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Emma 1

emma1Titre: Emma – 1

Auteure: Kaoru Mori

Editions: Kurokawa

190 pages

Présentation éditeur:

Angleterre, à l’époque Victorienne.
Un certain William Jones rend visite à son ancienne gouvernante dont il n’a pas de bons souvenirs. Là, il rencontre Emma. C’est le coup de foudre.
Cette rencontre imprévue va bouleverser leurs vies. Mais les classes sociales étant bien définies au XIXe siècle, il est inconcevable pour un jeune homme de la haute bourgeoisie de fréquenter une servante (Emma en l’occurrence).
Leur amour survivra-t-il aux foudres de la société, si injuste soit-elle ?

Ce que j’en pense:

Voilà un moment que je voulais lire ce manga, la récente réédition des éditions Ki-oon me fait de l’oeil mais à plus de 17€ le volume je n’ai pas encore osé sauter le pas. C’est avec surprise que j’ai découvert, que la médiathèque où je me rends, le propose dans sa première édition – Kurokawa – alors que je cherchais un autre titre pour ma moitié!

J’ai avant tout été attiré par le titre qui rappelle le roman éponyme de Jane Austen, et par le fait que l’histoire prend place dans le Londres de la fin du XIXè siècle. Dès les premières pages le ton est donné, Emma est une jeune bonne douce et réservée, et très jolie. Elle attire les regards de la gente masculine et plus d’un essaie de conquérir son cœur. William Jones est un jeune homme de la haute société anglaise, il apparaît comme un individu gauche, qui manque de caractère et se laisse facilement dominer, par son père surtout mais aussi par Hakim, son ami venu des Indes ou plus simplement par Kelly Stowner, son ancienne gouvernante, maîtresse d’Emma. On sent dès la première rencontre l’attirance mutuelle des deux jeunes gens.

Il s’agit donc d’un manga où la différence des classes sociales est mise en avant et surtout au cœur des relations entre les différents protagonistes, une histoire d’amour « impossible » mais aussi un regard sur une société en mouvement, que la révolution industrielle commence à transformer, même si la route est longue pour faire évoluer les mentalités.

_ C’est bien non? On entre dans l’ère de l’éducation. Même les filles peuvent apprendre à réciter des poésies. Peut-être même qu’elles pourront attraper un jeune noble.
_ Pfff! Ne dis pas n’importe quoi! Ce n’est pas étudier qui va changer grand chose.

L’Angleterre est unie, mas il y a en son sein deux pays. La bourgeoisie, et ceux qui n’en sont pas. La langue est peut-être la même, mais ce sont deux pays différents.

roman

En vain ai-je lutté

darcy2Titre: Darcy Gentleman – 2 – En vain ai-je lutté

Auteure: Pamela Aidan

Editions: Milady

432 pages

Quatrième de couv’:

« En vain ai-je lutté. Je ne puis réprimer mes sentiments. Permettez-moi de vous dire combien de vous admire et je vous aime. »

C’est ainsi que Darcy met un terme à son tourment et demande enfin l’espiègle Elizabeth Bennet en mariage. Orgueil et Préjugés a passionné des millions de lectrices qui se sont éprises du mystérieux Mr Darcy. Pourtant Jane Austen en révèle bien peu sur ce personnage. Qui est-il vraiment? Dans ce deuxième volet, Pamela Aidan nous laisse découvrir la lutte intérieure de Darcy. Ce dernier succombe aux charmes de Miss Elizabeth et souhaite en faire la maîtresse de Pemberley. Mais, aveuglé par l’orgueil, ne se serait-il pas mépris sur les sentiments de la jeune femme?

Ce que j’en pense:

Après un premier tome assez décevant, Darcy Gentleman prend un tournant des plus agréable avec ce volume 2. En effet, même si l’on peut noté quelques longueurs, elles se ressentent moins car elles nous permettent de comprendre les tourments, les réflexions, les luttes internes qui animent Mr Darcy quant à sa relation avec Elizabeth Bennet.

Par ailleurs l’auteure ne revient pas sur des détails qui ont leur importance dans Orgueil & Préjugés mais qui, pour le lecteur fan de l’oeuvre de Jane Austen ne serait qu’une redite dans ce roman ci, je pense notamment à la lettre que Mr Darcy envoie à Elizabeth après sa désastreuse demande en mariage, qui est évoquée mais n’apparaît pas.

Mention spéciale pour le personnage de Dy Brougham, ami proche de Mr Darcy, que l’on découvre sous un nouveau jour dans ce volume et qui est vraiment très sympathique! J’aime son côté détaché, drôle mais en même temps intelligent, désintéressé et sincère!Un ami sur qui Darcy compte et qui lui sert de confident dans une des scènes les moins crédibles qui soit pour le héros de Miss Austen: imbibée par l’alcool, la langue de Darcy se délit et il confie ses tourments à son ami. Je dois dire que ça m’a fait sourire car imaginer Mr Darcy se saoulant dans une taverne de seconde zone n’est tellement pas conforme à l’image que j’ai de lui… mais en même temps qu’il aie besoin d’être dans cet état pour pouvoir parler, ouvrir son cœur, n’est pas si surprenant non? 

Oui, il n’y a que vous, mon ami, poursuivit-il, qui oserait demander sa main à une jeune fille en lui susurrant que, dans l’ensemble, elle n’est pas digne de votre rang.

J’ai maintenant hâte de lire le troisième et dernier tome, qui sort la semaine prochaine, afin de connaitre le dénouement de l’histoire; enfin… surtout la façon dont Pamela Aidan a écrit le point de vue de Darcy sur l’évolution de sa relation avec Miss Bennet et surtout les tourments qu’il va encore endurer quand il faudra régler les problèmes de Wickham et de Lydia Bennet!