Editeur: Bayard Jeunesse
Collection: poche
Pages: 110
Date de publication: septembre 2012
Quatrième de couverture:
Grégoire déteste l’école, si fort qu’en sixième il a déjà redoublé deux fois. Le seul endroit qu’il aime, son refuge, c’est le cabanon de son grand-père Léon, avec qui il passe des heures à bricoler.
Quand Grégoire est renvoyé du collège, pourtant, Léon est furieux. II renonce à consoler son petit-fils et lui refuse sa protection. II est temps, peut-être, que Grégoire accepte de grandir…
Ce que j’en pense:
Grégoire a treize ans, il est en sixième. Deux années de redoublées et toujours en échec scolaire, il est la cancre de service. Pourtant ce n’est pas un mauvais bougre, il ne pose aucun problème de discipline mais il est sur le banc de touche scolaire, le genre d’élève médiocre qu’on perd et qu’on laisse sur le bord de la route. Son truc c’est de bricoler et inventer des choses, il aimerait déjà avoir seize ans pour se prendre en main, entrer en apprentissage… A la maison ce n’est guère mieux qu’à l’école, ses parents n’ont rien contre lui mais ils avaient mis leurs espérances dans leur fils unique et il faut bien se rendre à l’évidence qu’il ne les atteindra jamais. Il leur sert d’excuses à leurs disputes quotidiennes. Son seul soutien il le trouve dans Grand-Léon, son grand-père qui croit en lui et le pousse à aller de l’avant, à se prendre en main. Pas si simple de grandir…
Première fois que je lis Anna Gavalda, encouragée par mon fils qui devait le lire pendant les vacances de la Toussaint et qui voulait le lire avec de l’aide – il aime toujours aussi peu la lecture. Résultat, on a plié ces quelques pages en deux soirées, il a adoré et en redemandait. L’auteure écrit avec légèreté et un humour efficace, les références à des dessins animés, des films ou des jeux qui plaisent aux jeunes, le langage familier, voir cru, est sans nulle doute un gros plus pour les gamins qui ne peuvent que se retrouver dans cette façon de parler. Mais ce qui fait la force de ce livre, ce sont les émotions très bien dépeintes, à l’état brute, transcrites avec justesse qui font qu’on ne peut que prendre Grégoire sous son aile; l’envie de le protéger mais aussi de lui botter les fesses s’est faite très vite ressentir et je n’ai pu que m’attacher à ce gamin hors du moule.
Lu en lecture commune avec NuméroTrois (mon troisième fils).