Illustratrice: Claire Degans
Éditeur: Gründ
Collection: Lecture de toujours
Pages: 174
Date de publication: mars 2010
Quatrième de couverture:
La petite fille multiplie les bêtises, et son espièglerie a conduit souvent sur la pente dangereuse du mensonge, de la désobéissance ou de la colère. Mais chacune de ses mésaventures lui donnera une belle leçon qui l’incitera à devenir meilleure. Avec l’aide de son cousin Paul et de ses douces amies Camille et Madeleine, elle apprendra peu à peu à dompter son naturel impatient pour devenir une petite fille sociable et enjouée.
Ce que j’en pense:
Les Malheurs de Sophie est un roman qui se présente comme une succession de bêtises, sans aucun doute autobiographiques, que la Comtesse de Ségur compile sous forme d’anecdotes; petites leçons de morale qui démontrent que l’éducation qu’un enfant reçoit détermine l’adulte qu’il fera. Dans un français soutenu, l’auteur met en avant une éducation, aujourd’hui désuète, où les châtiments corporels et punitions humiliantes sont en vigueur, sans parler de la cruauté envers les animaux. Pourtant les enfants d’aujourd’hui semblent encore trouver beaucoup d’intérêt à ces histoires.
Chez nous ce fut l’occasion d’enrichir le vocabulaire, mais surtout de faire le point sur ce que nous y lisions. Mes filles étaient affligées par les bêtises, la désobéissance et la cruauté de Sophie, mais aussi par les punitions qu’elle reçoit. Bien entendu, Sophie est une enfant au bon cœur, qui n’arrive pas à se contrôler et cumule les bêtises au détriment des autres, humains et animaux, et parfois d’elle-même. Avoir pu lire cette histoire à trois voix fut une expérience très intéressante que je souhaite renouveler. En effet, nous avons pu discuter après chaque chapitre, désamorcer les choses qui choquent et comparer les mœurs d’alors à celles d’aujourd’hui.
Lecture faite sur deux supports puisque nous avons lu sur ce livre et sur la kindle. J’ai eu envie de faire découvrir à mes filles des œuvres majeures de la littérature enfantine mais leur capacité de lecture n’est pas encore assez mature pour lire des romans aussi volumineux (alors que leur maturité psychologique est plus que prête). L’avantage de la liseuse est que l’on peut jouer sur la taille de la police, permettant aux enfants de lire plus facilement. Mais la version papier reste un bel objet, d’autant que Gründ a choisi d’en faire une version illustrée, un plus pour notre bibliothèque. Je remercie d’ailleurs Pauline, du blog Entrelespages, qui a été de très bons conseils dans le choix de l’édition.
En parallèle de notre lecture, nous avons suivi la série animée produite en 1997 qui reprend en fait la trilogie de romans sur Sophie: Les Malheurs de Sophie, Les Petites filles modèles et Les Vacances. Cette série fut bien difficile à regarder tant la vie de Sophie est chamboulée après son départ pour les Etats-Unis, la vie que sa belle-mère va lui donner nous a soulevé le cœur. L’animation n’est pas de meilleur qualité mais la série reste une belle adaptation, touchante, bouleversante.