BD/manga

Celle que… je ne suis pas

valentine1Titre: Valentine tome 1

Auteure: Vanyda

Editeurs: Dargaud

96 pages

Présentation éditeurs:

Le premier épisode de Celle que… en couleurs ! Voici Valentine, et l’occasion de (re)découvrir notre petite héroïne de 14 ans, dans son quotidien d’adolescente, désormais coloré…
Pour les réfractaires au noir et blanc qui sont passés à côté de l’excellente trilogie Celle que…, plus d’excuses : la voici en couleurs, cartonnée et divisée en six albums ! Dans ce premier tome, Valentine entre en troisième et a bien du mal à trouver sa place.
Une nouvelle vie pour cette formidable chronique adolescente avec ce premier des six tomes de Valentine.

Ce que j’en pense:

Il y avait longtemps que je n’avais pas lu de BD autre que japonaise, j’ai craqué sur ce premier volume de Valentine dont j’ai trouvé les planches très belles, à mi-chemin entre la bd franco-belge et la manga. Vanyda a un très beau coup de crayon, ses dessins sont réalistes, très fins, simples et profonds en même temps.

P2230005P2230007

Valentine est en troisième, c’est une jeune fille discrète qui, dans son groupe d’amies, reste toujours un peu en retrait, observe plus qu’elle ne participe. On ne la sent pas très à l’aise, pas à sa place, elle se cherche sans oser s’affirmer. Une adolescente qui vacille encore entre l’enfance et l’âge adulte, laissant sa mère prendre des décisions sur sa coupe de cheveux par exemple, mais qui laisse son cœur s’ouvrir à l’amour, même si elle le garde pour elle, n’en parle à personne. C’est aussi l’âge des première fois et des expériences telles que la première boum, la cigarette, l’alcool et autres substances illicites…

P2230008

Une BD pour filles, les lectrices y trouveront à s’identifier dans au moins un des personnages et souriront peut-être en repensant à des situations similairement vécues, car l’histoire de Valentine et de ses amies est vraiment pleine de réalisme!

challenge·roman ado

Forcer le destin

rebondTitre: Au rebond

Auteur: Jean-Philippe Blondel

Editeurs: Actes Sud Junior

99 pages

Quatrième de couverture:

« Quand je suis sorti du gymnase, il faisait beau. Le soleil tapait fort. Mon coeur aussi. Des rouages s’étaient enclenchés dans mon cerveau et j’avais commencé à gamberger. Qu’est-ce qu’on est censé faire quand un camarade s’évapore? Qu’est-ce qu’on est censé faire quand un copain coupe tout contact, du jour au lendemain?  » Forcer le destin. » C’est ma mère qui a prononcé ces mots-là, le soir même, après m’avoir cuisiné sur mon silence. »

Ce que j’en pense:

Alex est en seconde au lycée du centre ville, il vit en dans le quartier des tours, seul avec sa mère aide-soignante. Son père est parti quand il avait 1 an et n’a plus jamais donné signe de vie.

Christian est son pote, il vit dans le quartier pavillonnaire avec ses parents. Un père chef d’entreprise et une mère qui trompe ses moments de déprime dans l’alcool.

Deux ados que tout séparent mais sont amis, partagent le même goût pour le basket et vont se trouver bien des points communs quand la vie de Christian va se mettre à ressembler à celle d’Alex.

Un très bon petit roman sur l’Amitié et l’entraide entre deux adolescents (et leurs mères), confrontés à la difficulté des relations familiales; qui sont aussi l’occasion de se poser des questions sur l’amour, le mariage et la famille!

challenge

challenge·roman ado

La voleuse de livres

voleuseslivresTitre: La Voleuse de livres

Auteur: Marcus Zusak

Editions: Oh! Editions

527 pages

Quatrième de couv’:

Quand la Mort vous raconte une histoire, vous avez tout intérêt à l’écouter.

Une histoire étrange et émouvante où il est question:

– d’une fillette;

– de mots;

– d’un accordéonistes;

– d’Allemands fanatiques;

– d’un boxeur juif;

– de vols.

Ce que j’en pense:

Je viens de tourner la dernière page de La Voleuse de livres et c’est chargée d’émotions que j’écris ce billet. Je pensais que venir écrire de suite m’aiderait à trouver les mots justes mais je me rends compte qu’il est difficile de parler de ce roman que je classe dans ma liste des livres à garder près de soi (je vais d’ailleurs m’empresser de l’acheter pour ne pas me contenter d’un emprunt à la médiathèque).

L’histoire prend place dans l’Allemagne nazie, la Seconde Guerre Mondiale, où l’on suit la Mort, « hantée par les humains » qui ne chôme pas en cette triste période de l’Histoire des Hommes! Touchée et pleine d’admiration pour Liesel Meminger, notre héroïne, la Mort raconte le pouvoir des mots sur la vie de cette enfant, de cette voleuse de livres.

Liesel n’a que 9 ans au début de l’histoire, elle est dans un train en direction de sa nouvelle maison, celle où sa mère la laissera avec son frère car elle n’est plus en mesure de s’occuper d’eux. C’est lors de ce voyage que la Mort rencontre Liesel pour la première fois, alors qu’elle vient recueillir l’âme du petit frère. S’en suit un enterrement, le vol d’un livre et l’arrivée dans sa nouvelle famille: Rosa et Hans Hubermann, une nouvelle vie.

La première partie du livre reste relativement positive, malgré les événements; Liesel prend plaisir dans sa nouvelle ville, apprend à lire auprès de Hans, son nouveau papa qui va vite devenir l’homme qu’elle aime le plus au monde; elle crée des liens d’amitié très forts avec Rudy, le garçon au cheveux couleur citron puis avec Max le juif qui vit caché dans leur sous-sol, il y a aussi l’école, les jeunesses hitlériennes et les petits larcins pour se nourrir, remplir son estomac et son esprit!

Mais rapidement la réalité de la guerre les rattrape, la misère, le rationnement, les pères, voisins, amis… envoyés au front, les bombardements… et aussi la mort.

Liesel trouve le réconfort dans la lecture et prend peu à peu conscience du pouvoir qu’ont les mots sur les humains, ils les aident à croire en quelque chose, ils les maintiennent en vie! Dans un pays où l’on brûle les livres et où les mots sont lourds de sens et de conséquences, les mots prennent tout à coup tout leur sens.

Markus Zusak a écrit un véritable chef d’oeuvre dont la lecture ne peut pas laisser indifférent. Pour ma part j’en ressors changée, marquée à jamais.

J’aurais aimé lui expliquer que je ne cesse de surestimer et de sous-estimer l’espèce humaine, et qu’il est rare que je l’estime tout simplement. J’aurais voulu lui demander comment la même chose pouvait être à la fois si laide et si magnifique, et ses mots et ses histoires si accablants et si étincelants.

babelio challenge

challenge