Auteure: Fuyumi Soryo
Editions: Ki-oon
224 pages
Quatrième de couv’:
Un soir de tempête, alors que la manufacture est quasiment prête à être livrée, Angelo décide d’effectuer une ronde et tombe nez à nez avec un groupe d’hommes vêtus comme des dominicains, qui mettent le feu à la fabrique! Quelques jours plus tard, un cadavre porteur d’un compas dérobé sur le chantier par l’un des auteurs de l’incendie est repêché dans le fleuve…
Le seul autre indice susceptible de mener aux coupables est une brûlure qui aurait marqué l’un d’eux à l’épaule droite: c’est sur cette maigre base que Cesare se lance à leur recherche. Il emprunte des vêtements à Angelo, fausse compagnie à sa garde et part se mêler à la foule de la cité en fête. Mais au milieu des badauds et des forains se cache aussi l’assassin qui en veut à la vie de l’héritier des Borgia…
Ce que j’en pense:
La fête à Florence se poursuit. Cesare, parfaitement à son aise parmi la population, joue les jolis cœurs et compte fleurette à de jeunes ouvrières. Mais ce n’est en fait qu’un moyen de tenir à distance un homme qui le suit, tout en le gardant à l’œil afin d’observer son comportement. Le temps n’est plus à l’amusement, il se prépare à affronter seul ce « vulgaire assassin » afin de découvrir qui tire les fils du complot visant à le tuer! Affrontement qui manque de mal tourner, Cesare ne devant son salue qu’à l’intervention inestimable de Miguel, qui devra supporter, une fois de plus, l’arrogance de son maître!
– Ta vie ne t’appartient plus, Cesare. Notre avenir à tous dépend du tien! J’espère que tu en as bien conscience.
– Et alors? Vous avez choisi de me suivre. N’est-il pas naturel que vous donniez vos vies pour ma cause?
Mais ce volume est surtout l’occasion de découvrir les talents stratégiques de Cesare au cours de simulations militaires organisées au sein de l’université. Simulations qui deviennent un règlement de comptes entre les français et les espagnols, la haine des premiers visant les Borgia! On ressent au travers de cette haine les enjeux politiques qui se dessinent à l’horizon!
Fuyumi Soryo déploie tout son talent narratif et graphique autour de cette bataille étudiante qui prend une place très importante dans le volume. On imagine dans ses planches le travail fourni en recherches, les représentations de lieu et de costumes sont remplis de détails réalistes.
A noter: Comme dans les volumes précédents, on trouve à la fin du volumes des références historiques grâce à une bibliographie, un lexique et un entretien avec Motoaki Hara, superviseur de la série, sur la vie étudiante durant la Renaissance.
Quelques citations:
« L’insatiable curiosité dont Cesare fait preuve est le reflet de son perpétuel et dévorant désir d’apprendre. Et pour le satisfaire, l’expérience du réel vaut bien mieux que toutes les leçons du monde! »
« La soif de savoir aide l’Homme à avancer. L’avidité ne sait que la faire trébucher. »
« Miguel est venu au monde pour réaliser à ma place tout ce qu’il m’est impossible de faire. Il est l’alter égo que Dieu a eu la bonté de m’accorder! »
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