challenge·roman ado

Je suis un arbre

jesuisarbreTitre: Je suis un arbre

Auteure: Carole Zalberg

Editeurs: Actes Sud Junior

80 pages

Quatrième de couverture:

« C’est drôle, j’essaie de faire le moins de bruit possible, je me déplace comme une souris, je ne laisse pas couler l’eau longtemps ni trop fort, j’allume la télé sans le son. Pourtant je sais parfaitement que rien – ni la sirène des premiers mercredis du mois, ni un tremblement de terre, ni un tsunami (d’accord, les risques sont faibles en plein Paris), ni même une avalanche (oui, oui, je sais, c’est encore moins probable) – n’atteindrait Maman quand elle est dans cet état proche du coma; c’est-à-dire presque tous les matins de notre vie. »

Fleur s’occupe seule, avec patience, d’une mère alcoolique mais aimante et fantasque. Pas vraiment une vie normale d’ado même si on se croit solide comme un arbre. La présence lumineuse de son amie Louna lui permet d’accepter parfois de lâcher prise.

Ce que j’en pense:

Petit roman qui se lit d’une traite, tranche de vie d’une adolescente de 16 ans qui en se préservant, prend soin de sa mère alcoolique. Un quotidien pas très normal pour une ado qui trouve un peu de réconfort auprès de son amie Louna, qui vit aussi quelque chose de pas très normal: pas de mère, un père qui travaillent de nuit et se soucie peu d’elle…

Un sujet lourd et difficile, traité avec sobriété sans jamais tomber dans l’excès et qui montre que même dans ce genre de familles « différentes », l’amour existe tout comme les moments de paix, de bonheur.

Quelques secondes sont passées ainsi, dans le silence et la douceur, et puis chacun a pris conscience du tableau que nous formions, tous les quatre à pleurer là, dans le salon, et nous sommes passés des larmes à un rire énorme, interminable, magnifique.

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Austenland

austenlandTitre: Coup de foudre à Austenland

Auteure: Shannon Hale

Editeurs: Charleston

256 pages

Quatrième de couverture:

Jane Hayes est une jeune New-Yorkaise en apparence tout à fait normale, mais elle a un secret: son obsession pour Mr Darcy, ou plus précisément pour Colin Firth jouant Mr Darcy dans l’adaptation de la BBC d’Orgueil et Préjugés. Résultat, sa vie amoureuse est proche du néant: aucun homme n’est à la hauteur de la comparaison!

Quand une parente lui laisse en héritage un séjour de trois semaines à Pembrook Park, un manoir anglais où les clientes fortunées vivent dans la peau des héroïnes de Jane Austen, les fantasmes de Jane deviennent un peu trop réels. Cette expérience finira-t-elle par débarasser la jeune femme de son obsession? Rencontrera-t-elle son Mr Darcy?

Ce que j’en pense:

Jane, 32 ans, célibataire et fan inconditionnelle et non-assumée de l’adaptation BBC d’Orgueil et Préjugés, et surtout du Mr Darcy interprété par Colin Firth, se voit offrir un séjour de trois semaines à Pembroke Park, en Angleterre où les conditions de vie du monde de Jane Austen sont rendues réelles dans une sorte de parc où se mêlent des femmes en attente de romance et d’aventures austeniennes et des acteurs formés à donner du rêve. Dès son arrivée Jane se voit privée de tout objet de technologie moderne (ou presque), et chargée d’une malle de robes empires, corsets et autre sous-vêtements d’époque.

Elle a d’abord du mal à trouver sa place et éprouve une sorte de manque de son monde moderne et essaie de se convaincre qu’elle n’a rien à faire à austenland, elle décide alors de se rapprocher du jardinier, Martin. Mais quand il juge que les choses deviennent compromettante pour son emploi, il la repousse et elle décide alors de se plier aux règles et de jouer le jeu tout en gardant en tête que tout cela n’est pas réel.  Avec l’idée de se débarrasser une bonne fois pour toute de son obsession, elle se rapproche de Mr Nobley, incarnation parfaite de Mr Darcy. Succombera-t-elle à Mr Nobley pour accomplir le scénario idéal dont elle a rêvé? Ou préférera-t-elle se laisser aller dans les bras de Martin qui lui offre la réalité prosaïque d’une relation sans lendemain? A jouer ainsi elle risque de s’y brûler les ailes car c’est un jeu dangereux où les sentiments sont pris en otage d’une prison dorée dans laquelle il devient de plus en plus difficile de faire le tri entre la comédie et la réalité. Et la réalité pourrait être bien différente de ce qu’elle peut imaginer…

_ C’est tout à fait naturel de confondre rêve et réalité quand on joue un rôle dans une pièce de théâtre, dit-elle pour essayer de dissiper un peu le malaise. Ils commencent à ressentir ce que leurs personnages ressentent.

Sans aucun doute la meilleure austenerie que j’ai lu à ce jour. C’est drôle, c’est rafraîchissant, c’est romantique, une merveille de roman chick-lit!

J’avais beaucoup aimé le style d’écriture de Shannon Hale découvert en section jeunesse au travers du roman Le collège des Princesses et ce fut un plaisir de le retrouver dans un roman plus léger et dans un monde, une époque que j’adore.

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