BD/manga

Quatre sœurs, 2. Hortense – BD

4soeursbd2Auteures: Cati Baur d’après Malika Ferdjoukh

Editeurs: Rue de Sèvres

Pages: 160

Date de parution: 8 janvier 2014

Quatrième de couverture:

– Eh bien Verdelaine! Quand cesserez-vous de rougir et de bredouiller pour une malheureuse lecture?

– Je… je ne sais pas, Madame.

– Avouez que ce n’est pas rationnel.

– Je crois… j’avoue.

Dans ce deuxième tome de la série, il est question d’Hortense, 11 ans, qui passe sa vie dans ses livres et se demande ce qu’elle va devenir: un personnage de sa série préférée? Chirurgienne des maladies incurables pour venir en aide à sa nouvelle amie Muguette? Ou bien comédienne? Mais pour monter sur scène, Hortense va devoir vaincre sa timidité…

C’est dans son journal intime dont elle nous livres des extraits, qu’Hortense s’interroge et partage les hauts et les bas de sa vie d’adolescente.

Ce que j’en pense:

Lorsque j’ai reçu mon exemplaire j’ai d’abord été surprise par le changement de format, plus grand que le tome 1 ça fait… bizarre sur la bibliothèque. Puis j’ai constaté le changement d’éditeurs et des choix éditoriaux différents notamment sur la qualité du papier qui ici est glacé et pas forcément à mon goût, je trouve que ça ne rend pas justice aux dessins de Cati Baur. Mais passé le moment de la découverte, je me suis plongée dans la lecture et n’ai pas eu de mal à me fondre complètement dans la suite des aventures des sœurs Verdelaine.

C’est la fin de l’année, l’hiver est là, très froid et les sœurs Verdelaine se préparent à fêter un autre Noël sans leurs parents. Entre les pannes de la chaudière, les fins de mois difficiles, la préparation de Noël et autre petits tracas du quotidien, Hortense, onze ans, observe et note ses réflexions dans son journal. Des cinq sœurs, Hortense a ma préférence, avec Geneviève, je me reconnais beaucoup en elle, discrète, timide, le nez dans ses livres, elle reste en retrait, observe plus qu’elle ne participe. Pourtant au fil des pages on la sent prendre de l’assurance, malgré le stress et la pression liés aux cours de théâtre qu’elle prend, sur les conseils de son professeur de français et de sa nouvelle amie, Muguette, une voisine de son âge fragilisée par une leucémie…

En parallèle il est aussi beaucoup question de Bettina, la plus proche en âge d’Hortense, avec qui elle ne s’entend pas très bien tant leurs caractères sont différents. Une Bettina qui va connaitre ses premiers émois amoureux et apprendre à ses dépends que la vrai beauté est celle qui vient du cœur!

C’est toujours un plaisir de suivre l’histoire de Malika Ferdjoukh mise en images par Cati Baur au style si particulier. J’ai passé un très bon moment de détente et de lecture avec ce deuxième volume où il est question d’amour, de maladie, d’acceptation de soi. J‘espère qu’il faudra attendre moins longtemps pour en lire la suite. 

roman ado·roman jeunesse

Le carnet rouge

carnetrougeAuteure: Annelise Heurtier

Editeurs: Casterman

Pages: 192

Date de parution: septembre 2011

 

Quatrième de couverture:

Je m’appelle Marie et j’ai 16 ans. Si on s’était rencontrés la semaine dernière, je me serais présentée comme une lycéenne ordinaire, vivant avec sa mère dans la banlieue de Lille. Vous m’auriez alors demandé d’où me venaient ces cheveux et ces yeux si sombres. Je vous aurais répondu que j’avais du sang népalais. Vous auriez attendu la suite. Mais je ne sais rien de mes origines, ma mère a toujours refusé d’en parler.

Aujourd’hui, tout a changé.Entre les pages d’un mystérieux carnet rouge, je viens de découvrir une vérité que je n’aurais jamais pu imaginer.

 

Ce que j’en pense:

Voilà un roman absolument magnifique sur la quête de soi au travers de la découverte de ses origines.

Marie a seize ans, elle vit seule avec sa mère dont elle a des origines népalaises. Népal pour lequel elle voue une passion, rêvant d’y aller un jour. Sa mère reste fermée sur son passé et n’apporte aucunes réponses à sa fille en quête d’identité. Lorsque Jean, un vieil homme inconnu, lui confie un carnet rouge, témoignage de la vie de sa grand-mère maternelle, c’est l’occasion pour Marie d’apprendre quelles sont ses racines.

Au travers de ses lectures, nous découvrons le destin tragique de ces fillettes élevées au rang de Kumari, incarnation d’une déesse. Vénérées, élevées dans une prison dorée où tout est fait à leur place, elles sont abandonnées à leurs familles le jour où une goutte de sang s’écoule de leur corps (les premières menstruations pour la plupart mais ça pourrait être une simple blessure). Ne sachant rien faire, n’étant pas bonnes à marier, leur destin est brisé à jamais. Sajani, la grand-mère de Marie, a trouvé le salut de son âme en suivant Jean en France, après avoir vécue dans un état de souillure complet.

