011
Quatrième de couverture:
Près d’un pavillon coquet, des caravanes déglinguées sur un terrain vague où vivent des sans-papiers. La vieille Mado n’attend plus rien de la vie lorsque Sako pointe sa jeune frimousse à travers la haie de son jardin. Tout les sépare: l’âge, la couleur, la tradition. Tout, sauf… la solitude. Et les voilà qui, peu à peu, s’apprivoisent. Pour le meilleur et pour le pire?
Ce que j’en pense:
Sako arrive du Mali avec sa mère, pleine d’un espoir enthousiaste d’un avenir heureux sur le sol français. Alors que cette dernière passe ses journées à travailler, Sako reste seule au camping abandonné où elles logent avec d’autres sans-papiers. Mado, une vieille femme solitaire habite dans un pavillon en face de ce camping. Sako va commencer à venir vers elle pour l’aider et peu à peu un lien plus fort va se créer, Mado retrouvant le goût de vivre, Sako comblant sa solitude. Mais quelle avenir pour leur belle amitié quand la justice poursuit les sans-papiers pour les renvoyer chez eux?
Sako est l’histoire d’une rencontre improbable entre une jeune immigrée malienne pleine d’espoir et une vieille femme seule qui attend sa fin dans la solitude la plus extrême. La confrontation des générations et des cultures se fait ressentir mais laisse rapidement place à une amitié: d’un côté une femme seule car sa famille est à l’autre bout du pays et ne lui rend jamais visite, de l’autre une enfant qui pense à son grand-père resté au pays tout en s’efforçant d’oublier ses origines pour s’intégrer en France. Plus que d’amitié et de solitude, Sako est un roman qui parle des origines, des terres d’accueil, de charité et de bonté. Martine Pouchain met le doigt sur l’espoir qui anime les migrants, confrontés à l’insécurité d’une situation précaire et l’incohérence de l’administration française. Un récit d’une grande justesse, empli de beaucoup d’émotions.
C’est si violent la tendresse qu’on donne contre son gré. Sako elle, m’a embrassée de bon cœur. Je me suis sentie vivante.