Marie passera par différentes émotions, de l’admiration au dégoût en passant par la colère, mais ressortira plus forte de la découverte de ses origines, et apportera à sa mère la réconciliation d’une naissance pas très reluisante.

Annelise Heurtier signe un récit poignant sur le destin brisé d’enfants dans des pays où le sort des femmes n’est pas des plus heureux. Avec des mots ciblés, elle aborde un sujet délicat avec justesse rendant le récit abordable pour des enfants dès 11 ou 12 ans.

 

challenge

challenge·roman ado

Comment tomber amoureux… sans tomber

tomberamoureuxAuteure: Susie Morgenstern

Editeurs: L’école des loisirs Collection Médium

Pages: 302

Date de parution: 12 mars 2014

Quatrième de couverture:

Annabelle a décidé que son coeur était hors service et sous les ordres exclusifs de son cerveau. En terminale S, rien n’existe en dehors de son travail. Et pas question pour elle de se limiter à l’obtention du bac, il faut qu’elle soit la meilleure.

Les garçons? De simples copains. Et ce n’est pas Samuel, le fils de l’ambassadeur des Etats-Unis parachuté dans sa classe, qui y changera quelque chose. Annabelle est d’accord pour consacrer deux heures par jour à parler français avec lui, à condition qu’il ne la ralentisse pas dans sa course vers l’excellence.

Annabelle est ambitieuse et passionnée, comme les autres femmes de la famille. Sa mère, Lulu, est obsédée par ses recherches universitaires. Sa grand-mère, Marguerite, ne lâchera pas ses fourneaux avant d’avoir otbenu la deuxième étoile pour son restaurant.

Elles risquent toutes trois de tomber de haut, de très haut. De tomber… amoureux!

Ce que j’en pense:

Je n’ai lu Susie Morgenstern qu’en sixième lorsque notre professeur de français nous avait demandé de lire La sixième dans le cadre d’une lecture commune. J’en garde un souvenirs agréable et j’ai même conseillé sa lecture à mes aînés l’été qui a précédé leur entrée au collège. Et pourtant je n’avais jamais renoué avec cette auteure dont les mots sont si justes et si naturels qu’en la lisant on a l’impression qu’elle nous raconte une histoire de famille. Le challenge ABC Babelio est l’occasion de replonger, Morgenstern sera la représentante de la lettre M; son dernier roman à la couverture acidulée et son résumé sucré sont des prétextes suffisant pour ouvrir ce livre!

Chapitres très courts qui se suivent tels des moments capturés dans les vies entremêlées des Kvell et des Shelbert sur trois générations. D’un côté des femmes ambitieuses et dominantes par leur intelligence, leur beauté et leur présence. De l’autres des hommes maladroits, brisés par une « malédiction » qui leur fait perdre leur mère et leur épouse au moment où elles donnent la vie à la génération suivante, ambassadeur de père en fils! Le style est clair, précis, rapide, les moments saisis sur le papier sonnent comme des notes de musiques qui joueraient « la mélodie du bonheur ».

Quand le cœur est rempli, ça déborde par les yeux.

Annabelle entre en terminale et se prépare à passer le bac, on ne lui connait aucune amie, sa vie tourne autour de ses études et de sa famille. Le jour de la rentrée elle fait la connaissance de Samuel, tout droit débarqué de son Amérique natale, et qui ne parle pas un mot de français. Ils sympathisent immédiatement et deviennent quasi inséparables: ils travaillent ensemble, font su shopping, vont au musée etc Tout aussi rapidement Annabelle est présenté à l’Ambassadeur des Etats-Unis, père de Samuel, qui lui offre un salaire en échange de deux heures par jour à aider son fils dans son travail scolaire et surtout dans l’apprentissage de la langue française. C’est le début d’une relation amicale sur fond d’échanges intellectuels et riches de sentiments qui vont rapidement devenir plus que de l’amitié. Les deux familles vont se rencontrer et ce sera le début d’une amitié entre tous, voir plus si affinité 😉

Vous l’aurez compris, Comment tomber amoureux… sans tomber est un roman qui parle d’amour. On y parle d’amour naissant entre adolescents, entre adultes, entre personnes âgés, de la différence entre « être amoureux » et « aimer », de l’évolution des sentiments avec les années, mais aussi d’amour filiale, d’amitié. Un melting-pot de sentiments qui réchauffent le cœur et nous rappelle que l’amour c’est aussi savoir prendre des risques et que ça s’entretient dans le temps pour qu’il dure toute la vie.

Un roman bien agréable, qui ne restera certes pas dans les annales, mais qui vaut le détour, nous offrant une lecture agréable et légère.

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